Le terme revient régulièrement pour qualifier le phénomène des blogs. Egocasting. Après le broadcasting, diffusion large de contenu à destination du plus grand nombre, on passe à l'ère du narrowcasting. L'idée générale: distribuer un contenu sur un public plus ciblé. Le blogging, mais aussi d'une certaine façon les médias de proximité peuvent relever de cette approche. Parlez-moi d'moi, y'a qu'ça qui m'intéresse, comme dit la chanson. Et le blogging? Le web (dit 2.0 - disclaimer: l'appellation semblant provoquer des poussées de fièvre chez certains, elle sera employée avec toutes les précautions d'usage...) a permis de développer la dimension d'échange, l'approche conversationnelle, comme le soulignait Pierre Bellanger, lors de la dernière table-ronde de l'EBG. Le blog est pour l'instant la meilleure illustration de ce concept d'egocasting.
L'utilisateur devient créateur de contenu, le diffuse et se met en scène. Il offre son ego potentiellement au plus grand nombre. Dérive narcissique? Pas uniquement. L'utilisateur devient acteur. Il émet un avis, une idée, une opinion, à destination de son premier cercle relationnel. Potentiellement, son avis peut viralement toucher des cercles de plus en plus larges. Il contribue à ce que Chris Anderson décrit dans The Long Tail comme des filtres: tout ce qui peut contribuer à faire émerger un produit, un livre, un artiste, un film... ou le tuer.
L'egocasting est une arme au service de l'intelligence collective!
A vos claviers!!