A priori, la collision des deux univers est improbable. Le Loner, à 65 ans passés, continue d'enrichir une discographie complexe et richissime. Au gré de ses envies, de ses humeurs, de son envie de faire rugir les Marshall, ou de bercer son public de ses somptueuses ballades folk. Amy W a rejoint le sinistre Club 27 des stars cramées. Avec une discographie plus légère, moeurs du marché de la musique des années 2000 obligent.
Au même âge, Hendrix, Joplin, Morrison avaient accompli leur oeuvre. Multiplié les directions artistiques, les champs d'exploration. Amy Winehouse est plus proche de Kurt Cobain. Un album au succès planétaire, proprement monstrueux. Un mal être persistant. Une fin rapide laissant un sentiment d'inachevé. Et une inscription immédiate au Hall of Fame du rock'n'roll.
Mais Neil Young dans tout ça? Il y a les paroles de Hey Hey My My, sur l'album Rust Never Sleep, qui sont dérangeantes, car tout est écrit sur le fatum de la star du rock:
Hey Hey, My My
Rock'n'roll is here to stay,
It's better to burn out
Than to fade avway,
My My Hey Hey
The King is gone, but not forgotten. Pas d'oubli. C'est la Société du Spectacle, qui malgré ses mises en scènes, ses gloires éphémères, sa mémoire collective de poisson rouge, arrive paradoxalement à détruire ceux qu'elle porte au pinacle, et dont les noms passeront les générations. Bizarrerie.
Etonnamment, ce sont parfois ceux qui ont parié sur la brièveté des choses qui ont vécu le plus longtemps. Roger Daltrey, et son I Hope I die before I get old (My Generation), entre autres. MacCartney a été plus lucide, le seul à avoir envisagé le passage de la soixantaine, et ce, en 1967 (When I'm 64)... Mais Macca n'est pas un rebelle. Alice Cooper chante-t-il toujours I'm Eighteen sur scène? J'aimerai voir ça.
Finalement, c'est peut-être ça, l'âme du rock'n'roll. Un équilibre fragile entre pacte Faustien et chute brutale façon Icare. Iggy Pop, Keith Richards vs Club 27, Ian Curtis, Eddie Cochran, etc...
Donc, ce matin, je réécoute Neil Young en ayant une pensée pour Amy W.
Enjoy!
LE VOLUME SUR 11 - Page 147
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Neil Young et Amy Winehouse
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RIP Amy Winehouse
S'il ne faut garder que le meillleur d'Amy Winehouse, étoile filante.
Enjoy! :(
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Dans mon iPod ce weekend... The Allman Brothers
Hé, hé... Une claque monstrueuse, un album sorti en 1971, The Allman Brothers Band, live at the Fillmore East. Autant dire, une vieillerie de derrière les fagots, précédé d'une réputation flatteuse depuis plus de 40 ans et que je n'avais jusqu'à présent jamais eu l'occasion d'écouter. Parce que les Allman Bros. c'était inaudible à l'époque du punk. Parce que Duane Allman avait eu le mauvais goût de faire un crash test fatal moto contre autobus il y a 40 ans. Parce que les duels de guitares, et les jams interminables... Pffff... Mais la rédemption est possible et la curiosité... La curiosité... Après avoir vu sur scène Gregg, le frangin survivant qui porte encore beau, il y a quelques semaines, je me suis penché sur les oeuvres passées de ce gang de rednecks... Avec plaisir. Yes! Ecoutez, jeunes gens, ce délice de 9 minutes, In Memory Of Elizabeth Reed... Vous m'en direz des nouvelles!
The Allman Brothers: In Memory Of Elizabeth Reed
Enjoy! -
Bloc-note express N°180
La première version de ce post était en cours de rédaction sur l'iPad, bien avancée, sur l'appli ad-hoc développée par Hautetfort. Tout va bien, nous sommes samedi matin, tôt, très tôt, trop tôt. L'inspiration est au rendez-vous. Comme un samedi matin. Après un vendredi après-midi passé à écrire des Miscellanées avec le camarade Nico Prat.
Et l'iPad plante. Ou bien l'appli. Ou bien je ne sais quoi. Il n'y a pas eu de sauvegarde. Fail total.
Nous sommes dimanche soir. Comment réécrire un billet, initialement venu spontanément? Pas de réécriture. Rien ne vient. Il faut reprendre à zéro. Raconter les hauts faits de la semaine passée, les rencontres marquantes, les réunions stratégiques, les choix, les envies. Mouais. Pourquoi pas. Revenir sur les choses lues, les films vus. Jouable. Simple. Parler de Google+. Pourquoi pas. Parler de Dukan qui repointe son nez. Tiens, voila un début...
Donc Dukan. Protéines à donf'. Pour retrouver une ligne d'ascète, voire d'athlète. Ca commence par l'achat de la version 2011 de l'opus du bon Docteur. Ledit opus a grossi, lui. Gag! Achat de denrées diverses, toutes plus tentantes les unes que les autres à condition qu'elles ne contiennent ni lipides, ni glucides. Gargl. Ni sucres, ni graisses. Ni vin, ni fromage, ni foie gras, ni pâte à tartiner au speculoos... Arrêt des trucs bons, pour faire court.
Google+... Bon, résumons. Compte ouvert, exploration des fonctionnalités en cours, développement du réseau de contacts en cours. Il y a du monde, on ne comprend pas tout du premier coup, ça n'a pas l'air totalement finalisé. Affaire à suivre.
Il y a eu le 14 juillet. J'ai assisté au défilé, sur les Champs Elysées. En tribune, pas loin de la Place de la Concorde. Bien installé. Au soleil. Le militaire à deux rangs devant moi n'a pas cessé de se lever pour saluer chaque drapeau qui passait. Et des drapeaux, on a vu passer... Je ne suis pas fana mili, mais la symbolique de l'événement est importante, n'en déplaise à certains. Qui plus est quand des types de moins de 30 ans se font trouer la peau au fin fond de l'Afghanistan. Pas de quoi partir en guerre contre l'anti-France ni décerner des certificats de "Bon Français" comme d'autres... Les chars, les hélicos, les avions, tagada tsoin tsoin. On n'est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé, comme chantait Boris Vian.
Bande-son de la semaine: Fleet Foxes, Band of Horses, Easy All Stars, Bon Iver.
Films vus: Harry Potter (on dirait du Star Wars, avec des baguettes de sorciers à la place des sabres laser), Switch (le films qui vous coupe toute vélléité d'échange d'appartement avec un inconnu)
Choses lues: Le Grand Voyage de Jorge Semprun
Enjoy!