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LE VOLUME SUR 11 - Page 57

  • Diana Krall, showcase à Paname

    C'est un jeudi soir de veille d'anniversaire. Il pleut. Il fait gris et moche. Un de ces soirs parisiens avec embouteillages. Passons sur le chemin de croix pour atteindre République en déployant des trésors d'inventivité pour tenter de s'extraire du magma automobile. Théâtre Dejazet. Un théâtre à l'ancienne, cadre intimiste pour rendez-vous de qualité. Diana Krall en showcase, à l'occasion de la sortie de son nouvel album.

    Diana Krall, c'est une vieille histoire qui commence un peu par hasard au début des années 2000. Une chanson, extraite d'un film de Clint Eastwood, était-ce Million Dollar Baby ou Minuit dans le jardin du Bien et du Mal, je ne sais plus et j'ai la flemme d'aller sur Google. Et tant pis pour la précision clinique. Sur le moment je n'en savais rien. Why should I care? Hein? Pourquoi devrais-je m'en faire? Keskon s'en fout? Ce genre de mélodie qui te prend aux tripes. Diana Krall se plongeait dans le great American song book, revisitant les standards de sa voix chaude. J'ai kiffé. J'ai suivi. J'ai tout. Même les albums moins réussis, lesquels recelaient toujours quelques pépites. Inconditionnel, et pourtant je ne l'avais jamais vue sur scène.

    Et là, ce jeudi soir de veille d'anniv, elle est sur la scène du petit théâtre Dejazet. Guitare, basse, batterie, violon. Un Steinway noir, massif occupe une grande partie de l'espace. Et c'est parti pour une ballade chez Cole Porter, Nat King Cole... Les titres du nouvel album, les soli des musiciens, applaudis comme il se doit dans le monde du jazz. Quelques mots entre chaque titre. Brefs. Diana Krall ne finit pas ses phrases. Une dizaine de titres, L-O-V-E, Sway, entre autres. Instants magiques (je ferais bien d'autres figures de style, un peu moins paresseuses, un peu moins clichés, ça serait audacieux... Mais bon, c'est magique, quoi. Ca ne s'explique pas. Si c'était chiant, je dirais "c'est chiant". Mais là je kiffe. Parce qu'on est en zone de confort. Du classique, du solide.)

    Tony LiPuma est mort il y a quelques mois. Il était le producteur de Diana Krall. Elle lui rend hommage. Instant émotion. Les larmes aux yeux quand elle l'évoque. Elle n'a pas de mouchoirs, elle n'a que le chiffon des ses lunettes. Sa voix se brise quand elle lance les premiers mots de They can't take that away from me. J'ai recherché ces mots, je ne sais plus au moment où j'écris ces lignes si ils ont été chantés tels quels.

    Our romance won't end on a sorrowful note

    Though by tomorrow you're gone

    The song has ended but as the songwriter wrote

    The melody lingers on (1)

    Dernier morceau. Dernières notes. Diana Krall se lève, un mot d'adieux. Elle quitte la scène. Les lumières ses rallument.

    Dehors il pleut toujours.

    Nouvel album : "Turn up the quiet" (Verve) dans les bacs depuis le 5 mai

    (1) "They can't take that away from me" Paroles et musique George & Ira Gershwin

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  • Place aux jeunes! 

     



    Nous sommes le 8 mai 2017! La France a élu un mec de 39 ans. Et rien que ça, c'est cool. N'en déplaise aux rageux, aux aigris, aux révoltés de salon, aux complotistes, aux vieux, aux atrabilaires, aux experts en tout, aux clients du café du commerce...

    Bisous

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  • Ambiance du dimanche matin

    Chuis tendu. Grave tendu. Mal dormi, ou comme disait l'autre :

    Wam! Bam!

    Mon chat, splatch

    Gît sur mon lit

    A bouffé sa langue

    En buvant dans mon whisky

    Quant à moi

    Peu dormi, vidé, brimé

    J'ai dû dormir dans la gouttière

    Où j'ai eu un flash... (1)

    Hé hé, ça plane pas vraiment... Tendu, tendax. Crispé. Hier j'écoutais les Bérus, à fond. Histoire de me redonner un coup de boost. Salut à toi ô mon frère. Et puis j'ai réécouté les Olivenstein, Pétain Darlan, fiers de ne rien faire. Et puis Les Cadavres, et Ludwig von 88, et Métal Urbain. Et puis je suis allé me coucher.

