Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bloc-note - Page 33

  • Bloc-note express N°96

    ile.jpgLa possibilité d'une île... L'impossibilité d'une île... Débat Houellebecquien... Je n'aime pas Houellebecq. Je n'aime pas les proclamés "plus grand écrivain français"... Mais revenons à nos îles. Quelques jours d'isolement insulaire. Soleil, rochers et mer. L'île est un espace clos. L'île est peu connectée. Un comble pour le geek qui se découvre une forme de bizarrerie d'existence sans fil, sans réseaux ni connections... Ou presque...

    D'abord la 3G... Internet Everywhere proclame Monsieur Orange...  La clé 3G, 3G+... Appendice disgracieux qui même accroché au bout d'un cable parfois ne capte rien. Ou si peu. Ou de temps en temps. C'est selon.  A condition de ne rien avoir à télécharger. Rien de lourd à consulter. A moins de n'avoir que Google ou Cragislist à consulter. Pas de couleurs. Pages légères. Pas de sophistication graphique de l'interface. Monsieur SFR n'a pas a pavoiser non plus. Aucun signal n'est capté. L'île entre Granville et Saint Malo est oubliée des opérateurs télécom. Internet Everywhere... La blague de la saison.

    Jours d'isolement où l'on mesure le degré de dépendance aux nouvelles technologies, mais aussi le mythe du travailleur mobile. Le mythe de l'hyper-connectivité. Hyper-connecté, certes, à terre, en ville. Pas sur une nationale entre Villedieu Les Poëles et Granville. Le bocage normand conserve ses mystères.

    levison.jpgOù l'on se pose la question de la vie sans Internet... A quoi bon? C'est une telle évidence urbaine. C'est une telle abstraction dans certains coins. Vivre sans Twitter, ni Facebook... Possible. Une forme de luddisme estival. Vivre sans bloguer... Quelques jours de break sans envie de produire quoi que ce soit. Lire, en revanche. Retrouver le contact du papier. Du livre, le machin qu'on emporte partout et que l'on retrouve gondolé au fond d'u sac de plage, plein de sel et de grains de sable et de mica. Iain Levison, le régal de l'été. Tribulations d'un précaire, Une canaille et demi (Editions Liana Levi). Plume acerbe. Dénonciation acide et pleine d'humour des dérives du grand capital et de l'impact de l'économie moderne sur l'homo sapiens.

    Eté japonais, il y aurait des chapîtres entiers à consacrer à un sujet aussi riche. L'honorable partie de campagne de Thomas Raucat (Folio), la Chronique japonaise de Nicolas Bouvier (Petite Bibliothèque Payot). Deux ouvrages légers et riches pour comprendre l'âme de la société japonaise. L'un écrit dans les années 20, le second parlant du Japon des années 50 à 70. Un régal absolu pour le nippophile qui regrette ses virées annuelles à Asakusa et Akihabara.

    Fin de la période dite "de vacances". Reprise de la vie parisienne. Certains aiment le Paris désert du mois d'août. Un Paris étouffant. Sans vie. Dernière semaine d'août, Paris s'éveille. Enfin!

    Plein de projets, champs des possibles analysé tout l'été. Du changement dans l'air, de la continuité aussi. Affaires à suivre. Du consulting, de l'entreprenariat. L'excitation, l'odeur de la poudre.

    Enjoy!

     

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • Bloc-note express N°95

    Les uns, la trentaine -à peine- fringante, pédalent comme des malades, avalent du col, dévorent la plaine, contre la montre ou non. A donf'. Miracle de la médecine. emerveillement des foules, scotchées dans le déni. Le spectacle à tout prix. La performance, le sport, nouvel opium du peuple. L'autre, l'Autre, devrais-je dire, avec ce petit tremblement de respect pour l'Auguste personne, la cinquantaine fringante nous fait du malaise vagal un dimanche. Les supporters de ce dernier, le jovial militant UMP, distributeur professionnel de tracts sur les marchés, m'insultera grossièrement, en m'affirmant que le Grand Homme s'épuise au service de la France, Lui au moins. Et il s'empressera, petit courtisan, d'envoyer des voeux de rétablissement sur l'anonyme boite mail de L'Elysée. "Courage, nous comptons sur vous pour rétablir notre cher Pays, livré pendant tant d'années à la gabegie des socialo-marxistes" sera en substance le message-type... WTF?

