C'était il y a pile deux ans. Le retour scénique improbable de Marquis de Sade. Un groupe dont la musique et le son ont été indissociables de mon éducation musicale. J'ai attendu 38 ans pour les voir sur scène. Je les ai vus 4 fois au total. Quasiment 2 ans jour pour jour après ce retour, Philippe Pascal s'est effacé. Nous plongeant dans une insondable tristesse. Il faut réécouter ses mots, "Nous sommes les Marquis de Sade". Il faut repenser au sourire qui illuminait son visage lorsqu'il était sur scène. Il faut imaginer Sisyphe heureux, avait écrit Camus. Apparemment, le spleen l'a emporté. Reste le souvenir de la magie d'un répertoire qui n'a pas pris une ride. Ou qui est revenu dans l'air du temps, pour nous les éternels jeunes gens modernes.
Musiques - Page 44
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Marquis de Sade - Rennes - 16 septembre 2017
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Philippe Pascal, mort d'un Marquis
La sale news vient de tomber. Je ne suis que tristesse. 2 ans pile après le concert de reformation à Rennes, après une tournée mythique, en plein enregistrement d'un nouvel album, Philippe s'en va.
Marquis de Sade, c'est un groupe qui a contribué largement à mon éducation musicale, j'avais 15 ans quand j'ai découvert leur univers sombre et sophistiqué. J'ai suivi l'aventure Marc Seberg. J'ai vu Philipe sur scène, heureux de se confronter à nouveau à un public, certes grisonnant, mais qui avait attendu des années ce retour pour enfin voir live un groupe culte de chez culte.
Rien à ajouter. Toutes mes pensées vont à Frank, Thierry et Éric, les 3 autres Marquis. À son entourage proche. Et à nous, les vieux jeunes gens modernes qu'il laisse un peu orphelins.
(Photo: ©️ Antoine Dubuquoy - Juillet 2018, Les Vieilles Charrues, Carhaix)
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Interview Express : Volutes
Volutes se définit comme un groupe de rock français engagé dans une démarche citoyenne. Volutes, c'est 3 musiciens passionnés, 3 citoyens aussi qui souhaitent, à leur modeste échelle, conter une époque sombre et pourtant remplie d’espoir et de solutions alternatives et modernes.
Leurs chansons entremêlent sonorités rock nappées d'un spleen porté par le blues, des teintes de punk rageux et de groove hip hop, le tout ficelé par la précision du métal. Carrément.
Se distillent alors les luttes, opinions, engagements, coups de gueules, "mises au poings" et autres envolées politiconiriques, partageant avec son public, réflexions et satires d'une époque tourmentée.
Au-delà du discours, au-delà du dossier de presse, j'ai souhaité en savoir plus en infligeant à PH (batterie), Matthieu (basse) et Christophe (chant) les 20 questions de l'interview express.
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Interview express : Bardo Stars
Nico est un garçon bien sous tout rapports. Humanités en France, diplômé de Harvard, il vit à Los Angeles depuis plusieurs années. Il a une passion pour le rock psychédélique des 60s-70s, celui qui fait tripper. Il avait sorti il y a déjà plusieurs années un album de rock psyché très lourd. Il revient, en bon artiste indé avec un nouveau projet, Bardo Stars. Toujours rock, toujours psychédélique, qui témoigne d'une vraie passion pour la guitare. Un album conçu comme un vinyle, avec deux faces, l'une, carrément cosmique chantée en sanskrit, la face pour tripper. La rencontre des Byrds et de Bollywood, comme le dit Nico. Et une face chantée en anglais, plus classique, toujours pleine de guitares. Dans une époque troublée, hantée par la montée des haines et des peurs, Bardo Stars croit, comme au meilleur des 60s au pouvoir de la musique et prêche la paix, l'amour et l'unité. Cool, non? De quoi se faire un gros hug.
Un album hors du temps qui suscite la curiosité. J'adhère à fond. Même à jeun.
J'ai soumis Nico à l'interview express.