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LE VOLUME SUR 11 - Page 72

  • C'est cool, c'est culte

    Le Festival du Film Culte, c'est cool, non? Parce que Monsieur Karl Zéro a eu la riche idée d'envisager de projeter des films reconnus culte par le poids des ans, la vox populi, le goût des autres (je partirais du postulat qu'à chacun son sale goût, mais que quand même à part les Tontons Flingueurs et le Parrain, il n'y a rien. Je sais déjà qu'en écrivant ces lignes, je prends le risque de me voir opposer toutes sortes d'objections, rien que parce que je fais mine d'ignorer Mon Curé chez les Thaïlandaises, l'intégrale de Max Pécas et Dirty Dancing. Mais c'est comme ça mon p'tit gars. Le culte a ses raisons que la raison ignore).

    Mais l'autre idée folle du festival est de décréter, ou du moins  de tenter de déceler ce qui potentiellement sera culte... demain. Ou après-demain. On dans 50 ans. Et faut sérieusement avoir la tête dans le culte pour se projeter aussi loin. Culte ou pas culte? Telle est la question.

    Affaire à suivre. Pour le reste, les détails, la programmation, et tout le toutim c'est là : www.festivaldufilmculte.com

    Et si tu veux voter pour TON film culte, celui que tu souhaites voir à Trouville pendant la réétrospective, c'est là : www.festivaldufilculte.com/la-retrospective

    C'est du 16 au 19 juin, à Trouville sur Mer.

     

    Catégories : Ciné, Pop culture Lien permanent
  • Voyage dans le temps avec Gaspard Royant

    La Maroquinerie, un lundi soir. On traverse Paris,  les CRS s'affairent place de la République, la nuit debout se prépare. Oberkampf se prépare pour la nuit parisienne. Stop rue Boyer. La Maro, sous-sol. Premier choc. Grand chic. Voyage dans le temps. Theo Lawrence. Un gamin gominé en chemise à carreaux, jean  à revers, guitare sèche, devant un micro vintage, l'éclairage est minimaliste. La voix. Memphis, les studios Sun, on cherche Sam Phillips des yeux, Elvis, Carl, Johnny (Cash, pas Smet)... On est projeté dans l'Amérique profonde des 50s. Impressionnant. La voix est puissante, parfois éraillée, genre mec qui a vécu. Final sur une reprise de Lefty Frizzell, Long Black Veils.

    Remontée en surface.

    Bière.
    Pause.
    Break avant la vedette de la soirée, zi incrédibeul Gaspard Royant. A l'ancienne. La soirée est définitivement vintage.

    Pour résumer, si besoin est, c'est l'ambiance Golf Drouot. Enfin telle qu'on imagine qu'elle ait pu être. Je n'étais même pas né. C'est juste une construction intellectuelle probablement inexacte. C'est peut être l'ambiance de The Cavern de Liverpool, celle des clubs de Hambourg, qui sait. Peut-être rien de tout cela. Un passé idéalisé, comme l'Amérique de Happy Days ou American Graffiti. Gaspard Royant entre en scène, veste de smoking blanche, revers noirs. Bien dégagé sur les oreilles, gomina nickel. Place au show. Voyage dans le temps , flashback sixties. Gaspard fait le show, le groupe assure. En costard, chic comme les Beatles. Excitant, groovy. Envolées de Farfisa, solos de guitare, rythmique impeccable. Le genre d'atmosphère où tu sens tes pieds échapper à ton contrôle, où tu esquisses des pas de danse. Bref, ça bouge. De temps à autres un riff, une note, ce je ne sais quoi qui évoque les Suprêmes, les Stones, cette soul, ce rock décomplexé, pour coeurs brisés et amoureux tellement solitaires qu'ils en pleurent. Citations, évocations. La musique de Gaspard Royant est à la fois typée et intemporelle. Même pas datée, follement actuelle, un peu comme le jour où, dans les 80s, on entendit les premiers riffs des Stray Cats. Et qu'on ne s'en remit pas complètement. Tant ils étaient hors du temps, à la fois rockabilly et tellement punk. On n'est pas ici dans un univers musical rockabilly. Juste rock, teinté de soul à l'anglaise, dans un glissement spatio-temporel excitant. On cherche l'anachronisme, on en jubile. Les guitaristes des 60s avaient-il le réflexe de tenter le larsen, avant Jimi? Pourquoi pas, il y a bien eu Link Wray. On est dans une ambiance vintage avec tous les acquis de 50 ans de rock, après les guitar heroes. Et ça c'est bon, on a corrigé le passé. On est chez Marty McFly passant de Chuck Berry à Hendrix. L'un des morceaux de Gaspard Royant évoque ledit Marty, d'ailleurs. Ce soir, le vintage est beau. Car il ne s'agit pas d'un tribute band, reproduisant à la note près le show d'une figure emblématique du passé. Il y a de l'hommage aux mânes du rock'n'roll, il y a un retour à l'essentiel, au fun, à la joie de vivre, à une forme d'innocence. Et c'est bon!

