La semaine dernière finit par une séance de cinéma. Une séance d'avant un weekend de trois jours, histoire de se ramollir le cerveau avec un bon blockbuster. Un truc qui ne fait pas réfléchir, du pur entertainment à l'américaine. Robin Hood. Deux heures plus tard, déception. Car si Robin Hood est inoxydable, Ridley Scott, le réalisateur, a pris un coup de vieux. Soyons cruels. Le gars Ridley a tout dit en trois films: Duellistes, Alien, Blade Runner. Le reste s'est déroulé sans surprises, avec images léchées, bandes-son léchées, et budgets opulents. Et Robin Hood, dans tout ça? Russel Crowe et Cate Blanchett sont impeccables. Max von Sidow n'est pas mort, contrairement à ce que je pensais. L'histoire de Robin des Bois étant connue, Scott se penche sur l'avant forêt de Sherwood. Comment Robin est devenu Robin. Alléchant. Et qui nous vaut une première heure éblouissante. Décalque de Gladiator. Sauf que si découverte de la Rome Antique était scotchante, la balade dans l'Angleterre du Moyen Age est plus convenue. Y'a de la boue et des châteaux. Mais ça on l'a déjà vu dans Sacré Graal. Le film s'enlise dans le verbiage, avec leçon géopolitique à la clé. Puis Robin fait une psychanlayse express, qui lui fait comprendre en 2 minutes chrono qui il est, d'où il vient, etc, etc... Par imposition de mains, z'yeux fermés et grimaces d'intériorisation intense. Manque le cri primal Jdanovien. Il devient alors Che Guevara dans le quart d'heure suivant. Puis repousse une invasion des vils français. Invasion qui fait basculer Robin Hood dans une parodie des 20 premières minutes d'Il faut sauver le Soldat Ryan. On sent en même temps que tout a été fait pour que le film ne soit point trop gore. Le Moyen Age tous publics en quelque sorte. Point d'estripages, de coups de taille et d'estoc causant moultes décapitations et tranchages de membres. Enlisement dans l'ennui, où l'on en vient à réévaluer à la hausse la dernière incursion du Sieur Scott dans les terres d'avant la Renaissance, Kingdom of Heaven. Mieux foutu, plus intéressant. C'est dire. Le film s'achève, Robin est devenu officiellement hors la loi. Il vit avec sa communauté hippie dans les bois. On peut alors regarder le dessin animé de Walt Disney en sachant ce qu'il y a vraiment dans la tête du renard.
A part ça... Semaine de rédaction, de révision de manuscrit. C'est long. Négociation d'un délai supplémentaire avec l'éditeur. C'est mieux. Tournage d'un plateau sur Techtoc.tv à propos de Facebook. Rencontres, rendez-vous. débordé, débordé, pas le temps de bloguer.
ROSE prend son essor. Nouveaux clients. Missions en cours. Conférences et interventions.
AC/DC, le retour... Comme si je n'avais pas tout compris en février 2009, je remets ça le 18 juin au Stade de France. Mon pote A. m'ayant proposé une place.
Mon autre pote A. revient de 3 semaines au Japon. En bon nippophile, j'ai suivi ses pérégrinations avec envie. Tokyo, Osaka, Kyoto. En 100% touriste, en habitant dans des ryokan plutôt que dans des grands hôtels pour mieux profiter de l'expérience. Il raconte tout là.
Tenté par l'iPad, je résiste à l'achat d'impulsion. Je crois en l'avenir de ce type de produit, même si un article du New York Times Magazine que m'a envoyé mon pote G. donne matière à réflexion. L'iPad, l'iPod, canalisent l'usage du web. En rendant l'utilisateur dépendant de technologies propriétaires. Ne serait-ce pas la fin d'une certaine conception du web libertaire des origines?
The Rhythm, vous vous rappelez? On peut le suivre sur Twitter: The_Rhythm_DJ
Bande-son de la semaine (séances de rattrapage): Fleet Foxes, Foals, Jay Reatard, John Coltrane.
Enjoy!
Insomnie. Lecture. Le dernier mort de Mitterrand de Raphaëlle Bacqué. Un véritable roman noir. Une histoire de Cour. Trahisons, amours secrètes, folle passion, grâces et disgrâces, balle de 357 Magnum dans la tête. Le destin contrarié de François de Groussouvre, figure secrète de la Mitterrandie. Raphaëlle Bacqué écrit avec élégance cette saga tragique, petite tranche d'histoire récente. Rien de neuf sous les ors de la République. Sinon, aujourd'hui, moins de culture, plus d'esbrouffe et de vulgarité, pour un résultat similaire. Les arrières-cuisines du royaume ne sont pas reluisantes.
racontant crûment la conquête de l'Ouest. Violence, jeux de pouvoirs. Jamais un duel. Les joutes sont verbales. Les rapports humains sont âpres. Il faut conquérir le pouvoir, asseoir son autorité, par le jeu, la prostitution, l'élimination physique des rivaux, leur ruine matérielle. Un portrait brutal d'une Amérique en pleine constitution.
Un fond de jazz avec Coltrane. Blue Train à fond. Solos imprévisibles de sax, de trombone, de trompette. Une musique pour l'âme et pour c'esprit.
A part ça... Lecture enjouée du dernier numéro de Rock & Folk. Qui ressemble de plus en plus à