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jazz

  • Attention ovni! Ouvre tes chakras avec Alain Valdès!

    Pur ovni pop avec un zeste de jazz, et une orchestration somptueusement mise en image. Un trip vers une autre dimension. Et une invitation à ouvrir ses chakras. Et se taire. Une injonction à partager massivement sur les réseaux asociaux, où tant de gloseurs devraient appliquer ces principes de base au lieu de ne se conformer qu'au principe de "c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule" (pour mémoire, et pour vous épargner des recherches Google, c'est le titre d'un filme de Jacques Besnard,sorti en 1975 avec Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre).

    Donc, ouvre tes chakras avec Alain Valdès! C'est une injonction catégorique. 

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  • Diana Krall, showcase à Paname

    C'est un jeudi soir de veille d'anniversaire. Il pleut. Il fait gris et moche. Un de ces soirs parisiens avec embouteillages. Passons sur le chemin de croix pour atteindre République en déployant des trésors d'inventivité pour tenter de s'extraire du magma automobile. Théâtre Dejazet. Un théâtre à l'ancienne, cadre intimiste pour rendez-vous de qualité. Diana Krall en showcase, à l'occasion de la sortie de son nouvel album.

    Diana Krall, c'est une vieille histoire qui commence un peu par hasard au début des années 2000. Une chanson, extraite d'un film de Clint Eastwood, était-ce Million Dollar Baby ou Minuit dans le jardin du Bien et du Mal, je ne sais plus et j'ai la flemme d'aller sur Google. Et tant pis pour la précision clinique. Sur le moment je n'en savais rien. Why should I care? Hein? Pourquoi devrais-je m'en faire? Keskon s'en fout? Ce genre de mélodie qui te prend aux tripes. Diana Krall se plongeait dans le great American song book, revisitant les standards de sa voix chaude. J'ai kiffé. J'ai suivi. J'ai tout. Même les albums moins réussis, lesquels recelaient toujours quelques pépites. Inconditionnel, et pourtant je ne l'avais jamais vue sur scène.

    Et là, ce jeudi soir de veille d'anniv, elle est sur la scène du petit théâtre Dejazet. Guitare, basse, batterie, violon. Un Steinway noir, massif occupe une grande partie de l'espace. Et c'est parti pour une ballade chez Cole Porter, Nat King Cole... Les titres du nouvel album, les soli des musiciens, applaudis comme il se doit dans le monde du jazz. Quelques mots entre chaque titre. Brefs. Diana Krall ne finit pas ses phrases. Une dizaine de titres, L-O-V-E, Sway, entre autres. Instants magiques (je ferais bien d'autres figures de style, un peu moins paresseuses, un peu moins clichés, ça serait audacieux... Mais bon, c'est magique, quoi. Ca ne s'explique pas. Si c'était chiant, je dirais "c'est chiant". Mais là je kiffe. Parce qu'on est en zone de confort. Du classique, du solide.)

    Tony LiPuma est mort il y a quelques mois. Il était le producteur de Diana Krall. Elle lui rend hommage. Instant émotion. Les larmes aux yeux quand elle l'évoque. Elle n'a pas de mouchoirs, elle n'a que le chiffon des ses lunettes. Sa voix se brise quand elle lance les premiers mots de They can't take that away from me. J'ai recherché ces mots, je ne sais plus au moment où j'écris ces lignes si ils ont été chantés tels quels.

    Our romance won't end on a sorrowful note

    Though by tomorrow you're gone

    The song has ended but as the songwriter wrote

    The melody lingers on (1)

    Dernier morceau. Dernières notes. Diana Krall se lève, un mot d'adieux. Elle quitte la scène. Les lumières ses rallument.

    Dehors il pleut toujours.

