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LE VOLUME SUR 11 - Page 69

  • La Route du Rock 2016 - Jour 1

    Ecrasé par un soleil de plomb, le Dr Dubuc se dirige vers le bar d'un pas assuré. Il sait que cette première gorgée de bière sera essentielle, qu'elle lui donnera la force d'affronter la foule, la station debout, le piétinement, les éléments, qu'elle ouvrira ses chakras, bref, qu'elle est le booster fondamental à la réussite d'un festival quel qu'il soit. Le sol du Fort Sant Père est sec. D'une sécheresse suspecte. On est en Bretagne, point de cirés ni de Kways à l'horizon. les bottes Aigle, bleues marine et blanches sont invisible. Mieux, on aperçoit même des naïades et maillot de bain. Là, c'est sûr, le réchauffement climatique est en marche. On va tous mourir. Al Gore avait raison. La vérité dérange. Le complot climatique ourdi par les Reptiliens et les Illuminatis est une évidence. Il fait BEAU. C'est louche...

    Assez rigolé...

    Place aux choses sérieuses. Place au rock. 

    La Route du Rock, Psychic IllsScène des Remparts, Psychic Ills, lunettes noires, mal rasé pour lui, longue robe bleue, longue chevelure pour elle. Psychic, psyché. Pas mal sans pour autant être transcendant.C'est dark. Longues plages de guitares, bourrées de réverb, C'est psyché, quoi. Du coup, depuis les Black Angels (pour ne citer que le premier nom qui me vient à l'esprit) qui déjà faisaient un truc déjà un peu entendu, on sait un peu à quoi s'en tenir. C'est agréable. Sans plus. A réécouter allongé dans un transat, les yeux fermés. Faut voir. Ne jetons pas les Quaaludes avec l'eau du bébé dans le grand bain... Euh, keske je raconte là...

    La Route du Rock, Kevin MorbyTranslation vers la scène du Fort, avec passage au bar VIP, histoire de voir qi est là, en attendant le set de Kevin Morby. Sympa le gars. Sympa le set. Je le prends tel quel, brut de décoffrage, pas eu le temps de réviser, de faire l'exégèse de sa discographie, de me faire une idée avant pour savoir si je devais être déçu pendant - ou hystériquement extatique. Des chansons, pas vraiment d'idée sur le fait qu'il est le nouveau Dylan ou le nouveau Cohen ou le songwriter le plus puissant du moment. On en a vu d'autres... Mais il dégage quelque chose de sympathique. qu'il faudra là  aussi réécouter à tête reposée. Le chroniqueur, à ce instant n se rend compte qu'il ne peut pas citer un morceau de Kevin Morby. Et se dit au passage que la magie de la Route du Rock, c'est justement de venir au contact d'artistes nouveaux, de nouvelles têtes, de nouveaux sons, histoire d'ouvrir les portes de la perception. Musicalement parlant, rien de fondamentalement nouveau. Nos services vont se pencher sur le songwriting. On est professionnel ou on ne l'est pas. 

    Bière.

    Avant Belle and Sebastian

    Le gros morceau de la soirée. Attendu. De la belle pop, comme on l'aime. 

    La Route du Rock, Belle and SebastianPremière question: où est le chien? Euuuuh... Vous pouvez prendre la porte, mon petit. Ca c'est de la blague de l'époque de la télé en noir et blanc et de l'ORTF... Belle et Sébastien. lolilol. Rire intérieur pas très convaincu. Une équipe de foot monte sur scène. Belle and Sebastian, c'est la groupe infernal pour un tourneur... 10 sur scène. Multi-instrumentistes. Rotation entre chaque morceau. Flute traversière (Dieu merci, personne ne joue de solo, perché sur une seule jambe, comme aux pires jours de Jethro Tull), violon, violoncelle. Envolées pop, chansons, quelques incursions electro (pas du meilleur goût, à mon humble avis, mais cela n'engage que moi, les inconditionnels de Belle and Sebastian me pardonneront j'espère). Stuart Murdoch clame son amour pour l'Europe. On se sent écossais, malgré l'absence de bagpipe et de kilt. La force de Belle and Sebastian, c'est de mettre son art dans sa musique et de se foutre totalement de son look ou de son attitude. Simplicité, proximité. Monter sur la barrière de sécurité, la parcourir comme on marche sur un fil, être soutenu par son public. On frôle l'enchantement. C'est LE beau moment de la soirée. Un peu long pour le fan occasionnel. C'est le genre de groupe qu'on aime, mais qu'on adore pas. Mais c'est déjà ça.

