Intro: Ooooops! Arrrgh! Gasp! Sob! Burp!
Quelle année! 2009, année à oublier? Non, pas d'oubli. Une année structurante. L'année qui rend plus fort. Il y a dix ans, nous abordions le 21ème siècle pleins d'espoir en ce qui ressemblait à une date de science-fiction. L'an 2000... Quelle blague! Le 11 septembre a été le catalyseur d'une régression. La fin de la Guerre Froide dont la chute du Mur de Berlin avait été l'un des temps forts, nous avait rempli d'espoir, d'optimisme. Un monde meilleur. Quelle blague! Exacerbation des tensions géopolitiques, religieuses, ethniques... Choc des civilisations, identité nationale, nationalisme... Sur fond de réchauffement climatique, d'empreinte carbone, d'Afrique qui sombre, de zones tribales à feu et à sang...
Cool! Pour peu on rejoindrait Alejandro Iñarritu et son pessimisme... Rappelez-vous les derniers mots de Babel. La dédicace du film (je cite de mémoire): "To my children, my light in this world of darkness". En signature du film. Le truc plombant. Monde de ténèbres... On n'en est pas là, quoique. Monde pas facile, même pour les traders, les évadés fiscaux, les secrétaires d'Etat à la famille ou les Présidentes de Conseil Régional de Poitou-Charentes...
Comment sera 2010? On a survécu à la grippe H1N1, survivrons-nous aux Régionales? Encore presque 3 mois de manoeuvres électorales, coups bas, trahisons, insinuations... Rien que d'y penser... Le citoyen (ma pomme) s'interroge. Irai-je voter cette fois? Pour qui? Même le vote "contre" n'est pas chose aisée. Projetons nous en avril. On ne se découvre pas d'un fil, c'est l'usage. La sagesse populaire et ancestrale. Mais keskonfait? Quand je lis l'estimable Eric Le Boucher qui m'annonce dans Slate le déclin de la France et de l'Europe, je flippe un peu... Plus le temps d'apprendre le chinois. On repense à Souchon, qui il y a des siècles chantait "On avance, on avance, tu vois pas tout c'qu'on dépense. On n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens"... Clairvoyance?
L'homme est un roseau pensant. Bon vieux Blaise Pascal. Du roseau, nous garderons la souplesse. Nous lorgnerons du côté de La Fontaine. Des chênes déracinés. Quand les roseaux sont couchés par les vents, couchés pour mieux se relever. Get up, stand up! Don't give up the fight! Merci Bob!
Outro: Allez, on s'écoute une toune des Cowboys Fringants... Chêne et roseau... Puisqu'on en parle.
Enjoy!
Vaccination faite. Plus de deux heures un vendredi soir. Une douleur en haut du bras gauche (l'auteur de ces lignes, probablement fasciné par le décolleté de l'infirmière a failli se faire piquer l'épaule droite... Car pour être dévot, [on] n'en [est] pas moins homme)... Ambiance décontractée au gymnase. Bonbecs en fin de séance, des Régalad. Et pas de la copie Lidl! De l'authentique. Il n'y avais plus d'oursons. Bla, bla, disclaimers signés dans tous les sens. Questionnaires, pas d'allergies, pas de maladies auto-immunes, pas d'épilepsie, pas de cancer, euh, non, ça va globalement. Bon, vous risquez juste, le syndrôme de Guillain-Barré. Une p'tite paralysie qui commence par le bas du corps. A part ça, l'adjuvant c'est de la graisse. Pour faire court, les requins en ont. On est content.
Johnny est mort. Frédéric Mitterrand se renseigne. Bon, le gars Johnny, hormis quelques bastons de jeunesse, Place de la Nation, pas de cadavres dans les placards, pas d'affaire Markovic, pas de parties fines de l'Elysée. Pas de Patpong à l'horizon. Clean le gars. Nico laisse un mémo sur le répondeur du Ministère. Penser à transférer les cendres au Panthéon. On réveille Malraux. Il a connu les débuts de Johnny. Frédo hésite entre un hommage façon FR3 mitan des 80s (Bonsooooooooooar! Johnny Hallydaaaaay, idoooole de notre éterneeeeeeelle jeunesse, idole des jeunes pour l'éternitééééééé), et un copier/coller de l'hommage à Jean Moulin de son illustrissime précécesseur. Entre ici, Johnny, en ton funeste cortèèèèège. Ca jette. Entre ici, Johnny (quinte de toux, râclement de gorge malrauesque), inventeur du wock'n'woll, pilier de la France éternelle, artisan incomparable des Trente Glorieuses.
Des heures de Johnny dans la presse, à la télé, à la radio. Pendant ce temps, Copenhague, l'Afghanistan, l'Iran, la crise, l'identité nationale, passent à la trappe. Même le foot est relégué au second plan. Il n'y en a plus que pour l'idole des jeunes du début des années 60. Qui ont pris du bide, perdu des cheveux et ne bénéficient pas pour leurs épouses de la prime à la casse, comme le gars Johnny. Ca y'est. Je m'emballe. Impossible d'écrire une ligne sur Johnny sans déraper. Mais Johnny, au delà du performer, est une imposture musicale. Un monument du génie français de la même cuvée que la Ligne Maginot, le Minitel ou le BiBop. Tellement formidable que personne n'en a jamais voulu à l'export... ;)