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  • RIP Moebius

    Jean Giraud, alias Moebius, génie.

    Adios!

    moebius, jean giraud, major fatal, john difool, blueberry

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  • Les secrets de Sherlock Holmes, le livre

    sherlock holmes, baker street, natacha levetSherlock Holmes a été le héros de ma prime adolescence. Archétypal, malgré sa consommation de cocaïne qui me surprit. La drogue c'était de la merde, et Conan Doyle décrivait un Sherlock s'en injectant avec gourmandise. Péché véniel, puisque le détective restait au top de sa perspicacité, traquant le crime et démêlant les écheveaux complexes d'enquêtes tarabiscotées. Il avait tous les sens en éveil le Sherlock. Quel talent, quel brio, toujours accompagné de son fidèle Dr Watson, les héros allant par paire, Tintin et Milou, Blake et Mortimer, Astérix et Obélix, Tanguy et Laverdure, Bob Morane et Bill Ballantine, Spirou et Fantasio, Quick et Flupke... Quoi de plus normal.

    On se lasse un jour de tout, même de Sherlock. Sam Spade et Phil Marlowe s'imposèrent. Faucon Maltais et Grand Sommeil à la place de la Bande Mouchetée et du Chien des Baskerville. Plus tard il y eut Ellroy et ses bas-fonds de Los Angeles, marquant la transition entre les années 40 et l'Amérique flamboyante post-Kennedy.

    J'en oubliais Sherlock, même si inconsciemment restait le souvenir du climat anxiogène de la Vallée de la Peur, confrontation de Sherlock et de l'Amérique mormone et sectaire. Sherlock dans l'Ouest.
    Jude Law et Robert Downey Jr ont au cinéma dépoussiéré le mythe, selon un modèle déjà exploré dans les films de James Bond, les films de super héros, Harry Potter ou Star Wars. Un ennemi emblématique, qu'il s'appelle Moriarty, Voldemort, ou le Spectre. Des séides prêts à tout pour servir leur maître. Des héros avec leurs faiblesses et leur fantaisie. Plus une bonne dose de pyrotechnie pour faire bonne mesure, et un chouya de paranormal/fantastique. Le Sherlock de Guy Richie est-il conforme à la Doxa Sherlockienne? Pas sûr que les adeptes de la religion holmesienne y retrouvent leurs petits...

    Le livre de Natacha Levet, Sherlock Holmes, de Baker Street au grand écran, livre une analyse très fouillée du monde de Sherlock Holmes et de l'universalité de son héros. Analyse psychologique, analyse mythologique. Les lecteurs se sont approprié Sherlock Holmes, très vite, au point de constituer des clubs d'exégètes, de gardiens du temple, mais aussi de fans désireux de voir leur héros vivre d'autres aventures, au delà de celles initialement écrites par Sir Arthur Conan Doyle.
    De façon étonnante, et avec le recul, très logique, le livre présente le Dr House comme un héritier de Sherlock Holmes, avec cette même façon de s'affranchir des conventions sociales, éthiques et médicales dans le seul but de résoudre une équation apparemment insoluble. Avec cette même croyance en la science et l'expérimentation. Sherlock Holmes se joue des conventions de la société victorienne. House joue avec les nerfs de ses patients, ses internes, sa hiérarchie.

    Sherlock Holmes, de Baker Street au grand écran (Editions Autrement), ou l'exploration d'un mythe. A lire, pour les passionnés de la chose holmesienne, ou les simples curieux.

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  • Bob Dylan, 1961-1966 revisited

    bob dylan,cité de la musiqueLe Zim est à Paris. Je ne reviendrai pas sur ma première rencontre avec Bob Dylan sur scène, il y a quelques mois à Bercy. Expérience étrange de rencontre à bonne distance avec un mythe, pas forcément la meilleure qui soit.

    La Cité de la Musique propose une exposition consacrée à une tranche de vie de Dylan située entre 1961 et 1966, passage du folk au rock, sur fond de sociétés en pleine mutation des deux côtés de l'Atlantique.

