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Kwoon est un mystère. Première apparition en 2005 avec un album sorti de nulle part, un album étonnant puisant son inspiration dans le prog rock des années 70, le post rock (mais qu'est-ce donc?), aussi bien chez Pink Floyd que chez Radiohead. Un univers onirique et planant, une musique mélodique, pour chiller et partir à la découverte de son moi intérieur. Puis des apparitions ponctuelles. Une rareté savamment entretenue. Sandy Lavallart, l'âme de Kwoon est un garçon discret qui ne court pas après l'exposition médiatique. Il revient en 2020 avec un titre, "Life", dédié à sa fille. Une sorte d'hymne à la vie résume le guitariste, dans un monde qui ne tourne pas rond mais où l'on peut encore déceler quelques étincelles de beauté. Allez, il fait beau, le 11 mai approche, on va déconfiner. Enfin, on espère. On rêve du monde d'après. Kwoon nous en apporte la bande-son.
On ne pouvait pas ne pas s'intéresser au cas Kwoon/Sandy Lavallard! Interview express!
Parmi les groupes que j'aime et que je n'ai jamais eu la chance de voir sur scène, il y a Clash, et les Stranglers. Pour Clash, le débat est clos. Pour les Stranglers, je ne pense qu'à la formation originale, Hugh Cornwell, Jet Black, JJ Burnel et Dave Greenfield. JJ Burnel devra bientôt se produire en solo s'il veut éviter que le groupe ne soit bientôt qu'un tribute band, Jet Black, 81 ans, n'étant pas au mieux de sa forme.
Les Stranglers, groupe majeur, affreux, sales et méchants. Et déjà vieux pendant la vague punk. Et ces claviers, cet orgue!!! Il y avait eu les Doors et Deep Purple pour utiliser l'orgue comme élément-clé de leur architecture musicale. À l'heure où on ne jurait que par le son sec, épuré, guitare+basse+batterie. L'orgue de Greenfield, la basse de Burnel, les guitares crades de Cornwell. Le son des Stranglers.
Ce matin, je réécoute une compil des Étrangleurs, dont j'ai racheté tous les albums en vinyle. Pas des rééditions, des galettes d'époque, qui craquent un peu. Jusqu'à Aural Sculpture. Après Dreamtime, j'ai décroché. Cornwell est parti. On ne touche pas à un mythe. Les Stranglers Mark I, c'est la formation ultime. L'alchimie parfaite.
Je me rappelle ma première rencontre avec le groupe, un concert diffusé un samedi soir sur RTL. Je l'avais enregistré sur une K7. Un concert âpre, sans concessions. The Raven venait de sortir. Pas l'album plus facile. Y a-t-il un album des Stranglers qui soit facile? Feline, probablement. Mais le groupe a toujours su glisser des merveilles mélodiques dans ses album. Et cet orgue!
Et hier soir j'apprends la mort de Dave Greenfield. Putain de Covid19. Je ne dirai pas que je suis secoué au point de rester prostré dans mon lit, le regard vide, refusant toute nourriture. Mais quand même. Les Stranglers, c'est un pan de mon éducation musicale. On ne va pas verser dans la nostalgie. Juste réécouter des plages magnifiques, comme Duchess, Golden Brown, Peaches, No More Heroes, bref, reprendre les oeuvres complètes, ressortir les Doc et les fringues noires. Men in Black, quoi.
Pour le plaisir, hommage à Dave Greenfield, cette cover de Dionne Warwick, "Walk on by"
C'est nouveau, ça vient de sortir. Das ist ganz neu und frisch gekocht!! Premier album de Soziales Hetzwerk. Un album court, du punk rock chanté en allemand qui ramène à la belle époque de la Neue Deutsche Welle. Jim Schatzmann n'a pas la voix hallucinée de Nina Hagen, dont je fus fan il y des années de cela (réécoutez Unbehagen en passant). Son album est efficace, alternant titres bien énervés avec grosses guitares et power ballads. Certes, me diront ceux qui n'ont pas fait allemand première langue au collège et au lycée (ni seconde langue d'ailleurs), l'allemand c'est segmentant. Ja! Mais le rock se doit d'être segmentant. Ouvrez vos chakras. Soziales Hetzwerk, ça envoie. Nous y reviendrons.
Confinement Jour je ne sais plus combien. Le temps d'écouter plein de sons nouveaux, de passer de l'electro au jazz au post-punk, à la pop, au rock, au metal. Et de concocter une nouvelle playlist pleine d'artistes indé, d'artistes plus confirmés aussi que j'aime bien. Pas vraiment envie de passer mes journées à réécouter des classiques en mode feelgood, sans effort. Pas de prise de risque exceptionnelle non plus. Juste garder l'esprit ouvert et l'oreille attentive.