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Interview express - Page 8

  • Interview Express : Dimitri von Büren

    Panoramix : C’est une bonne situation, ça, scribe ? Otis : Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres... etc. etc. Des rencontres. Un peu au hasard des découvertes musicales. Des rencontres avec des passionnés aux multiples talents. Et des vies multiples. Dimitri von Büren est ce genre de profil multi-casquettes, qui a le bon goût de faire de la pop chic et mélodique (j'aime bien cette idée de "pop chic", souvent j'ajoute "classieuse"... C'est ça la pop. Élégante, reposante, à la musicalité délicate, celle qui t'accroche immédiatement et ne te lâche pas. Du pur velours pour les esgourdes). Donc, le camarade Von Büren, dans une de ses vies, distille tranquillement de jolies mélodies pop. Prenez et goûtez en tous, ceci est juste et bon, comme disait le fils unique du Grand Barbu. Il avance avec précaution dans l'univers impitoyable de la pop. Pas de voix autotunée, pas d'effets ostentatoires et/ou putassiers. Quelque chose de très authentique. D'ailleurs, un type qui cite The Doors dans ses références musicales ne peut pas être totalement, mauvais. Interview express de l'artiste à lire illico. 

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  • Interview Express : BT93

    Improbable. Le genre de truc qui tombe dans ta boîte mail et que tu écoutes le sourcil froncé d'abord, avec le doute raisonnable qui sied à toute confrontation à une situation inédite. Et puis tu te détends. Et tu accroches. Peut-être est-ce générationnel. BT93 parle d'un monde auquel plus personne ne croit aujourd'hui. Mais qui, pour ceux qui sont entrés sur le marché, qui ont rejoint la course du rat dans les années 80-90, signifie quelque chose. L'époque des super-winners, l'époque des entrepreneurs vénérant Bernard Tapie, lecteurs de Paul-Loup Sulitzer le soir et de L'Expansion à l'heure du déj. Tous ceux qui se sont étranglés chaque matin avec une cravate, et ont eu des demi-molles dans l'ascenseur les conduisant au somment de leur tour de La Défense après un parcours en RER, leur d'attaché-case à la main... La belle époque où l'on y croyait encore... BT93, l'artiste, a dépeint cette vie merveilleuse, contemporaine de celle des héros désabusés de L'Extension du domaine de la lutte décrite par Houellebecq. Les bandes sont restées dans les tiroirs. Pendant plus de 25 ans. Et elle réapparaissent en 2020. Avec l'intervention de Frédéric Lo. Un phénomène surprenant. 

    J'ai voulu en savoir plus, et percer le mystère BT93. Interview express!!! 

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  • Interview Express : Frank Darcel, Marquis

    Au risque de passer pour légèrement obsessionnel, et ça ne sera pas la première fois, parlons de Marquis. Né des cendres chaudes de Marquis de Sade, Marquis donne une suite à une aventure musicale démarrée il y a maintenant plus de 40 ans. Marquis de Sade était remonté sur scène armé de son répertoire tenant en deux albums devenus mythiques. Une musique intemporelle. D'où le constat que le rock classieux vieillit bien. L'aventure d'un troisième album pouvait s'avérer éminemment casse-gueule. Mais Marquis de Sade avait retrouvé l'envie de challenger son propre mythe, l'envie de donner une suite à Rue de Siam. Un projet interrompu par la disparition de Philippe Pascal. Franck Darcel, Éric Morinière et Thierry Alexandre auraient pu avoir la tentation d'enterrer l'affaire. On peut imaginer les tempêtes sous les crânes, comme disait le père Hugo. Rester dans un passé glorieux et s'endormir sur la nostalgie du Rennes rock des 80s, ou essayer autre chose, avancer sans se renier. Prendre le risque de nouvelles compositions. La curiosité nous étreint. Il va falloir patienter jusqu'à septembre pour découvrir un premier titre, "European Psycho". Et janvier 2021 pour avoir entre les mains "Aurora", nouvel album de Marquis. Marquis de Sade est mort. Vive le Marquis. 