    Juste le temps de passer à la galette saucisse. Car on est en Bretagne. Et qu'il faut en passer par là. En écoutant un peu distraitement Haelos

    Voir les potes. Discuter. 

    La route du Rock, Minor VictoriesSe positionner pour le set de  Minor Victories. Prometteur sur le papier, même si objectivement, et encore une fois, cela n'engage que moi, je ne suis pas fan de Slowdive. Se dire qu''il y a un peu de Mogwai et d'Editors dans Minor Victories, c'est en soi assez prometteur... Bon, il y a une voix diaphane, de grosses lignes de basse, au final quelque chose de plutôt mélodique... Mais pas assez de chansons, de ce je ne sais quoi qui t'accroches, qui te prends, qui t'embarques. Déception personnelle. Peut-être attendais-je le côté parfois sépulcral des débuts d'Editors. Du coup, l'electro de Pantha du Prince vient redonner un peu d'allant au chroniqueur, qui devant reprendre la route se dirige tranquillement vers le parking, passant devant quelques militaires en faction, quelques blocs de béton qui rappellent que le monde extérieur ne vit pas dans la sérénité. 

    Un contrôle de gendarmerie plus tard, en un échange courtois entre gens de bonne compagnie, retour au bercail. 

    Affaire  suivre...

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  • La Route du Rock 2016

    Rien à signaler sinon qu'il fait beau. Et ça en soi, c'est un événement à part entière. Une rupture avec les fondamentaux qui voudraient qu'un festival breton soit nécessairement humide.

    Check-list : crème solaire, lunettes de soleil. Bottes et veste de quart dans la voiture, on ne sait jamais, prudence est mère de sûreté comme dit le dicton. Plus le kit habituel du festivalier. Heures de sommeil accumulées. Préparation psychologique à l'ingestion de bière, cidre et autres nourritures locales, autres que les frites et le kebab. 

    Encore quelques heures avant de fouler d'un pas frétillant le sol (sec) du Fort Saint Père, après avoir dûment collecté, pass, accréd, eco cup, bracelet cashless et tout le bazar... 

    That's all folks...

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  • Playlist d'été

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  • Sirènes

    C'est l'été. Le temps du break, le temps du chill, le temps de la pause. Il était temps. 

    Il était temps de poser les bagages. De se poser quelque part. De presser la touche pause. De se vider la tête, le coeur et l'âme. Le temps de laisser le corps se reposer. Le temps de ne plus penser à rien, sinon au bruit des vagues sur les rochers, du vent dans les ajoncs. 

    Echapper au bruit des sirènes, qui depuis janvier 2015 n'est porteur que de mauvaises nouvelles. De sang. De mort. De merde. Echapper au bruissement obscène de l'information qui tourne en boucle. Du mensonge, de l'approximation qui répétée ad lib. devient vérité première, certitude absolue. Echapper aux images qui s'agrègent en un carrousel infernal. Jusqu'au vertige. Jusqu'à la nausée. Echapper aux gueules de circonstance des professionnels de la compassion qui ont tout compris a posteriori et qui anonnent ce qu'ils feraient si...

    Les pieds nus dans le sable, ressentir quelque chose de vrai, de pur ou presque. Frissonner au contact de l'eau toujours trop froide. S'allonger sur le sol, sur un carré d'herbe fraîchement coupée. Fermer les yeux. Sentir la chaleur du soleil qui crame la peau. Pencher la tête au dessus du bastingage, se prendre des embruns dans la gueule, trouver ça bon, prendre une vague, être trempé et même en rire.

    Fuir les rageux, les cons, les aigris, les frustrés, les haineux, ceux qui savent tout, ceux qui ne savent rien mais font comme si ils savaient, ceux qui ont la certitude d'avoir raison. Ne pas parler politique, ne pas parler fric. Fermer les écoutilles. Se taire. Ecouter. Tenter d'être attentif. 

    Marcher dans le silence. Jouir du son du silence.

    Tenter de s'émerveiller de la beauté des choses.

    Tenter le reset, le reboot. 

    Ralentir le temps, marcher à pas comptés, comme si rien ne pressait plus, comme en suspension. 

    Dormir, sans le bruit des sirènes.

    ...

    Garder quelque part à l'esprit que ce n'est qu'une parenthèse, qu'il faudra reprendre pied dans le bruit et la fureur du monde. Mais que ces instants de lâcher prise, d'abandon absolu sont nécessaires et qu'il faut en jouir tant qu'il en est encore temps. Aussi longtemps que possible.

     

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