    Réveillé à 5h00 du mat', l'inconscient qui fait des heures sup', aidé par la lumière bleue des écrans. L'erreur d'aller jeter un coup d'oeil à Twitter et de prendre le shoot de bonnes et mauvaises raisons de s'énerver. Plus le chat qui réclame sa dose de croquettes, en griffant consciencieusement et avec une perverse lenteur le bois de lit. Dehors il semblerait qu'il flotte. S'étirer. Se retourner sous la couette. Encaisser l'impact de 8 kilos de chat lancés à pleine vitesse. Finir par se lever...

    Café. Le goût délicat de la confiture de fraises maison sur le pain grillé chaud. 

    Douché. Habillé. 

    A voté.

    Il flotte.

    Café.

    Vautré. Dans le canapé. Et écoutant Equinoxe de Jean-Michel Jarre. Yes, ça ne s'invente pas. C'est soft. C'est planant. C'est pas si pire. C'est même plutôt bien. Enfin, ça renvoie à des moments d'adolescence. Ca apaise. Et puis il est objectivement trop tôt pour le rhum arrangé... Ca fait mauvais genre! Allez hop, on chille. Zeeeeeeeeen. On ouvre les chakras. Vide intérieur. Je me dis qu'il est temps de penser à la faire cette retraite spirituelle. S'offrir un moment de déconnexion totale. Etre injoignable. S'extraire de la timeline. Arrêter le temps. Marcher dans les champs, sans portable, sans fil à la patte. Pour voir ce que ça fait. 

    Jean-Michel Jarre se tait. Le 33T vinyl c'est sympa, mais c'est court une face! Faut retourner. Puis se lever à nouveau pour changer de disque. Qu'écouter? Quelque chose de calme. Tiens, le "Concert in Central Park" de Simon & Garfunkel... Double album, il faudra se lever 3 fois. Je le connais par coeur. Et ça faisait longtemps que je ne l'avais pas posé sur la platine. C'est léger. Consensuel. Apaisant. 

    Dehors il flotte. Le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, comme disait le poète. Sacré vieux Charles. Spleen du dimanche matin. Bâillement. 

    Let us be lovers we'll marry our fortunes together

    I've got some real estate here in my bag

    So we bought a pack of cigarettes and Mrs Wagner's pies

    And we walked off to look for America... (2)

    Paul Simon, Art Garfunkel pour donner un peu de lumière à ce dimanche.

    La journée va être longue.  

     

    (1) Ca Plane pour moi - paroles de Lou Deprijck

    (2) America - paroles de Paul Simon

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  • La Magnifique Society, parenthèse utopique pour monde en folie

    Notre monde en folie nous donne des envies de devenir goûteur de cigüe... Ou de tenter des combinaisons improbables comme le mojito au Xanax. Ou de la jouer façon Elvis, de sortir un flingue et tirer sur des écrans de télé. A minima de devenir troll professionnel sur les résosocios... Où est le positif? Où sont les belles choses? On se le demande. On cherche. Où sont les moments de légèreté? Les moments de lâcher prise? Les instants précieux où l'on va s'extraire de la grande déprime générale. Un autre monde, l'espace de quelques jours? Possible. C'est ce que propose La Magnifique Society. Nom bizarre. Pour joli concept. Un peu à l'est de Paris, sur les terres de Champagne. A Reims.

    la magnifique society, reims, festivalReims, cela fait des années que je n'y ai pas mis les pieds, j'y ai vécu un temps, je me rappelle d'une ville bourgeoisement calme. Entre cathédrale et biscuits roses. La vile s'est effacée petit à petit de ma mémoire. Malgré les heures passées dans les cafés de la place Drouet d'Erlon. J'y retourne bientôt, pour cette parenthèse enchantée. La Magnifique Society, un festival, mais aussi la promesse d'une expérience collective, artistique, créative. Une rupture avec le quotidien autour de l'art, un monde urbain et bucolique. J'aime l'idée. L'affiche est belle: les élégants Air, la classieuse Agnes Obel, l'énergisant Jamie Cullum, pour ne citer que ceux que j'aurais impérativement envie d'écouter. Juliette Armanet, Fishbach pour la nouvelle vague de la chanson française, Talisco et sa pop chaleureuse. Lescop, Her, Paradis... 3 jours de paix et d'amour, comme on disait il y a très très longtemps. 

    la magnifique society, tokyo space odd, reims, festivalIl y a un truc plus que cooooool à signaler impérativement! Un espace dédié au Japon contemporain et à la culture pop japonaise, inspiré de Shibuya et d'Akihabara. Une expérience unique, le Tokyo Space Odd. J'adore la culture japonaise, l'occasion de m'y replonger (avant un nouveau trip tokyoïte)!

    La Magnifique Society, c'est aussi, en préambule, 3 jours d'expériences et de créations sonores au coeur de la ville. Et 3 jours du musique. Et c'est du 16 au 21 mai!

    Impatient!

    Enjoy!

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