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LE VOLUME SUR 11 - Page 69

  • Le Burger du Mois est appétissant...

    ... et il se dégustera sur MCM à partir du 24 septembre. Mais revenons aux basiques: un burger, c'est quoi? C'est deux tranches de pain. Pas n'importe lequel, quelques chose de moelleux, de goûteux, de tendre, avec ce je ne sais quoi de croustillance et cette bonne odeur qui déclenche un réflexe pavlovien. Bref, le truc qui fait se baver dessus. Il y a le cheddar - mieux que la toastinette. Il y a les pickles, légèrement sucrés, ceux que la personne devant toi au fast food demandera à faire retirer, causant un embouteillage massif. il y a la tomate, la salade, la tranche d'oignon, le ou les steaks. Bref, c'est juteux, c'est épais, c'est un régal pour les sens. 

    Et l'on déguste. En mâchant lentement. En savourant, ça stimule chaque papille. On pousse de petits cris étouffés.

    Bref, potentiel orgasmique possible. A condition d'être un peu exigeant sur la came. Et petite culpabilité. C'est de la bouffe de gros. Mais c'est tellement bon qu'on y revient toujours. 

    La pop culture, c'est pareil. C'est un ensemble de petits plaisirs coupables. Qu'on déguste sans modération. il y a de l'image, du son. Il y a du culte. C'est juste bon. 

    Et c'est ça que les deux acolytes, Nico Prat et Joe Hume ont concocté. Une émission mensuelle sur ce qui est pop, sur ce qui est bon. Sur ce qu'ils aiment, sur ce qu'ils n'aiment pas. Ciné, musique, comics, gaming, séries, le meilleur, le pire. Désossé, cuisiné, servi chaud, à la place. Avec des frites, un Coca et plein de ketchup-mayo.

    Au menu de la première émission, un gros steak, un gros morceau bien saignant, Tim Burton. Passé à la moulinette. Une battle, où l'on découvrira les passions coupables pour quelques objets iconiques et pop des Sieurs Prat et Hume... Un peu de Rob Zombie aussi. Bref, un concentré de pop culture en 26 minutes. En décors naturels, avec des costumes chics. 

    Excitant pour tout adulte qui garde en lui un petit morceau de l'ado qu'il espère n'avoir jamais cessé d'être.

    Yummy!!!

    Le Burger du Mois, magazine mensuel - MCM à partir du 24 septembre

    [Disclaimer : l'auteur de ces lignes a écrit des bouquins avec Nico Prat, donc n'est absolument pas objectif. Néanmoins, n'étant pas fan d'Oasis, contrairement à son camarade animateur de télé, il considère avoir conservé sa liberté de penser, pour paraphraser avec audace les mots d'un philosophe troubadour contemporain exilé fiscal dans la pampa]

     

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  • Jean-Marie Périer, photographe

    Il est une légende. Acteur et témoin des 60s, l'homme qui a réuni toutes  les stars d'une époque, sur quelques clichés désormais célèbres avec un style reconnaissable et unique, Jean-Marie Périer. Qui a investi la Maison de la Photographie de Villeneuve d'Aveyron. Un peu par hasard, après s'être installé dans le Quercy, loin de Paris, New York ou LA, où il avait vécu plusieurs vies. 

    Périer, c'est non seulement des photos, Johnny, Sylvie, Françoise, France, Eddy, mais aussi, en passant, John, Paul, George et Ringo, Mick, Keith Charlie, Brian, Bill, Marianne... Il les a tous connus, quand ils étaient des stars en devenir, des aspirants au succès. Il les a photographiés. Ils ne se sont plus ou moins jamais quittés. Quand Daniel Filipacchi dit au gamin qu'il a carte blanche pour shooter les idoles, pour alimenter les pages de Salut les Copains. Périer saisit sa chance. Devient le témoin d'une époque. Sans s'en rendre compte, il était au bon endroit au bon moment. C'est tout. Ca a l'air simple dit comme ça. Quand on y pense. Magie des sixties. Magie d'une presse puissante qui ne compte pas, qui donne à un gamin d'une vingtaine d'année la possibilité de faire ce qu'il aime et de faire ses preuves... en lui en donnant les moyens. Ca parait lunaire, inimaginable avec notre regard de 2016, tout gangrenés par la crise comme nous le sommes. Ca semble fou. Il tombe raide dingue de Françoise Hardy, les clichés sont sublimes, le modèle est sublime. Il la délaisse, pris par sa passion de la photo. Il devient pote avec Dutronc. La suite est connue. 

