Quelques années de macérations, quelques années d’hésitations. J’y vais, j’y vais pas. Et - sous l’amicale pression de quelques potes de festivals, craquage de slip, cassage de cochon-tirelire, et décision rapide, un soir d’octobre 2017. Message express de l’ami Tom, les pass 3 jours sont en vente, et ça part TRÈS vite. Achat en ligne, entre deux bières. Sachant que bière, festival et metal sont consubstantiels. C’est raccord, y’a pas photo. La programmation n’est même pas annoncée. Surprise, surprise. Bon en général y’a du lourd. Mais le groupe de metal mythique, ça commence à dater... Déjà que je ne vais pas voir les Stones. Alors vendre un rein pour aller voir des septuagénaires cachant leur calvitie sous des bandanas le bide moulé dans un fute en skaï, que nenni...
Et puis le metal... Non mais sérieusement. Quand j’avais quinze ans j’avais choisi mon camp. Punk, new wave, post-punk. On écoutait AC/DC à la rigueur, mais Iron Maiden, Judas Priest, Saxon & co, NO WAY !!! Il fallait se balader le regard sombre, l’air lugubre, en écoutant Cure ou Sisters of Mercy. Un peu blafard, en trainant son spleen d’adolescent.
Avec les années, soit les chakras s’ouvrent, soit le goût s’altère, soit la sénilité guette...
Et c’est comme ça qu’on se retrouve un vendredi de fin juin en plein cagnard, un pichet de bière d’une main, un gobelet en plastique de l’autre, bouchons d’oreilles dans les esgourdes pour s’éviter les acouphènes et séquelles auditives possibles, à naviguer de scène en scène sur le site du Hellfest. A Clisson, Loire-Atlantique.
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