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Retour sur Rock en Seine 2009

IMGP4403.JPGLe chroniqueur est épuisé. Les jambes tétanisées. Car s'il faut retenir une chose de trois jours de festival, c'est la marche à pieds. On marche pour arriver sur place. On marche dans l'enceinte du festival, entre les scènes. On marche pour rentrer chez soi, jusqu'aux arrêts de bus ou à la station de métro. Marcher. Des kilomètres. Dans la poussière.

Autre souvenir immédiat de l'édition 2009, la poussière, celle qui jonche le champs. Celle que soulèvent les milliers de fans qui pogotent pendant la performance d'Offspring... Poussière avalée par seaux entiers...

3 jours de festival...

Flashback. Vendredi 28 août. 15h30.  Soleil. Just Jack ouvre le feu. Un anglais. Pour qui a vu Mike "The Streets" Skinner et son abattage l'an passé, Just Jack, c'est sympathique... sans plus. Glissement vers la Scène de l'Industrie, dédiée aux découvertes. The Tatianas. Un trio français, chantant en anglais. qui a bien digéré ses Libertines et Babyshambles. On a entendu pire.

 

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On a vu mieux aussi. Keane, sur la Scène de la Cascade. Une pop que seuls les anglais savent faire. Un peu vain. Propre. Un peu comme du Coldplay imitant Placebo... Grande Scène, Asher Roth... Découvert via un clip cet été, I love college... Une petite vidéo gentiment trash, emblématique de la vie sur les campus. Paaarty! Asher Roth, un rappeur blanc, bon flow. Charismatique Avec un complice au mic, un deejay à tête de geek et un batteur. Le hip hop blanc est crédible. La foule bouge.

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Yeah Yeah Yeahs... Karen O apparait. Un mélange improbable de Marylin Manson et Chrissie Hynde côté look. Feulements. Gestuelle chamanique et incantations façon Siouxsie Sioux. Retour sur la Grande Scène pour le gig d'Amy MacDonald. Discographie légère, un album au compteur. Relecture apliquée des chansons dudit l'album, dont le tube accrocheur "This is my Life" et une reprise de Bruce Springsteen. Une reprise acoustique et en solo de "Dancing in the dark". La demoiselle est consensuelle, communique avec son public. Son anglais marqué par un fort accent écossais laisse la foule un peu indifférente... Le public français n'est pas polyglote!!!

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Madness... "Hey Buster, this is the heavy, heavy monster sound"... On n'ose y croire quand on a eu au début des années 80... Oooooone step beyond!!!! On se laisse aller à un ska d'enfer, en courant sur place. A part ça... Pop anglaise. Sympathique... Sans plus. Madness, une  reformation de plus. Rigolote certes, mais utile? pas sûr. Un petit détour par Vampire Weekend... RAS. Première impression mitigée lors du festival Solidays 08. Deuxième chance. Je n'accroche pas. ca sent le fake. Guitares claires, têtes d'étudiants proprets, synthé façon balloche entêtant. Un détour par la Scène de l'Industrie pour découvrir Bill Callahan. Pas vraiment enthousiaste le garçon... Un Leonard Cohen dépressif... Plombant... La nuit tombe. Bloc Party se lance. Drôle de groupe. De temps à autre du côté de Cure, surtout sur le plan vocal. Puis sans souci de cohérence, incursions dance. Va comprendre. Jusqu'au gag. Kele Okereke fait venir sur scène son tour manager... "Oasis ne marche pas" énonce-t-il en français approximatif. On croit à un épisode de plus de la guerre que se livrent les groupes anglais depuis des lustres.

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On arrive aux alentours de la Grande Scène. Pas de matos réellement installé sur scène... Bizarre atmosphère, jusqu'à l'annonce qui déclenche sifflets et grincements de dents... "A la suite d'une altercation..." La suite est connue. Oasis ne jouera pas. Dommage. Une occasion manquée par le chroniqueur pour essayer de comprendre l'engouement pour un groupe surestimé depuis 15 ans au moins... Fin de la première journée...

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Samedi 29, 15h00. le festivalier est ponctuel. Il n'aurait pour rien au monde manqué le concert des Noisettes. Un groupe découvert lors du festival des Inrocks 2007. Pour la plastique et la voix somptueuse de Shingai Shoniwa, la chanteuse. Une voix puissante, une rythmique de plomb, une guitare virtuose. Des incursions punk, des envolées discoïdes. Un groove absolu. Ebony Bones... Très attendu. Forte personnalité. Choristes danseuses aux tenues fluo. Un sax... La pêche, pour une musique groovy et âpre.