    Au delà des photos, il y l'histoire, celle d'un type qui a eu plusieurs vies. Qu'il raconte avec humour et émotion dans une vidéo. L'enfance, avec les stars du cinéma qui défilent à la maison. François Périer, le père-star. Henri Salvador, l'autre père. Les sixties finies, il se lance dans le cinéma. Puis art aux Etats-Unis, il y fait de la pub. Il s'installe à Los Angeles, vit une vie de rêve. Puis tourne la page. Il revient en France, se remet à la photo. Il avait tout cédé. Il n'avait plus un appareil. Il était passé à autre chose. Et c'est sa soeur, Anne-Marie, qui le faut collaborer au magazine Elle. Il photographie les couturiers, les top models des 90s. Sa patte est toujours le même, son sens de la mise en scène aussi. La grande leçon, un bon photographe ne fait pas poser des heures. Il scénarise, mais la prise de vue elle-même doit être brève.

    Un jour il s'installe dans l'Aveyron. C'est Dutronc qui lui a donné le tuyau. Parce qu'il a une tante bonne soeur, que dis-je, supérieure d'un couvent en Aveyron. Sacré Dutronc!

    Et il expose. 

    Et on le croise. Il prend son café en terrasse. Il sourit. Il est sympa. Même quand un type de mon genre se pointe juste pour lui dire qu'il a aimé ce qu'il a vu. Des photos de légende. En toute simplicité.

    Maison de la Photographie - Villeneuve d'Aveyron

    Galerie du Causse - Villeneuve d'Aveyron

    Le site de Jean-Marie Périer

     

     

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  • Ground Zero, la musique du 11 septembre

    ground zero,jean-marie potier,le mot et le reste,911Un zeste de jalousie traverse mon esprit. Pourtant ce n'est pas le genre de la maison. Mais sur ce coup-là, je découvre un livre que j'aurais aimé écrire. Ou du moins dont j'aurais aimé avoir l'idée du concept. Tant il évoque des choses vécues, une tranche de vie, une séquence, où l'Histoire s'est remise en marche pour le pire. Les choses étant ce qu'elles sont, bravo à Jean-Marie Potier pour avoir eu l'idée d'un livre sur la musique du 11 septembre. la musique qui a accompagné le 11 septembre, celle qui devait atterrir dans les bacs ce jour fatidique, celle qu'on a écoutés pour s'en remettre, celle qui est née de ce jour. Tel est le pitch de "Ground Zero, une histoire musicale du 11 septembre"

    Il y avait cet album de Bob Dylan (Love and Theft) qui sortait ce mardi 11 septembre, et dont les exégètes de la geste dylanienne vont tenter d'en analyser les textes pour y déchiffrer des prophéties. Il y a cet album de Jay Z (The Blue Print). Il y a ceux qui font un détour par leur disquaire pour acheter un CD, perdent quelques précieuses minutes, juste le temps de ne pas arriver dans leur bureau du World Trade Center, et échappent à l'effondrement des tours. Il y a ceux qui, musiciens new yorkais, comme Thurston Moore, habitent le quartier, et ne pourront pas accéder à leur studio d'enregistrement trop proche de Ground Zero. Il y a ceux qui tenteront d'exprimer à chaud, comme Steve Reich, leur sidération, dans des opus cathartiques. Il y a les conséquences, l'impact dans les paroles, la validation de la guerre contre la terreur. 

