Deuxième playlist d'hiver. Cette fois-ci, les ambiances seront pop et chill, pour encaisser le couvre-feu. Et se détendre dans la perspective de non-reprise à moyen terme des concerts et festivals. On ne va pas se mentir, comme on dit, ça commence à peser. The waiting is the hardest part chantait Tom Petty. Putain, Tom, tu avais raison. L'attente, c'est ce qui ronge de l'intérieur. Il faut puiser en soi, au plus profond, les ressources qui permettront de passer ce cap. on en viendra à se réjouir des choses simples, la blancheur de la neige sur la ville au réveil, un rayon de soleil sur les toits, quelques notes de piano, une mélodie pop, un vieux rhum...
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Playlist d'hiver #2
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Nezick au calme
Il y a des titres sur lesquels tu tombes en arrêt à la première écoute. Qui te scotchent, et que tu écoute en boucle en te demandant pourquoi le morceau est si court, pourquoi il n'y en pas d'autres. C'est le cas de Calm ce titre pop envoutant de Nezick. Un gars discret dont le talent de compositeur mérite d'être exposé au grand jour. Il a inauguré la série des interviews express ici-même. On ne désespère pas un jour de boire une bière ensemble histoire de discuter musique. Il a un double musical, Project [N]. Sur ce titre, les deux se sont confrontés. Joli exemple de dédoublement de la personnalité musicale.
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Interview Express : Partenaire Particulier
Éric Fettweis est un pote, on ne se voit pas souvent, mais j'aime bien l'artiste, le gars sur qui est tombé le succès il y a maintenant un paquet d'années et qui est poursuivi par un titre, emblématique d'une époque. Partenaire particulier, cherche partenaire particulière... On connait les paroles par coeur, le genre de chose que tu entonnes dans une soirée, chargé en alcool ou pas d'ailleurs... Ça rappelle d'ailleurs cette période insouciante où... Putain, tout ça parait si loin après des semaines de confinement/déconfinement/reconfinement/couvre-feu... Bref. Hasard des plateformes de streaming, je tombe sur un album de reprises de tubes de synthpop des années 80. Partenaire Particulier reprenant Depeche Mode, Yazoo, Orchestral Manoeuvres in the Dark, New Order. Relectures respectueuses. Et ma foi fort plaisantes. On y trouve le même plaisir qu'en écoutant une compil qu'avait réalisée le sieur Beigbeder Frédéric il y a quelques années, en rassemblant la bande originale de sa jeunesse. Ces sons qui ont bercé nos soirées, en école de commerce pour certains, en rallye pour les z'autres. Avec rock "essuie-glace" à la clé. Ceux qui savent verront parfaitement de quoi je cause. Pas de nostalgie de l'époque, n'oublions pas que Peter et Sloane et Licence IV eurent un succès phénoménal à l'époque. À chacun son sale (voire très sale en l'occurence) goût. Le beau pays de France, celui des Gaulois réfractaires, a des goûts de masse que je qualifierai tout de go de goûts de chiottes. Ce n'est pas nouveau. Pardonnez-moi de ne pas m'extasier devant les chansons à message de Vianney. Ni devant celles d'Aya Nakamura (dans ce cas d'ailleurs, je préfère écouter du rap japonais ou du death metal russe... Quitte à ne rien comprendre, autant préserver son snobisme!). Mais bon, le commerce étant ce qu'il est, si ça se vend, "Frankly my dear, I don't give a damn", aurait dit Rhett. Keep calm and don't give a fucking fuck. Mais revenons à nos Partenaires Particulier. Pas de cover d'Isabelle a les yeux bleus. Ni de L'Aventurier. Au 36ème degré, ça aurait pu être marrant. En attendant, j'écoute à fond la cover de Blue Monday et celle d'Enola Gay. Et puis celle d'Amoureux Solitaires, en duo avec Lio. Et je souris bêtement. Et ça fait du bien!! Merci, amigo!
Allez hop, interview express!