    En laissant les pensées vagabonder, je repense à Sha-Na-Na, le groupe improbable, hommage américain au rock'n'roll des 50s, qui s'était produit à Woodstock et qu'on retrouva dans la BO de Grease... Gaspard Royant vogue dans ces eaux, la classe et le bon goût en plus. Taillé pour la scène pour un parterre de college boys and girls, pour le bal de promo. Un peu de chic dans une époque qui l'est tellement peu.

    L'album de Gaspard Royant : "Have you met Gaspard Royant?" dans les bacs depuis le 8 avril

     

    Catégories : Musiques Lien permanent
  • Flaneries parisiennes

    J'ai fait du sport. Et j'ai carrément mal partout.

    J'ai traversé Paris, en roller. Il faisait beau. Je suis allé du côté de République. 

    J'ai vu les slogans, les poèmes, les citations écrites sur les murs, sur le sol. Ca m'a rappelé quelques épisodes de ma jeunesse. Les mots, les phrases de Gandhi, Dom Helder Camara. C'était le matin. Un mec grattait sa guitare à l'entrée d'une construction genre yourte modèle bidonville. J'ai compris qu'en gros, le grand capital c'était le mal et qu'il fallait de l'amour. J'ai pensé à Simon & Garfunkel. Les mots des prophètes sont écrits sur les murs du métro, qu'ils disaient. So what? On va où? 

    J'ai repris ma ballade en écoutant Iggy. 

    Il faisait beau.

    J'ai pris un café en terrasse.

    Les jambes raidies par le manque d'exercice.

    Voila. 

    Fin de la parenthèse.

     

     

    Catégories : Humeur Lien permanent
  • Une soirée avec Guillaume Stankiewicz

    Mon dieu! Qui est-ce, vous demanderez-vous. De Guillaume Stankiewicz, il en fut déjà question ici, il y a peu. Un showcase dans l'atmosphère bruyante d'un café parisien, peu adapté à sa chanson subtile. Au 3 Baudets, l'ambiance est posée. Feutrée. Il monte sur scène, en trio. Multi-instrumentistes passant de l'alto aux claviers ou à la guitare. Boîte à rythme, sons électriques. Le phrasé est limpide, des accents de Dominique A ça et là. Il y a pire comme univers. Les mots sont choisis. Vous en connaissez beaucoup des auteurs qui chantent des mots comme "opiniâtre" ou "prodigalement"? Il y a du Bill Murray dans le personnage. Ce côté faussement désabusé, cet humour absurde. Ces mots simples entre chaque chanson qui contrastent avec la poésie de son univers musical.

    A suivre. 

    Guillaume Stankiewicz - EP "Sans cesse et sans bruit" sortie le 8 avril. 

    Catégories : Musiques Lien permanent