    Ground Zero, c'est le point d'impact de la bombe. C'est un point de départ. Celui d'une époque de guerre. Dans laquelle nous sommes toujours englués, et pour de nombreuses années. Jean-Marie trace un lien entre le 11 septembre et le 13 novembre. La logique implacable de la terreur. Et un nouveau Ground Zero, français celui-là. De Ground Zero et Ground Zero, la mécanique infernale est lancée. La musique pourra-telle sauver  la civilisation? L'angoisse nous étreint. Le livre apporte un réconfort, en avançant qu'au fil de l'Histoire, seul l'art a survécu, a traversé les époques. On a oublié les protagonistes, les acteurs, ou du moins on s'est efforcés de les oublier. Les oeuvres d'art sont restées.

    Le livre couvre tous les genres, de la pop à la musique savante. C'est sa richesse. On pardonnera à l'auteur d'avoir - péché véniel, confondu le Black Abum de Metallica et celui de Jay Z. Ne serait-ce que pour cette évocation de Leonard Cohen, et l'exégèse de We Take Manhattan, les visions, les prophéties. On parle aussi de hip hop, de country, de complotisme, de cartographie musicale de  l'Amérique. Le livre se clôt sur l'évocation de Jeff Buckley au Bataclan, et d'un Hallelujah de légende. La chanson de Cohen, devenant par la charge émotionnelle que lui conférait Buckley Jr, la bande-son des hommages aux victimes de 9/11, par une sorte d'étrange télescopage historique.

    Une lecture recommandée. 

    La bande-son du livre est ici : Musique 11 septembre

    "Ground Zero, une histoire musicale du 11 septembre" - Jean-Marie Potier (Le Mot et le Reste)

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  • La Route du Rock 2016 - Jour 3

    Les muscles des jambes tirent un peu. La station debout pendant des heures commence à se faire sentir. Il est 18h00, le site vient d'ouvrir et se remplit lentement. Toujours pas une goutte de pluie, soleil de plomb. Yeah, baby!!!

    morgan delt, la route du rock, psycheMorgan Delt monte sur scène avec ses acolytes. Son guitariste arbore une jolie coupe de cheveux bleu vert à la Kurt Cobain, assortie, comble du chic, à sa chemise et sa guitare. La fashion police peut valider. Côté musique, on est dans un trip psyché avec la réverb qui va bien, mais des chansons aussi, ce qui ne gâte rien et laisse une impression favorable. Quelques incursions dans un très gros son quasi-stoner. Wow! On peut fermer les yeux et se laisser porter. Côté communication, c'est pas vraiment ça, l'artiste fait son taf, marmonne un vague thank you à la fin de chaque morceau. On ne sent pas qu'on va s'en faire un pote... A réécouter tout de même. 

    Bière pour fêter cette entrée en matière. 

    julia holter, la route du rockEt Julia Holter entra en scène. Un contrebassiste, une alto, un batteur. Une formule simple. Et belle pour une musique unique, apaisante, mélodique, un moment où une fois de plus le temps se suspend. Je note au passage que côté métaphore, j'ai déjà employé cette formule. Est-ce une métaphore d'ailleurs? Mr Dubuc se secoue les méninges. Euh. non, une impression. Mais il est sous le charme de Julia Holter, et est prêt à commettre l'irréparable, faire une infidélité à Anna Calvi. Car il y a une similitude entre les deux artistes. Même si Miss Holter n'est pas guitariste. Et m'apparaît comme un mélange étrange entre Björk (en moins nordique, moins "je revendique à donf mon côté arty" et moins prise de tête...) et Joni Mitchell, par certaines intonations vocales. Bref, c'est beau. 

    LUSH, La Route du RockLUSH enchaîne. La combinaison parfaite entre très gros son de guitares et voix pures et éthérées. Un show accrocheur et sympa, Miki Berenyi tout sourire, qui profite de l'occasion de s'excuser pour le Brexit. Je dois avouer avoir fait l'impasse sur Lush dans les années 90. Je m'étais fait la même réflexion les années précédentes pendant les shows de Ride ou de Slowdive. Je n'en avais que pour Nirvana et les Smashing Pumpkins. Plus US que UK. Ou j'avais oublié Lush. Je ne sais plus. C'est une redécouverte. Une nouvelle rencontre. Parfois, les reformations ont du bon, quand elles ne se contentent pas de jouer sur la nostalgie d'une période bénie. Lush est dans l'époque. La cinquantaine heureuse.

