L'autre jour j'ai écouté le dernier album de Slayer. Slayer, un des piliers du speed metal le plus sauvages. Beats hyper-rapides, hurlements en guise de chant. Pas de pause, pas de détente. Pas de ballades guimauve. Du brutal. Le chat Elvis n'a pas aimé. Il s'est mis à courir en tous sens. les messages sataniques subliminaux l'ont fait littéralement flipper... Povre bête... Metallica ne lui fait rien. Iron Maiden non plus. Il n'a pas moufté avec NOFX. Il supporte Metal Box de PIL. ;)
Un peu de lecture avec Partie de pêche au Yemen de Paul Torday. Un régal d'humour britannique. Moins délirant que
Tom Sharpe, mais avec cet humour pince sans rire so British. Le pitch: un sheikh yéménite, passionné de pêche au saumon en Ecosse, se pique d'introduire cette saine activité au Moyen-Orient. N'y voyant rien que l'Islam réprouve. Et pensant que cela pourrait contribuer à la pacification de la zone... Les anglais s'en mêlent. Scientifiques. Pêcheurs à la mouche. Et un premier ministre ressemblant fort à Tony Blair, conseillé par ses spin doctors, qui cherchent à gagner la sympathie des populations locales. L'image du Royaume Uni ayant été quelque peu terni par sa participation à la Guerre en Irak... A dévorer!
Du ski... Des Jeux Olympiques, spectacle familial et reposant... Ils sont forts ces américains. Pourquoi leurs skieuses sont canon? Avec leur dentition parfaite, leur plastique de cheerleader, même en combinaison, leur chevelure blonde comme dans les pubs L'Oreal. Enervant, non. Prenons Lindsey Vonn. Elle annonce qu'elle a mal au tibia. Elle monte quand même sur le podium, moins d'une semaine plus tard. Elle se mange une porte en slalom. Et arrive souriante au bas de la piste. Distribue les big hugs à son public. Du pur show business. Julia Mancuso. On nous dit qu'elle s'était perdue. Trop de Sports Illustrated. Et crac, rédemption. Comme dans les films. Elle monte sur le podium. Enervant. Les françaises en ski alpin se plaignent de la neige, sont passées à côté de leur course. Ca ronchonne. Quand ça ne se gaufre pas quelques secondes après le départ. Culture de
lose. Y'a-t-il des sophrologues dans le Team France? Des experts en motivation? Des gourous qui insufflent la gagne? Heureusement qu'il y a le ski de fond... Et de blondes américaines pour faire le show!!!
Du cinéma dans tous les sens... Fantastic Mr Fox de Wes Anderson. L'univers délirant du
réalisateur. Des z'animos, de l'humour, de l'abracadabrantesque. Cet univers délicieux déjà découvert dans The Darjeeling Ltd ou Life Aquatic. A voir! Brothers de Jim Sheridan. A ne pas voir. Même si Nathalie Portman est délicieuse. Même si Tobey Maguire et Jake Gyllenhaal sont impeccables. Deux frères. Un Marine partant en Afghanistan. Un ex-taulard se rachetant une conduite. On croit le Marine mort au combat. Il revient. Désordre post-traumatique. Les larmes coulent. Et on s'en fout... Scénar à revoir. Dans le genre, Voyage au bout de l'Enfer reste le mètre-étalon. Dernier film vu ce weekend. Une comédie familiale déjantée, Ensemble c'est trop de Léa Fazer. Foutraque. Qui se perd un peu en route. Mais laisse une impression sympathique. Familles décomposées, recomposées, avec grains de sable, pétards et chiens...
Enjoy!

Je ne parlerai que des Jeux Olympiques. Se passionner pour le biathlon, le snowboard cross. Vibrer pour des inconnus,
Rock'n'roll weekend en réécoutant les Who, Tommy, Who's Next, Quadrophenia. Avec un faible pour les deux premiers. Quadrophenia est prétentieux. Loin des racines quintessentielles du rock. Rock'n'roll toujours en allant voir samedi soir "The Story of Anvil". Documentaire, ou plutôt rockumentaire sur un groupe de hard rock oublié du début des années 80. Deux copains d'enfance, Lips Kudlow et Robb Reiner. Des débuts fracassants. Puis plus rien pendant 30 ans sinon la galère. Les petits boulots. Et cette flamme qui les anime, qui leur a donné l'envie de continuer. Jusqu'à revenir dans la lumière à 50 ans passés. Avec les témoignages émus de Lars Ulrich (Metallica), Slash (Guns'n'Roses) qui ont eu l'envie de se lancer dans la carrière grâce à
de pouvoir accéder facilement à des contenus écrits, livres, journaux est séduisante. Comme par hasard,
In the Air, de Jason Reitman avec George Clooney. Un constat, la crise économique et les déboires de l'économie américaine inspirent les cinéastes. In the Air raconte une tranche de vie, celle d'un homme dont le job est d'annoncer les mauvaises nouvelles aux salariés des entreprises en difficulté. A la place des hiérarchies, très lâches tout à coup quand il s'agit de pratiquer le downsizing à la hache... Vous êtes viré mon vieux. Larmes, crises de rage, dépression. Clooney, impitoyable avec son sourire "What else?". Un film sur les voyageurs d'affaire, qui tueraient pour garder les privilèges des programmes de fidélité des compagnies aériennes. Pour y avoir goûté pendant quelques années, je comprend cette sensation. Etre accueilli comme un VIP, ne jamais être ralenti par une file d'attente. Voir le regard d'envie de ceux qui n'ont pas la carte dorée. Qui ont moins de miles. Les miles... Ryan Bingham/George Clooney, dans In the Air tente d'atteindre 10 millions de miles (notons au passage que le film offre un catalogue magnifique de placement de produits, Hertz, Hilton, American Airlines...). Son seul but dans la vie. Je me rappelle la sensation de nudité, le jour où voyageant moins j'ai été dégradé de Flying Blue Gold en Silver...
Pas fan, donc. Et pourtant, je ne sais pourquoi, j'ai écouté de bout en bout le dernier album d'Alicia Keys, et j'ai eu le faiblesse d'y prendre un certain plaisir. Allez comprendre... L'Empire State of Mind, peut-être..
JD Salinger est mort. Et l'histoire d'Holden Caulfield ne m'a jamais vraiment ému ni touché. Non vraiment L'Attrape-Coeur (The Catcher in the Rye) m'a laissé froid. Histoire de contexte peut-être. Dans l'après-guerre, la découverte de la liberté par un adolescent pouvait apporter une bouffée d'air pur et d'aventure à ses pairs coincés par le système. So what? Salinger en s'effaçant du monde a gardé son innocence. C'est sa force. Il a créé son propre mythe. Que ce serait-il passé s'il avait pondu son bouquin annuel et fait la tournée des Barnes & Nobles pour des séquences de dédicaces? Chaque nouvel opus aurait été jugé à l'aune du précédent. L'Attrape-Coeur aurait peut-être disparu dans les tréfonds de la mémoire... Qui sait?