Panoramix : C’est une bonne situation, ça, scribe ? Otis : Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres... etc. etc. Des rencontres. Un peu au hasard des découvertes musicales. Des rencontres avec des passionnés aux multiples talents. Et des vies multiples. Dimitri von Büren est ce genre de profil multi-casquettes, qui a le bon goût de faire de la pop chic et mélodique (j'aime bien cette idée de "pop chic", souvent j'ajoute "classieuse"... C'est ça la pop. Élégante, reposante, à la musicalité délicate, celle qui t'accroche immédiatement et ne te lâche pas. Du pur velours pour les esgourdes). Donc, le camarade Von Büren, dans une de ses vies, distille tranquillement de jolies mélodies pop. Prenez et goûtez en tous, ceci est juste et bon, comme disait le fils unique du Grand Barbu. Il avance avec précaution dans l'univers impitoyable de la pop. Pas de voix autotunée, pas d'effets ostentatoires et/ou putassiers. Quelque chose de très authentique. D'ailleurs, un type qui cite The Doors dans ses références musicales ne peut pas être totalement, mauvais. Interview express de l'artiste à lire illico.
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Rostan del Soler, pop joyeuse et célébration de la lose
C'est la bonne surprise du mois, un nouveau titre du duo Rostan del Soler, un hymne joyeux à la lose. Qui console tous les rebondis en jogging qui tentent de faire pleurer leur gras en agitant vainement leur corps. Le clip doudou, le son qui rassure. Que demande le peuple? Hein? Profitez-en pour écouter les oeuvres complètes prometteuses de Rostan del Soler. Ça enchantera votre été.
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Playlist d'été #2
Alors, le live c'est pour quand? Putain de virus!!!! Il faut le dire haut et fort, on s'emmerde!!! Même au coeur de l'été. Le rosé piscine en terrasse a son charme, certes. Le mojito aussi. Mais on ne peut s'empêcher de penser à la vie d'avant. Quatre mois sans concerts. Yarglllll! En évoquant ce point, je ne parle pas que de mon plaisir de simple spectateur headbanger. J'englobe tous les acteurs de l'écosystème, musiciens, techniciens, exploitants de salles... Les hommes en gris sous les ors de la République mouillent rarement la chemise dans les walls of death. Quand ils parlent de musique, on est toujours partagé entre consternation totale et désespoir profond.
En attendant des jours meilleurs et la réinvention d'une façon de vivre la musique collectivement, il faut soutenir les artistes. Deuxième playlist d'été, qui s'aventure dans de multiples directions une fois de plus. Sauf celle de la facilité et des terrains balisés des valeurs-refuge, les trucs qui se vendent au kilo dans les supermarchés ou sont systématiquement mis en avant par les algorithmes paresseux, les rarissimes émissions de variétoche, cette spécificité française et les radios formatées aux audiences déclinantes.
Voici donc une playlist, qui, selon une formule éprouvée ici-même part dans tous les sens avec un point de cohérence quand même, le pratiquement 100% indé. Premiers EP, premiers albums. Climats planants, éthérés ou plus lourds. Paroles mutines, féministes, en français ou en anglais et même en malgache. Rock, pop, electro, metal, un mélange qui cherche à surprendre. Une playlist peut s'écouter en mode aléatoire, à une seule condition : avoir ses chakras bien ouverts. Car là réside la magie de la musique : accepter de se laisser embarquer, sans a priori. Le meilleur remède contre la morosité et les nouvelles anxiogènes.
Passez un bel été! Enjoy!
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L'orange sanguine de Pauline Chagne
À l'heure où les esprits sensibles tournent de l'oeil à la vue du sang lors de la diffusion de spots publicitaires montrant la réalité des choses, Pauline Chagne sort un titre qui tombe à pic. "Orange sanguine", un titre calibré comme un tube des années 80, avec un certain art de la litote dans le texte et dans la mise en images. C'est frais, pop, un peu kitsch, évocateur et plein de bonne humeur.