Parfois quand le rock et la pop deviennent pompeux et chiants, ou trop autotunés, il faut quelques allumés pour lui redonner un goût différent, ce petit je ne sais quoi qui te transportes ailleurs, dans un autre dimension. Il y a eu Zappa, et son univers foutraque. Il y a eu les délires kobaïens de Christian Vander et Magma. Il y a aujourd'hui GutGut.
Sans être un exégète de l'oeuvre magistrale du Grand Wazoo, que dire d'un groupe qui intitule son 4ème album, "Wazooland"? Un hasard, je ne crois pas. Ou bien le coronavirus m'a complètement cramé le cerveau et s'attaque en plus du goût et de l'odorat, à l'ouïe? Manquerait plus que ça. Mais pourquoi mentionner Magma et le kobaïen? Nous préciserons, à l'attention des plus jeunes, que le kobaïen est une langue imaginaire pratiquée par plusieurs générations de membres du groupe de fusion-jazz-rock-et-plein-d'autres-trucs, Magma. Pour les encore plus jeunes, c'est comme du Aya Nakamura (enfin, côté langue uniquement. On parle ici de musique, on est dans une maison sérieuse). J'espère juste que Markis Sarkis, enfin Serge, le leader de GutGut, qui a accepté de répondre à mes questions ne m'en voudra pas pour cette comparaison pour le moins audacieuse (et pédagogique. On est en confinement, bordel! Il faut être patients et pédagogues!!!!!!!!). GutGut chante une langue inconnue. C'est ça qui est cool. Musique volontairement singulière, mélange de rock, de consonances électro, de dissonances, melting pot musical.
Allez hop! Interview!