Face à la mer. Homme libre, toujours tu chériras la mer, bla, bla, bla. Combien de marins, combien de capitaines, etc. Trois jours de vie insulaire, sans réel besoin de connexion (enfin, comment dire, une sérieuse sensation de manque, ambiance Betty Ford Center...). Disons sans possibilité. Ni envie, quoique.
La mer, donc. En face, Cancale. Au loin, la Pointe du Grouin. A tribord au large, le cap Fréhel. Sur l'horizon, les voiles des concurrents au départ de la Route du Rhum. Ils pourraient rester au sec. Ils vont se faire lessiver dans le Golfe de Gascogne dans une ou deux nuits. J'aime les récits de mer. Même si la voile et moi vivons dans des mondes parallèles. Terrien je suis.
Trois jours de vie insulaire. Trois jours de sommeil profond. Pause nécessaire. Pour lire. Jim Harrison. Ecrire. Légumer. Marcher en humant Hey, Hey, My, My, Rock'n'Roll Will Never Die. Méditer la sentence définitive "it's better to burn out than to fade away". Alors qu'une étude nous assène la perspective de vivre centenaire. WTF?
Centenaire et grabataire? Plus étanche, cerveau façon fromage blanc. Belle perspective... Follement excitante... Mieux vaut en rire. En plus, c'est la Toussaint.
Enjoy!
Envoyé de mon iPhone
Bloc-note - Page 21
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Bloc-note express #145
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Bloc-note express N°144
Plein d'essence fait. Apocalypse piétonne évitée pour une semaine encore. Transports en commun évité aussi. Je ne sais pas pourquoi, j'aime pô le métro. Et je fais un blocage sur le bus. Surtout quand il y a des correspondances. Bon, ça doit être bien, le bus. Mais je reste inconditionnel du deux roues. Le bon vieux scooter qui se faufile partout. Pas vraiment le Live to Ride des bikers purs et durs. Pas non plus de quoi brailler Born To Be Wild en passant le Pont Alexandre III en direction de la Rive Droite. Mais, bon...
Samedi matin, révélation, stupéfaction en lisant Libé. Les Lettres à la fille de Calamity Jane seraient des faux. Ecrits par sa supposée fille, Jean Hickock McCormick. Un pan d'histoire de l'Ouest s'effondre. Un pan de la légende plutôt, tant il est parfois difficile de démêler le vrai du faux. Prenons Deadwood, LA série-culte sur l'Ouest américain, reprenant la thèse fondatrice des films de Sergio Leone: l'Amérique fondée, pas tant pas les Pilgrim Fathers rigoristes, que par une population de voyous, d'aventuriers sans scrupules dotés d'un esprit d'entreprise peu commun. Deadwood, où le personnage de Calamity Jane bascule en permanence entre l'alcoolique roulant dans le ruisseau et la brave fille crade, le coeur sur la main. Une Caroline Ingalls trash. Caroline Ingalls... Nous en devisions l'autre jour entre gens de bonne compagnie. Que les choses soient claires, en préambule, je ne suis pas un inconditionnel de la Petite Maison dans la Prairie. Cela dit, le bouquin de Laura Ingalls-Wilder, authentique, lui, est une des bibles des amateurs de témoignages sur la vie rude des pionniers.
Et puisqu'on parle d'Amériques, je me suis acheté Une Odyssée Américaine de Jim Harrison, histoire d'avoir un contrepoint à Brett-Easton Ellis. Un peu d'Américana de temps en temps pour élargir son horizon. Sortir des villes. penser plaines et paysages immenses. The Big Picture, quoi.
Escapade ciné dominicale: Bassidji de Mehran Tamadon. Un documentaire étonnant sur les Bassidji, ces piliers de la société iranienne, réalisé par un iranien exilé vivant ne France. Plongée étonnante dans un monde à part où seule compte une forme de pureté, bâti sur le culte des martyrs, morts pendant la guerre Iran-Irak. Pas de caméra cachée, de longs entretiens avec des bassidji, convaincus de leur bon droit et de la justesse de leurs idées pour le bien de la population iranienne. De belles discussions rhétoriques, toujours avec le sourire. Pour en conclure qu'il y a un clivage fort entre un Occident ayant perdu la Foi, et un Orient prêt à l'aider à la redécouvrir, même au prix du pire.
Enjoy!
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Bloc-note express N°143
Publication tardive du bloc-note du lundi... Un cours de 4 heures sur les médias et le jeu vidéo à finaliser, doublé d'une interview sur le même sujet. La pub in-game reste un sujet hype! C'est rassurant.