     

    FIDLAR, la route du rock

    Le volume est monté avec Lush, l'explosion va se  produire avec FIDLAR. Certes, il n'est plus trop de bon goût d'utiliser des images guerrières en cette période un tantinet agitée (un peu d'understatement ne peut pas nuire). Mr Dubuc se colle à la scène, pas au centre, plutôt en mode ailier gauche. Il entend les responsables de la sécurité, au pied de la scène se préparer à un show où ça va slammer. Et là, on passe des sages quinquas de Lush aux gamins, affreux, sales et méchants mais souriants et détendus du skate de FIDLAR. Qui entrent dans leurs sujets à fond, immédiatement et sans préliminaires. Jubilation. Extase. Du bon gros punk qui défonce les tympans, qui te brise les cervicales à coup de headbanging furieux. Ca slamme dans tous les sens. Le bruit et la fureur. Jubilation cathartique totale. Il y a des groupes qui s'écoutent au casque, un verre de Diplomatico à la main (c'est du rhum vénézuelien aux accents de vanille - citation gratuite et non-sponsorisée), il y en a d'autres qu'il faut vivre dans sa chair. Dans le bordel total. 

    fat white family, la route du rockFat White Family enchaîne. Et on sait d'emblée que ça va être très chaud. Très bordélique. Le public est chauffé à blanc. J'ai quand même un problème avec FTWF. Il y a deux ans, j'ai pas accroché. J'ai réécouté, à tête reposée. J'ai bien aimé. Je retente. Ils sont sur la scène du Fort. La grande scène. Noir salle. Si l'on peut dire... Allah Akhbar... Une mélopée sort des enceinte. Le chant du muezzin. Et FTWF entre en scène. Les rois du non-look. Ca démarre fort, je n'accroche toujours pas. Etrange. Pourtant Télérama me les a vendus comme "tissant la bande-son d'un monde en décomposition"... Peut-être ne souhaité-je pas voir. C'est sauvage comme il faut, indéfinissable. J''y reviens quand même. Va falloir faire une séance de rattrapage. 

    savages, la route du rockLa foule se disperse à la fin du show, j'en profite pour me glisser jusqu'au premier rang pour revoir Savages. découverte de la Route du Rock 2015 avec un concert shamanique, brutal, magnifique. Revues à la Cigale, devant un public plus confiné, plus sage, plus froid. Question du soir, comment Jehnny Beth et sa bande vont se renouveler pour ne pas donner l'impression de balancer le même show qu'un an plus tôt. Et puis, soyons clair, je VEUX voir Jehnny Beth de près, voir ce moment où elle est portée par la foule. où elle est au contact d'un public porté à l'incandescence. Et c'est parti, love is the answer motherfuckers!!! L'attitude, la voix, la gestuelle précise, les mouvements de corps de grande prêtresse vaudou, les incantation entre Patti Smith et Siouxsie. Perchée sur des Louboutin. Le public devient fou. Gemma balance les riffs. Fay matraque les fûts avec une puissance qu'on croyait réservée à des colosses comme John Bonham. Ayse envoie le groove. C'ets proprement diabolique, démoniaque. Headbanging à se démonter le cou. Yeah, baaaaaaby! Jehnny descend dans la fosse, escalade la barrière. Un classique Savages. Moment de pure folie. Qu'ajouter, sinon le moment aérien, la reprise hommage  à Alan Vega, le sublime Dream Baby Dream. Et Adore, repris en choeur, I adoooooooooore life. Et le final fou sur Fuckers. On en redemande. On voudrait que ça ne s'arrête pas. 

    Je fais l'impasse sur Sleaford Mods et Jagwar Ma, pour des raisons déjà  évoquées précédemment. Et j'ai de la route. Et c'est difficile d'envisager un autre concert après l'incandescence des Savages. Voila. 

    Retour au parking, la voiture couverte de poussière. 

    On se dit que c'est déjà fini. du moins pour cette année. On triera les photos plus tard. on fera le bilan des meilleurs concerts. On va voir ce qu'on va réécouter.

    Un peu de Savages pour la route, à donf histoire de ne pas redescendre trop vite. 

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