    Dylan poète cryptique. Dylan icône rock inventant look et attitude. Dylan, là sans être là, jamais où son public l'attend devenant en quelques années un pilier fondateur du rock business (histoire fort bien écrite dans le remarquable livre de Fred Goodman, The Mansion on the Hill, jamais traduit en français, et c'est fort dommage). Dylan conservant au fil des ans son aura intacte, malgré ses errances discographiques, ses conversions religieuses, ses choix musicaux, son attitude sur scène, sa voix évoluant du nasillement au croassement. Les Dylanophiles acharnés vont me crucifier pour ces derniers mots.

    Dylan a brouillé les pistes en permanences, même en concert, se livrant à ce que les fans appellent déconstruction, et ce que l'amateur de Best of et Greatest Hits appellera un pur massacre... Mais Dylan is Dylan.bob dylan,cité de la musique

    Que voit-on à la Cité de la Musique? Des photos, des films, des affiches, des souvenirs, une chronologie. Quelques reliques aussi, comme une guitare de Woody Guthrie, ou un banjo de Pete Seeger. Les fans de Dylan connaissent l'histoire du passage à la musique électrique qui horrifia les ayatollahs du folk du Festival de Newport.
    L'expo met en lumière une semaine de la vie de Dylan, son premier passage en France, où la presse conservatrice s'émut de l'attitude du "beatnick milliardaire" (en anciens francs) qui demanda un cachet supérieur à celui de Maria Callas pour passer à l'Olympia. Etonnant de constater que la longueur des cheveux faisait débat de façon récurrente dans les colonnes de la presse et à la télévision. La culture jeune, si bien normée par les yéyés et Salut les Copains, connaissait ses premières convulsions. La contre-culture était en marche.
    Exposition intéressante ne serait-ce que pour rappeler quand est née cette reconnaissance de la jeunesse comme fait social. Peut-être un peu frustrante pour le Dylanophile acharné...  qui n'apporte pas de réponses ni d'explications.

    Qui est Dylan? "61-66, l'explosion rock" entretient le mythe.

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  • Bloc-note express N°191

    Samedi soir aux Victoires de la Musique. Je n'en retiendrai que la phrase de Jules Renard citée par Hubert-Félix Thiéfaine: "Il y a des moments où tout réussit, ne vous effrayez pas, ça passe" (Jules Renard). Joli moment d'ironie non affectée par un artiste qui a su se constituer une fan base importante au fil des anss, des albums, des concerts, sans soutien manifeste de médias de masse.

    Certes le palmarès des Victoires sentait un peu le Retour vers le Futur, Voulzy, Aubert, Thiéfaine, Ringer, Clerc... Depuis la mort de Johnny et la retraite d'Eddy, le flambeau générationnel a été transmis... [On me murmure dans l'oreillette que Johnny n'est pas mort. Dont acte.]

    Victoires avec Izia, Skip the Use, le rock anglophone décomplexé et pêchu.

    Victoirs avec Stromae et Arno reprenant le standard d'icelui du temps de son premier groupe TC Matic, le légendaire "Putain, Putain (Nous sommes quand même tous des Européens)"... Des mots crus qui ont espérons-le traumatisés quelques jeunes esprits sensibles aux mots choisis de Zaz ou Nolwenn Leroy... Je plaisante...

    Il n'y a pas eu que les Victoires... Il y a la sortie de l'album de Springsteen. Il y a l'inauguration de l'expo Bob Dylan à la Cité de la Musique.. Il y a eu la lecture édifiante de "La Face Cachée du Louvre", le livre-enquête d'Ariane Warlin sur les dérives mercantiles du légendaire musée.

    Nouvelle semaine. Just Like Starting Over. La semaine précédente étant une de celles où selon la règle du business, on ne gagne pas à tous les coups. Mais bon, on relit Kipling, "If", et on se remet sur ses pattes arrières! Parce qu'il y a eu des victoires aussi.

    Voila, quoi.

    Enjoy!

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