    LADTK, le label du groupe lance sur KissKissBankBank l'opération de financement participatif qui permettra la finalisation de l'album. Un projet à soutenir! En attendant la sortie de l'album, en attendant de découvrir les premiers sons, j'ai soumis Frank Darcel à l'interview express. Enjoy!!

     

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  • Interview Express : Ramon Pipin

    Qui est capable d'écrire une ode au mec qui promène son chien le matin? Le seul, l'unique... (roulements de tambour)... Monsieur... Ramon... Pipin!!!

    Ramon Pipin, pour ceux qui savent, c'est un pionnier érudit et pilier du rock français. Ou comment allier rigueur musicale, production léchée, musicalité et humour dévastateur avec juste ce qu'il faut de pipi-caca et de mauvais goût pour plonger le sensible en état de catalepsie. Ramon Pipin, c'est tout d'abord, à tout seigneur, tout honneur, l'un des piliers d'Au Bonheur des Dames, dont même les mal-comprenants des années Pompidou/Giscard n'ont pu manquer le tube magistral, "Oh les filles" (adaptation en français et en déconne totale de Sugaree, titre de Rusty York, pionnier du rock des 50s). Mais peut-on résumer Au Bonheur des Dames à ce titre? Tout passe, tout lasse (quoique...). Petite tendresse pour "Roulez bourrés" qui bien entendu devrait, en cette période de déboulonnage, de javellisation, aseptisation et réécriture de l'Histoire, être assorti d'un documentaire de contextualisation permettant aux éternels mal-comprenants de ne point s'étouffer...

    Ramon Pipin dans les années 80, c'est Odeurs. Belle production, textes caustiques, humour. Odeurs pratique la transgression avec intelligence. Et puis, Ramon Pipin n'a pas tort! La viande de porc, c'est bon quand c'est mort! La digestion du couscous boulettium et ses effets dévastateurs, et bien sûr, la question existentielle que chacun se pose, quel est le cri du kangourou?

    Ramon Pipin massacre avec constance les tubes de la pop internationale dans de réjouissantes vidéos, adaptations en français, et comme diraient certains exégètes de Bob Dylan pour excuser le comportement parfois erratique du Maître à l'égard de ses propres compositions, il pratique la déconstruction. Prenons par exemple cette version revisitée d'Une autre brique dans le mur (part 2)... Une décontraction aux antipodes du travail de production, preuve d'une fantastique auto-dérision.

    Et il sort un nouvel album solo, ALAFU, pile-poil à la fin du confinement. Nos experts ne manqueront pas de remarquer, dans le magnifique autoportrait que m'a adressé Ramon Pipin, une ressemblance capillaire et lunetière avec un certain médecin marseillais. Nous ne nous prononcerons pas sur les vertus curative de la musique de Ramon Pipin dans la lutte contre les pandémies. Juste le temps de mettre en place une commission parlementaire, un groupe d'experts, un comité Théodule, de publier quelques livres blancs, et d'organiser un ou deux Grenelle en respectant les mesures de distanciation physique. On n'est, autrement dit, pas sortis des ronces.

    Quoi qu'il en soit, au-delà de la bonhommie et de l'humour, il y a les influences. Ramon Pipin cite XTC, les Beach Boys. Et m'a fait découvrir au passage un groupe garage anglais. Que j'écoute au moment même où j'écris ces lignes. Revenons à notre album. On y retrouve le paradoxe que cultive Ramon Pipin depuis des années : décontraction totale dans les textes, qu'on peut lire au 2ème 3ème ou 36ème degré et rigueur absolue de la production. Histoires de promenades de chiens, de micro-ondes, de mecs en trottinettes, de problèmes érectiles... regard foutraque sur les joies du quotidien.

    Mais assez bavardé, passons à l'interview express de Monsieur Ramon Pipin.

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