    Nouvel album : "Turn up the quiet" (Verve) dans les bacs depuis le 5 mai

    (1) "They can't take that away from me" Paroles et musique George & Ira Gershwin

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  • Miles Mosley, le jazz, avec un zeste de soul et un soupçon de Hendrix

    J'écoute du jazz, de temps à autres. Mais pas au point de devenir un pilier du Duc des Lombards. Le jazz a quelque chose d'apaisant. Qui fait du bien, entre deux sessions de métal ou de punk - on revient toujours à la musique de ses 15 ans, trois accords, guitares saturées, minimalisme. Mais ceci est une autre histoire. Côté jazz, il y a les classiques, Ellington, Basie, Garner, Coltrane plus tard. Il y a Miles. Plutôt période Kind of Blue, je n'ai jamais vraiment accroché à l'écoute de Bitches Brew, pourtant considéré comme LE chef d'oeuvre absolu de la fusion entre jazz et rock. Il y a eu un peu de Zappa, de temps à autres. L'oeuvre foisonnante du chevelu de Laurel Canyon ayant exploré tant d'univers... Bref. Un peu de jazz. Un Brad Meldhau de temps en temps aussi. Avec ses incursions pop.

    Et aujourd'hui Miles Mosley. Découverte totale. Bassiste, chanteur, compositeur, producteur, le gars est doué. il vient de signer chez Verve, une référence. Son album sort le 19 mai. Uprising. Comme l'album éponyme de Marley d'ailleurs. Mais cela n'a strictement rien à voir. Chez Miles Mosley, on s'aventure dans le rock, avec quelques guitares parfois hendrixiennes. On est dans la soul, avec des morceaux qu'on aurait peu entendre chez Otis Redding. On est parfois dans le monde d'un Steely Dan moins léché, avec des vocaux dignes d'un Michael McDonald. On oscille en parmanence d'un univers à l'autre, un jazz fusionnel. Un jazz joyeusement brillant. Une musique ouverte. Miles Mosley a collaboré avec Chris Cornell (Soundgarden), Lauryn Hill, Mos Def, Kendrick Lamar... Un artiste à suivre, son album est une palette aux multiples climats.

    A découvrir, ce morceau, Abraham, le gospel revisité par Hendrix. Un pur régal à jouer très fort!


    Enjoy!

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  • Jazz loves Disney

    Le grand Walt aimait le jazz. Il avait plein d'autres qualités. Et plein de défauts aussi. Qui n'ont rien à voir avec le jazz ni avec la musique. 

    La musique est indissociable des films Disney. Il en faut peu pour être heureux, non? Cruelle diablesse, cruelle diablesse! Ce rêve bleeeeeeuuuuuuuuu! Et j'en passe. Quoique. Tout le monde veut de venir un cat parce que le chat quand il est cat retombe sur ses pattes. Hakuna matata, mec! Pas de souci. C'est le côté transgénérationnel de Disney. On en mange petit. On en mange avec ses enfants. On en est parfois obsédé. Une journée à Disneyland, et hop, It's a small world vous trotte dans la tête pendant des jours (ne me remerciez pas, c'est cadeau!). Impossible d'être... libéréééééééé, délivrééééééééééééé! 

    Il y a des années, j'étais tombé en arrêt à l'écoute de Stay Awake, une compilation de standards Disney interprétés par Michael Stipe, Natalie Merchant, Tom Waits, Ringo Starr, James Taylor et même Sinead O'Connor. Un projet réjouissant. Tant de standards, le goût de l'enfance. Le passage à l'âge adulte. 

    C'est donc avec une méga délectation que je me jette sur ce projet, Jazz Loves Disney. Au fil des ans l'univers musical de Disney continué à s'enrichir de nouveaux titres dont certains sont devenus des standards. Le casting de l'album est parfait, Jamie Cullum, Gregory Porter, Melody Gardot, Stacy Kent. Les standards sont au rendez-vous, The bare necessities, I wanna be like you, Everybody wants to be a cat... Let it go... Il y a cette ambiance feutrée des clubs de jazz. On ne rêve que d'une soirée au Club des Lombards ou au Blue Note Café, un verre de vieux single malt à la main, quelques toons virevoltant ça et là. Un pied dans l'enfance idéalisée, dégustant cette délicate madeleine proustienne. Cool, quoi. Comme le jazz.

    Jazz Loves Disney (Verve) - sortie le 18 novembre 2016

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