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Musiques - Page 17

  • Interview Express : Digital Resistance

    Universitaires, anarchistes de gauche, c'est en ces quelques mots que se définit Digital Resistance, le trio formé par Ana Kee, Wolf et Psy. Un groupe formé en mai 2019, mélange de PJ Harvey, Idles, RATM, poing levé et volonté de faire bouger les choses. Le son est agressif, les riffs lourds, la tension palpable. Digital Resistance n'est pas là pour rigoler. 

    Ana Kee, Psy et Wolf entretiennent une solide amitié, ils sont en phase sur les questions de droits de l'homme et de justice sociale. La musique est le vecteurs de leurs messages de résistance. Leur premier album, Alternative Facts, parle de justice sociale, de corruption, d'oppression, d'oligarchie, de fascisme.

    Pas de batteur dans le groupe, on sait depuis Spinal Tap que ce poste est toujours compliqué à gérer dans un groupe... Ana a dû s'y coller et se mettre derrière les futs pour l'album. Pendant ce temps, Psy dégaine les riffs, et Wolf assure la rythmique de plomb. 

    Je suis tombé sur eux un peu par hasard pendant le premier confinement, j'ai bien aimé leur côté énervé. Car il y avait de la matière pour. Et c'est pas fini. Autant dire que la voie est libre pour Digital Resistance!

    Ana et Psy ont répondu aux questions de l'interview express, Wolf avait trop de boulot. Évidemment les questions sont légères au regard de l'engagement politique du groupe. Mais il y a chez eux une immense sincérité. On a envie de les rencontrer IRL, de boire une bière et de discuter jusqu'au bout de la nuit. Et puis on les laisse brancher les amplis. Et mettre le son sur 11.

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  • Playlist d'hiver #2

    Deuxième playlist d'hiver. Cette fois-ci, les ambiances seront pop et chill, pour encaisser le couvre-feu. Et se détendre dans la perspective de non-reprise à moyen terme des concerts et festivals. On ne va pas se mentir, comme on dit, ça commence à peser. The waiting is the hardest part chantait Tom Petty. Putain, Tom, tu avais raison. L'attente, c'est ce qui ronge de l'intérieur. Il faut puiser en soi, au plus profond, les ressources qui permettront de passer ce cap. on en viendra à se réjouir des choses simples, la blancheur de la neige sur la ville au réveil, un rayon de soleil sur les toits, quelques notes de piano, une mélodie pop, un vieux rhum... 

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  • Playlist d'hiver #1

    Première playlist de l'hiver. En mode énervé. Avec du très gros son, hard, metal, punk et un peu de post-punk pour calmer le jeu. Un hiver étrange où nos espoirs de sortie de pandémie restent au stade espoir, sans trouver de concrétisation immédiate. D'ailleurs, côté gros son, le Hellfest aura-t-il lieu? Les festivals pourront-ils se tenir? Les concerts pourront-ils reprendre? Je suis prêt à montrer patte blanche, passeport vaccinal, test PCR à l'entrée (uniquement dans le nez, je ne suis pas enthousiasmé par le test rectal que les Chinois, jamais avares d'une innovation semblent considérer comme une panacée)... Bref, on n'est pas sortis des ronces. Alors en attendant, on met le son sur 11. Tant pis pour les voisins. 

     

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  • Interview Express : Bertrand Burgalat

    Il est toujours étonnant d'attaquer une interview express en employant le tutoiement quand tu t'adresses avec respect à ton invité en employant le "vous" qui va bien. Parce qu'on a été éduqué, et tout le tralala. Parce que Bertrand Burgalat est un personnage unique dans le paysage musical français, à la fois décalé et totalement dans son époque, époque sur laquelle il porte un regard lucide et parfois à contre courant des idées reçues. Il suffit de lire sa chronique mensuelle dans Rock & Folk pour s'en rendre compte. Une chose est certaine, il suit son chemin, sans compromis, il fait ce qu'il aime, il produit la musique qu'il aime et rien que pour cela il mérite respect, considération voire piédestal. 

    Bertrand Burgalat, c'est un style, voire même un pur concept. Avec ce look étudié, du costume aux lunettes, d'un cadre des années 80 bossant à La Défense, qui témoigne d'un art du contrepied permanent. Et cet art, on aime. Bien évidemment. Car on est loin des artistes générés, quasi-clonés, dans les télé-crochets, où des avatars interchangeables aux voix stéréotypées se contentent de réinterpréter des standards du moment, sans risque. Ou bien des artistes autotunés, qui produisent de manière quasi-mécanique ce qui se vend à l'heure actuelle. Et donnent naissance à de multiples clones. Comme disait l'autre, prenez et écoutez en tous, jouissez de la musique indé, gorgez-vous de sons inédits, ceci est juste et bon. Aimez la pop qu'on ne vous sert pas au kilo ou au kilomètre, cette bande-son permanente et neutre qu'on  nous sert dans les parkings, les ascenseurs, les centres commerciaux, les salles d'attente... Trop de musique tue la musique, ou du moins le discernement. Voire le bon goût, même si, comme je le dis et le répète comme un mantra, "à chacun son sale goût". 

    On aurait été tenté de croire que le grand supermarché musical qu'est Internet avec ses échoppes, des plateformes, cette technologie qui fait que chacun peut aspirer à la gloire et au succès à partir du moment où il dispose des moyens de production, de réalisation et de distribution, aurait permis l'émergence de l'inédit, de l'originalité absolue... Déception. Vu le bordel ambiant, la masse, le volume, le gloubi-boulga planétaire, il est devenu, pour un artiste non formaté, compliqué d'émerger. Pour se faire entendre, faire son trou, il faut des passeurs, des prophètes, des croyants. Et des sachants qui savent quelque chose, qui ont quelques neurones de plus et le discernement qui va avec, pour séparer le bon grain de l'ivraie, l'exceptionnel du mainstream, le produit de niche du produit manufacturé pour la masse. Il faut aussi une putain de foi chevillée au corps. Et ce petit je ne sais quoi, voire ce grand je ne sais quoi que ni les algorithmes ni les logiciels ne sauraient remplacer. 

    Tout cela pour dire le plus grand bien de ceux qui font, les artisans qui font de la belle ouvrage, comme on dit. Avec la classe et l'élégance. Aux industriels, on préférera les artisans. Car la bonne musique est un artisanat de luxe. Il y a celle qu'on entend d'une oreille distraite et celle qu'on écoute, bien calé au chaud, un verre d'alcool vieux à la main (il fût un temps où il y a avait des salles de concert... mais la bamboche étant terminée pour encore je ne sais combien de temps, on va jouer l'option confinée). 

    Avant d'accueillir le Sieur Burgalat, qui nous parle aussi bien de Ravel que des Kinks, parlons de son actu. Un prochain album sort cet été, et deux BO sont déjà dans les bacs : celle de l'excellent film de Marc Fitoussi, "Les Apparences" (avec Benjamin Biolay et Karin Viard) et celle du documentaire de Camille Juza, De Gaulle bâtisseur. Et tout ceci chez Tricatel

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