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  • Bloc-note express N°144

    Plein d'essence fait. Apocalypse piétonne évitée pour une semaine encore. Transports en commun évité aussi. Je ne sais pas pourquoi, j'aime pô le métro. Et je fais un blocage sur le bus. Surtout quand il y a des correspondances. Bon, ça doit être bien, le bus. Mais je reste inconditionnel du deux roues. Le bon vieux scooter qui se faufile partout. Pas vraiment le Live to Ride des bikers purs et durs. Pas non plus de quoi brailler Born To Be Wild en passant le Pont Alexandre III en direction de la Rive Droite. Mais, bon...

    calamity-jane-2.jpgSamedi matin, révélation, stupéfaction en lisant Libé. Les Lettres à la fille de Calamity Jane seraient des faux. Ecrits par sa supposée fille, Jean Hickock McCormick. Un pan d'histoire de l'Ouest s'effondre. Un pan de la légende plutôt, tant il est parfois difficile de démêler le vrai du faux. Prenons Deadwood, LA série-culte sur l'Ouest américain, reprenant la thèse fondatrice des films de Sergio Leone: l'Amérique fondée, pas tant pas les Pilgrim Fathers rigoristes, que par une population de voyous, d'aventuriers sans scrupules dotés d'un esprit d'entreprise peu commun. Deadwood, où le personnage de Calamity Jane bascule en permanence entre l'alcoolique roulant dans le ruisseau et la brave fille crade, le coeur sur la main. Une Caroline Ingalls trashCaroline Ingalls... Nous en devisions l'autre jour entre gens de bonne compagnie. Que les choses soient claires, en préambule, je ne suis pas un inconditionnel de la Petite Maison dans la Prairie. Cela dit, le bouquin de Laura Ingalls-Wilder, authentique, lui, est une des bibles des amateurs de témoignages sur la vie rude des pionniers. 

    Et puisqu'on parle d'Amériques, je me suis acheté Une Odyssée Américaine de Jim Harrison, histoire d'avoir un contrepoint à Brett-Easton Ellis. Un peu d'Américana de temps en temps pour élargir son horizon. Sortir des villes. penser plaines et paysages immenses. The Big Picture, quoi.

    bassidji.jpgEscapade ciné dominicale: Bassidji de Mehran Tamadon. Un documentaire étonnant sur les Bassidji, ces piliers de la société iranienne, réalisé par un iranien exilé vivant ne France. Plongée étonnante dans un monde à part où seule compte une forme de pureté, bâti sur le culte des martyrs, morts pendant la guerre Iran-Irak. Pas de caméra cachée, de longs entretiens avec des bassidji, convaincus de leur bon droit et de la justesse de leurs idées pour le bien de la population iranienne. De belles discussions rhétoriques, toujours avec le sourire. Pour en conclure qu'il y a un clivage fort entre un Occident ayant perdu la Foi, et un Orient prêt à l'aider à la redécouvrir, même au prix du pire.

     

    Enjoy!

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  • RIP Ari Up

    slits.jpgDes Slits, l'ado que je fus en 1980 retiendra la pochette trash de leur album Cut. A oilpé, couvertes de boue. Un coup d'oeil au dictionnaire pour comprendre que Slits signifiait fentes. Tout un programme. La vraie esthétique punk. Loin des canons de l'industrie du prog rock, toute en pochettes léchées. Des girls next door, ni glam, ni bien coiffées. Leur musique, un reggae mêlé aux hululements d'Ari Up, chanteuse. Ari Up, égérie punk, morte d'un cancer le 20 octobre à 48 ans. Ari, Arianna, belle-fille de John Lydon (aka Johny Rotten).

     

     

     

     

     

    In Memoriam: The Slits - I Heard It Through The Grapevine

     

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  • Dans mon iPod ce weekend... Band of Horses

    Période pop, toujours. Comme annoncé la semaine dernière, après les délicieux Local Natives, Band of Horses. Des chevaux fringants, en pleine forme, plein de jus, ne refusant pas l'obstacle. Maîtrisés les chevaux, pas des percherons, des anglo-arabe racé. Robe luisante, oeil vif. La métaphore équine s'arrête là. Band of Horses distille une belle pop, élégante, qui rappellera des souvenirs aux plus âgés, ceux qui ont eu quinze ans à la fin des années 70. Avant le rock calibré pour la FM. 