Et pendant ce temps-là, ça grève, ça bloque, ça coince. Plein d'essence du scooter fait. Un dimanche après-midi à Montrouge, au milieu d'automobilistes nerveux. Pendant que Christine Lagarde, Eric Woerth s'évertuent à proclamer que "tout va très bien, Madame la Marquise". Il est clair que dans les Ministères on se rend rarement soi même à la pompe. A essence. Car côté pompe à phynances, comme dirait le Père Ubu...
Séance de cinéma: The Social Network. Mark Zuckerberg n'est pas sympathique. Son avatar cinématographique du moins. Il est amusant de voir la capacité d'Hollywood de restituer avec talent une histoire aussi récente. Je n'ose pas imaginer un film des frères Dardennes ou de Manuel Poirier sur l'univers des startups françaises... Un truc à se jeter sous un train. A moins que la chose, pour faire grand public et bankable ne soit confiée à Josée Dayan, pour diffusion sur sur TF1, avec Mimie Mathy dans le rôle de Joséphine business-angel. Et Cauet dans le rôle de Loïc Le Meur. Aaargh. A part ça le film de Fincher est agréable, bien ficelé. Zuckerberg venge les nerds du monde entier. Et nous sommes tous sur Facebook.
Thats'all all folks...
Enjoy!
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Bloc-note express N°142
Vive Kim Jong-un. Longue vie au Cher Grand Leader! Mon exaltation est totale depuis que je sais qui va succéder à Kim Jong-il. Le Père Ubu transmet la couronne à son fiston. Quelle joie de savoir, au vu des quelques images glanées sur les chaînes d'information hier soir que les idées du Juché vont pouvoir traverser les siècles. Et que les Coréens du Nord vont pouvoir tranquillement continuer à marcher au pas, coupés du monde réel. Les Kim sont dictateurs de père en fils. Trop fort. Même les Soviétiques n'avaient pas osé.
Mais il faut calmer la joie que procure une telle bonne nouvelle. Après avoir pris des nouvelles de Fidel Castro et de Than Shwe, je constate que le business de la dictature se porte plutôt bien, malgré une petite baisse de régime en Amérique du Sud tout de même.
En Chine en revanche... En Iran... Tout va bien.
A part ça, weekend marqué par la boum de ma fille N°3, samedi soir. On est insouciant quand on a 11 ans. On écoute Lady Gaga et David Guetta. On danse des slows. Les garçons réclament le 1/4 d'heure américain. Un truc que je croyais disparu... Bilan: 17 ou 19 nains déchaînés. 120 dB. 40°C. Pas de dégâts, sinon un amalgame collant de terre, cheveux, Coca, gâteau au chocolat, chips et bonbecs Haribo sous les semelles et sur la parquet.
Demain, rentrée universitaire. N°1 entre en première année de Droit. Rien à ajouter. Mais quand même. Entrée dans une nouvelle dimension.
Hier, par désoeuvrement, j'ai regardé Taken, gros succès à l'export parait-il. En DivX. Pas en salle... Luc Besson, producteur de la chose va encore passer pour une victime.
Les intellos ne l'aiment pô, les critiques sont méchants, etc... Taken c'est 1h30 de psychologie à deux balles (10 mn en ouverture du film, rapports père-fille, divorce), flinguage de méchants (albanais, français veules, moyen-orientaux pervers et libidineux), courses de bagnoles (les bons roulent en Audi). Le scénario, doit tenir sur une feuillet A5, voire un post-it (modèle classique rectangulaire et jaune): un père américain divorcé et ex-homme à tout faire de la CIA laisse parti à contre-coeur sa fille de 17 ans (brune sensible) pour un trip initiatique à Paris avec une copine (blonde écervelée). Elle se font enlever par de cruels Albanais trafiquants d'êtres humains (et leurs complices haut placés dans la Police française). Liam Neeson, le père pique un coup de sang. Comme il est de la CIA et super entraîné et super équipé, il débarque à Paris pour une opération Kärcher. Une trentaine de morts plus tard, il ramène sa fille, choquée mais sauve, en Californie. Générique de fin. C'est écrit comme du Max Pécas. Mal joué. Mal foutu. Détestable. Démago. Et sans humour. Un peu comme les films d'Alain Delon (écrits, produits, réalisés, joués par) du milieu des années 80. De la même cuvée que la série des Transporteurs, Taxi (humour gras en plus). Ca marche parait-il. Les bras m'en tombent. Je m'incline.
Enjoy!