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Le chroniqueur commence à avoir la jambe raide. Il décide de se poser dans l'herbe en fond de scène. Alors que les Danananayckroyd de Glasgow attaquent leur set. Deux batteurs. Deux chanteurs. Gros son de guitare. Les chanteurs séparent le public en deux groupes. Chacun son équipe, qu'il envoie d'un bord du champ à l'autre. Big hug au milieu. Rigolo. Musicalement, RAS. Le chroniqueur se désaltère. Prend des nouvelles de ses potos présents sur place... Sasa Laloute et son époux sont dans les parages.  Mr Dubuc part à la découverte de Billy Talent. Un combo punk canadien. Clônes de Green Day avec chanteur à la voix évoquant celle de Jello Biafra. Impeccable. Efficace, faute d'être inventif. Scène de la Cascade again pour le gig de The Horrors... The Horrors. Look jean slim, teint blafard des gars qui voient peu le soleil. Mur du son. Un mashup de Joy Division, Jesus and Mary Chain.

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Farris Rotter le chanteur hurle des paroles inaudibles, les yeux exorbités. Avec une tête de copain de bac à sable de Charles Manson. Stridences. Une sorte d'expérience qu'il faut avoir vécu une fois... 20h00: The Offspring. L'une des têtes d'affiches. Concert vécu de l'intérieur. Au milieu de la foule. Mosh pit. Pogo. Nuage de poussière. Offspring c'est du punk basique et efficace. Avec ce qu'il faut de refrains simples pour mettre une foule en délire. La bière vole. L'ambiance est celle d'un match de rugby. Le pack tient bon. Des fans, format XXL, se jettent épaule contre épaule sur des formats demi d'ouverture... dans la joie et la bonne humeur! En braillant "Keep'em separated"! Expérience ultime. Bière.

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La nuit tombe. Aucun groupe n'a splitté depuis Oasis hier soir. Faith No More apparait sur scène. En costars crème. Pour une ballade que Lionel Richie ne renierait pas. Ca sent le gag. Dès le second morceau les chiens sont lâchés. Metal, hardcore. Maîtrise musicale totale, puissance vocale de Mike Patton le chanteur à tête d'Errol Flynn.

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Son énorme et parfait. A noter la cover du légendaire "I started a joke" des Bee Gees... Petit détour par Birdy Nam Nam. Fin des hostilités. Quête du bus... Et marche à pieds dans les rues de Boulogne.

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Dimanche 30, 15h50... Robin McKelle... Voix blues pour formation jazz classique. Batterie, clavier, section de cuivres, basse. Hyperamplifié pour convenir à la dimension des lieux. On est loin de l'atmosphère du Blue Note ou du Caveau de la Huchette. Le public balance, séduit par la puissance vocale de la chanteuse... et file voir Macy Gray qui commence son set un peu plus tard... Moi, j'ai pas aimé Macy Gray. Pas compris, pas adhéré au groove. Alxh, blogueur émérite croisé sur place a aimé. Les goûts et les couleurs... Break. Pause-bière avec potes avant les Eagles of Death Metal. Jesse Hughes et ses comparses montent sur scène.

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Sans Josh Homme, dont on sait (par indiscrétions, Googlisation et autres subterfuges) qu'il se cache derrière l'appellation mystérieuse des Petits Pois, groupe sensé se produire à 18h50... Jesse Hughes, ray Ban, moustache semble sorti directement de Spinal Tap. Pendant tout le set, il prendra des poses caricaturales, jouant, à mort, sur les clichés de l'imagerie rock. Gros son. Festival de guitares. Efficace sans être toutefois génial. Un groupe fait pour la scène. Josh Homme fait une apparition surprise. Se retire après un morceau. On le sait, on en a la preuve, il est là. Fin du set. Le public, file vers la Scène de la Cascade, à la façon d'un troupeau d'antilopes poursuivies par des fauves, comme le dit mon pote Gareth... L'analogie est pertinente au vu du nuage de poussière qui envahit le site!!!

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S'ensuit LA prestation tellurique de Them Crooked Vultures aka Les Petits Pois... John Paul Jones (Led Zep) à la basse et aux claviers, Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) à la batterie, Josh Homme (Queens Of The Stone Age, Eagles of Death Metal), guitare & chant, Alain Johannes (QOTSA), guitare...

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Du très, très lourd pour du très, très gros son. Grohl défonce les futs, façon forcené sous speed. Jones ne nous la joue pas placide comme un Entwistle ou un Wyman. On plutôt chez Lemmy Kilminster. Homme et Johannes, plutôt calmes. En bref, du metal-psyché, du Queens of The Stone Age survitaminé... 20h00... Les djeunz refluent vers la Grande Scène.

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MGMT... Concert un peu bizarre, où on se demande queelle direction va prendre le groupe. Guitares R.E.M par moments. Rythmique puissante. Où sont les synthés? Le groupe joue ses tubes, le public exulte. L'enthousiasme retombe vite... Fin du concert. Migration. Klaxons. La nuit est tombée. Bière et kebab. The Prodigy.

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Plein la gueule, pour résumer le show en peu de mots. Le chroniqueur est claqué. 3 jours de festival, ça use son homme... Pas envie d'aller bouffer de la poussière au milieu de la foule... Fin des hostilités décrété unilatéralement. Retour à Paris. Le métro n'est pas encore trop bondé. Douche. Dodo.

Enjoy!

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