    Band of Horses: Compliments

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  • Contestacion, revolucion y Buena Vista Social Club

    Je ne parle pas un mot d'espagnol, hormis Cuando se come aqui?, vestige d'une lecture assidue de Lucky Luke. Je ne suis pas lecteur assidu d'Ignacio Ramonet, ni du Monde Diplomatique. Je ne suis pas Cubain, ni adorateur tardif de Fidel. 

    Du Che, je préfère retenir, au delà de l'icône bobo déclinée ad lib. sur les t-shirts, sac, tongs, posters, stickers, badge, cette chanson nostalgique, si hagiographique et si naïve de Carlos Puebla, Hasta siempre.

    L'air qui vous trotte dans la tête en ces matins où l'actualité ne parle que grèves, blocages, pénuries. Un peu de soleil caraïbe, un zeste de passion sud-américaine. 

    Buena Vista Social Club: Hasta siempre

    Enjoy!

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  • Apocalypse routière et pénurie d'essence

    4469454013_63dff688ca_m.jpgCarbeo.com donne la liste des stations-service encore approvisionnées. Les flics campent à côté des stations pour réguler le trafic, calmer les ardeurs viriles d'automobilistes exaltés par la vision de la jauge d'essence proche du niveau zéro. Les membres du gouvernement, terré au chaud dans ses ministères, lancent des messages rassurants, posture commode du déni. Au plus haut de l'Etat, la dialectique est mâle et testostéronée. La réforme, oui, la chienlit, non. Les dépôts de carburants seront débloqués par la force.

    L'essence se fait rare. Les blocages se multiplient. Des barrages routiers coupent les voies d'accès des centres d'approvisionnement. Enchevêtrement de remorques-citernes vides, garées en travers des routes. Vides d'occupants. Des braseros, ça et là. Des routiers, des vigiles, armés de battes de baseball attendent dans le froid automnal un assaut des forces de l'ordre appuyées par l'armée. Question de moyens. Il faut du lourd. De l'efficace. 

    La production des raffineries est arrêtée. Faute de personnel. Les grévistes ont fait entendre raison aux plus circonspects. La barre de fer est un argument psychologique convainquant. Dans Paris, les avenues sont quasi-désertes. Le périphériques est clairsemé. Garées sur les côté, les véhicules en panne, que les dépanneurs ont renoncé à remorquer, submergés par la demande.

    L'ex automobiliste se rend à pied au bureau. Pour se ravitailler, il est maintenant piéton. Il se rend au supermarché du coin. Il rentre chez lui en poussant son caddie bourré à bloc, qu'il abandonne au pied de son immeuble. Epave urbaine. Une de plus au milieu des détritus et sacs poubelles que les services de la voirie de ramassent même plus. Les personnels sont en grève. L'essence manque. Les camions sont bloqués au dépôt, de toute façon. Le piéton stocke la nourriture. Car les rayons se vident. 

    Le piéton s'emmerde. Il a réduit son périmètre de déplacements. Les rares voitures qui circulent sont caillassées. Tout devient projectile. Tout ce qui bouge devient cible.

    Les semaines passent.

    [...]

    Seuls circulent les véhicules de l'armée. Ceux des forces de l'ordre. Il faut tenir. Le Président réfugié au Cap Nègre se tait. Les bandes s'entre-tuent dans les banlieues des métropoles pour quelques hectares de territoire et une des dernières stations-service.

    On reste chez soi. De toutes façons c'est l'hiver. 

    On relit La Route de Cormack McCarthy  et on se passe Mad Max en boucle pour se ruiner définitivement le moral.

    (Crédits photo: (c) Midnight Digital)

    Enjoy!

     

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