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Interview Express : The Very Most
Jeremy Jensen m'envoie un message de Boise, Idaho, pour me parler de son groupe The Very Most et de l'album qui vient de sortir Needs Help. Un message sorti de nulle part. Une pure découverte comme je les aime. De la pure sérendipité. Le hasard des rencontres. Curieux, j'écoute l'album, petit bijou de pop indie. Qui se ballade du côté de Belle and Sebastian, Deacon Blue, Prefab Sprout, tous ces groupes aux compositions élégantes. Bien évidemment j'essaie d'en savoir plus. Façon professionnel de la profession, comme aurait dit le père Godard. Et j'envoie mes questions à Jeremy Jensen. Il m'a écrit en français, je lui réponds en français. Quelques jours pus tard, il me renvoie ses réponses, toujours en fraançais en avouant qu'il a fallu qu'il se fasse aider... On échange un peu.
Jeremy : Je ne parle pas du tout français. J'ai juste un ami français qui m'a aidé à écrire une lettre aux blogs français. J'ai pensé que ce serait bien de communiquer avec ces blogs dans leur langue maternelle plutôt que de leur faire lire l'anglais.
Je dois dire que j'apprécie l'attention et trouve le mec éminemment sympathique. Même si je spike ze ingliche wize no problem.
Avant de rentrer dans le sujet et de se pencher sur les réponse de Jeremy à l'interview express, où l'on découvre, preuve d'un goût sûr, son amour pour le cultissime Jonathan Richman, découvrons celui qui était pour moi un total inconnu et dont probablement vous n'avez à ce jour jamais entendu parler. It's a long way to Boise, Idaho!!!
Jeremy : Mon parcours musical? Je joue dans des groupes depuis près de 30 ans maintenant, et The Very Most existe depuis 2002. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont soutenu mes ambitions musicales depuis que j'étais très jeune. The Very Most a sorti 5 albums et 8 EP. Plus de 20 personnes ont joué dans le groupe au fil des ans. Nous avons joué dans de nombreuses villes aux États-Unis et au Royaume-Uni, et j'espère arriver en Europe continentale lorsque la pandémie sera terminée.
Quelques infos extraites du dossier de presse, pour en savoir plus sur The Very Most : Il existe, sous une forme ou une autre, depuis 2002, et a sorti cinq albums complets et, inexplicablement, huit EP. Il semble qu'ils auraient probablement pu combiner certains de ces éléments pour en faire des albums, mais c'est ainsi... Ils chantent des choses qui comptent, comme la situation politique dans laquelle nous nous trouvons, et des choses qui, dans l'ensemble, n'ont peut-être pas autant d'importance que nous le pensons, comme la situation politique dans laquelle nous nous trouvons. Leur son est doux et stratifié et s'inspire de Brill Building, Johnny Marr, Brian Wilson et d'autres Boiseans Built to Spill, avec qui ils ont partagé la scène. Ils ont joué dans des popfests de New York, San Francisco et Sacramento, ainsi que dans des Indietracks. Lors de leur tournée de 2020 en Irlande et au Royaume-Uni, ils sont rejoints par Jim Rivas, qui a assuré la batterie du grand classique indiepop de Rocketship, A Certain Smile, A Certain Sadness. Ils ont un nouvel album, Needs Help, qui doit sortir le 9 octobre 2020.
L'album s'appelle "Needs Help" parce que le leader du groupe, Jeremy Jensen, a fait appel à de nombreux chanteurs invités pour le réaliser. On y retrouve Melanie Whittle (The Hermit Crabs), Kristine Capua (Tiny Fireflies), Cristina Quesada (Elefant Records), Gerri White (Arts & Leisure), Sally Jati (Starry Eyed Cadet), Gina Gregerson (Dirt Fishermen/Lovey), Sarah Lowenbot (Thee Ahs), Ashley Eriksson (LAKE), Adam et Darcie, et Eli Moore (LAKE).
Place à l'interview express de Jeremy Jensen, leader de The Very Most.