    deschanel.jpgEffectivement, le présidentiel malaise vagal occupa l'espace médiatique dominical avec force détails, experts, analyses historiques... Goddammit, dirait Jack Bauer, on n'ose imaginer le jour où il se passera réellement quelque chose de grave... Bon, soyons lucides, ce jour-là, on ne nous dira rien. Nada, nix, keud. Le coeur, ça va, c'est noble. L'AVC, c'est emmerdant. Le cancer colo-rectal, c'est pas médiatique... Et le pétage de plomb? Comment les médias auraient traité l'affaire Deschanel... Le président tombé du train en pyjama... Je vois déjà un déchaînement twittero-facebookien, catégorie lol. Mais LCI-JDD plutôt gênés...

    Heureusement, pendant que la présidence nous fait du malaise vagal, il ne se passe rien ailleurs... Plus de bouteilles de gaz à la porte des usines, plus de répression iranienne, plus de pandémie de grippe, d'Airbus qui se crashent, de kamikazes à Grozny, de charrettes et licenciements, plus de mauvais temps... Le temps est suspendu...

    Enjoy!

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • Bloc-note express N°94

    earth.jpgIf you believed they put a man on the Moon, chantait REM il y a presque 20 ans... Ouaip, on y a cru, on yapollo 17.jpg croit encore... Certains doutent de l'impact, petit pas pour l'humanité... Pas d'accord... Un rêve n'a pas de prix. Les esprits chagrins diront que cet argent aurait pu nourrir l'Afrique... Faut pas rêver, les Africains n'en auraient jamais vu la couleur... Les potentats locaux auraient empoché les subsides... La conquête de la Lune a fait rêver la planète entière... Cette photo de la Terre vue de la Lune valait seule le déplacement. Planète si petite. Nada. Un point dans l'espace... Voir loin, voir grand, ce qui a motivé les premiers dingues qui ont traversé les océans. Penser au delà de l'horizon. Le truc qui donne envie d'aller de l'avant. Certes la conquête de l'espace s'est effectuée dans un contexte de Guerre Froide, de compétition entre Blocs... Qui n'a pas cette curiosité de connaître l'Ailleurs? Into the Wild ou L'Etoffe des Héros... Dépouillement extrême ou hyper-technologie au service d'un même rêve d'aventure. Après la Lune, Mars... Pourquoi pas? mars.jpgCette image de la Planète Rouge prise par Mars Rover ne donne-t-elle pas envie d'en savoir plus?

    Dans le grand trip nostalgique estival... il y a aussi Woodstock... 3 semaines après les premiers pas de l'homme sur la Lune... 450 000 personnes se rassemblent à Bethel, à woodstock.jpgquelques miles de Woodstock... pour écouter la fine fleur de la pop de l'époque. On y attendait Dylan. Dylan n'est jamais venu. A noter la bonne idée de l'édition française de Rolling Stone de proposer un fac similé du numéro 42 de l'édition américaine, numéro publié en septembre 69 après le festival et racontant les faits... Sous la plume de Greil Marcus... Woodstock où le début de l'industrialisation de la rébellion... Quand la musique est devenue un business... A une époque où tout restait à inventer... Les débuts du crossover, avec Santana, Sly And The Family Stone ou Hendrix... Un business qui allait connaître son climax avec l'avénement du cd 15 ans à peine plus tard... Et s'effondrer 20 ans plus tard avec Napster... Restent les festivals, et cette mécanique bien rodée... Ces endroits "safe" où l'on se rend aujourd'hui en famille... Parents et enfants dans une même communion... Les kids ayant cette vision plate de l'histoire de la pop... Mais quel plaisir d'écouter un Jack White, avec The Raconteurs ou The Dead Weathers qui est l'un des rares à animer la flamme d'un rock héroïque à base de guitares hurlantes et de murs d'amplis Marshall.

    Choses vues: No Direction Home (Scorsese + Dylan), Band Of Brothers (en blu-ray, avec bombardements grandeur nature et vol de Dakotas dans le salon...), Kiss Me Stupid (Billy Wilder+Dean Martin)

    Choses lues: La Griffe du Chien (Don Winslow - la guerre USA vs Narcos, sur fond de géopolitique, lutte contre le communisme, terreur, ALENA... Guerre perdue...)

    Enjoy!

     

     

     

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • Bloc-note express N°93

    N°93... 9-3... 9-cube... Ca méritait un podcast... Mais mon flow n'est pas terrible... Ca ne serait pas crédible... On oublie.

    junie jungle.jpgKristov, Ed-äke, Junie Jungle, un soir de la semaine dernière... En live, en acoustique. Pop, metal, hard rock... Pas encore signés, mais passionnants. passionnants, car au coeur de la crise de l'industrie du disque, sur fond d'HADOPI, des jeunes de moins de 30 ans, parfois moins de 20, se passionnent pour la musique et veulent y faire carrière. Essayer, persister, se produire, créer, réussir. Un truc de fou. Kristov et Ed-äke, déjà chroniqués ici. D'un côté une voixedake.jpg incroyable, une pop élégante soutenue par un combo efficace et fin. De l'autre l'énergie brute, la présence. 3 guitares. De quoi faire beaucoup de bruit. Et pas pour rien. Junie Jungle... Un girl group qui revendique l'héritage d'AC/DC. Une chanteuse de moins de 20 ans qui revendique l'influence de Bon Scott. Et qui sort une voix puissante qu'on imaginerait travaillée depuis des années à la clope et l'alcool. Incroyablement puissante. Un combo né du split des Cognacq Jays. A suivre.

    kristov.jpgRe-Kristov et les Commoners à l'OPA vendredi soir. Version électrique. Kristov est à l'aise en anglais. Mais veut faire une pop rebelle et francophone. Belles chansons, belles mélodies. Compos perso... A suivre. Le garçon le mérite.

    Et pendant ce temps-là... Enfin, quelques jours plus tard, sous la Tour Eiffel, l'empereur sur fond de plans sociaux, de crise et de bordel général offre au bon peuple quelques circenses... Pour le panem, on verra plus tard... Johnny Hallyday... La presse s'affole en ce lundi matin, esbaudie par les chiffres... 1 Million de pékins à Paris, pour les festivités du 14 juillet, 700 000 pour l'idole des jeunes (TM)... Sans moi. Johnny dure, me direz-vous. So what, vous répondrai-je.  Longévité n'est pas signe de qualité. Johnny, c'est le PPDC* franchouille. Une aberration artistique. Caméléon, ayant épousé toutes les modes. Toujours une opreille qui traine pour épouser l'air du temps et suivre les errances du wock'n'woll. Entendons-nous bien. Il y a le wock et le rock. Le wock est aussi appelé variété... Alors que la pop à l'américaine peut peut compter Tony Bennet dans son giron... Allez ne pas comprendre... On est en France, patrie du wock'n'woll, où on aime en vrac Lara Fabian, Céline Dion, Johnny, JJ Goldman, Carla Bruni, Didier Barbelivien et, last but not least, Peter et Sloane...

    public enemies.jpgMichael Mann, Public Enemies... La critique adore. Les réactions recueillies ça et là sont mitigées. Que les choses soient claires, j'ai adoré. D'abord, Michael Mann serait capable de mettre en scène les Pages Jaunes avec talent et imagination! Dans le cas présent, il est clair que le féru de pop culture américaine y trouvera son compte. John Dillinger, la crise de 29. La montée en puissance du FBI, et d'Edgar J Hoover - que l'on découvre fragilisé, soupçonnée d'incompétence en début de film et dont on sait, et c'est là la force du film, le destin et l'emprise qu'il va avoir sur plus de 40 années d'histoire américaine. Le film peut être lu à l'aune du Patriot Act et de la guerre au terrorisme post-11 septembre... Tous les moyens sont bons pour lutter, que ce soit contre le crime ou l'Axe du Mal... Montée en puissance de la Mafia, que Mann décrit en quelques scènes lourdes de sens... Dillinger, c'est le lonesome cowboy. Le Jesse James des années 30. Un pur individualiste tellement américain. C'est le maverick qui sera écrasé par le système. Coincé entre les intérêts divergents de la Mafia et de l'Etat Fédéral. Un beautiful loser.

    JiBi... Il y a un an, un pote nous quittait volontairement. On a bu à sa santé jeudi dernier.

    Enjoy!

     

    * PPDC pour les embrumés du matin et les non-matheux, c'est le Plus Petit Dénominateur Commun. Autre PPDC, côté événementiel, le Tour de France...

    Catégories : Bloc-note Lien permanent