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  • Mon libraire est un génie

    5af450c5fd199ffdc5d0bba1eec57c00.jpgA l'heure d'Amazon, pourquoi se focaliser sur le talent d'un libraire de quartier? Parce qu'il a une fonction qu'Amazon ne peut encore remplir. Face à l'abondance de l'offre de produits culturels, comment s'y retrouver, faire les bons choix?

    Première possibilité, la presse. Les classements des meilleures ventes. Effets de mode, vessies pour lanternes, hype... Au final on zappe de Michel Onfray à Dan Brown en passant par Anna Gavalda. On peut alimenter les conversations à l'heure du dîner avec ses congénères. Eux aussi peu exigeants. C'est le plaisir mainstream de la lecture. A quoi bon se ruer sur le dernier Goncourt, le dernier Medicis, le dernier je-ne-sais-pas-quoi? C'est juste le reflet d'un conformisme social, et du travail efficace des attachées de presse des grandes maisons d'édition. 

    Deuxième possibilité, pour les flemmards, las d'affronter la foule du samedi à la FNAC, l'achat en ligne. Amazon propose, ce que le grand Chris Anderson a appelé les filtres de recommandation, le fameux "les acheteurs de l'item x. ont aussi acheté l'item y". Intéressant. On peut en déduire des typologies de consommation. Des familles d'acheteurs. Des groupes de consommateurs aux centres d'intérêts convergents. C'est un progrès. Cela peut faire émerger des références oubliées, des titres inconnus.

    1225cb653585c10b30671292b3acf60f.jpgTroisième possiblité, qui a ma connaissance n'a pas encore trouvé de pendant digital... mon libraire de quartier. Un amoureux des livres. Qui connait ce qu'il vend. Qui ne marche pas dans la combine des maisons d'éditions qui, rentrée littéraire et flux de production obligent, chassent un livre des linéaires pour le remplacer par la nouveauté... Au mépris des cycles de vente des produits littéraires. Mon libraire, la seule personne que je peux aller voir quand je ne sais pas quoi lire. Je lui donne 3-4 critères, un aperçu de mes centres d'intérêts, lui rappelle ce qe j'ai lu auparavant. Il a toujours une solution pertinente. je souhaite offrir un livre. Même topo. Une brève description de ma cible, de ses goûts. Une solution. Plusieurs titres. En général, pas du tout venant. De l'inédit. Du surprenant.

    Amateurs de livres, curieux... allez à sa rencontre! Vous ne le regretterez pas! Le Livre écarlate (13 rue du Moulin Vert Paris 14ème)

    Et vous, connaissez-vous un libraire qui vous donne envie de lire autre chose? Les commentaires sont ouverts!!! Vos bons tuyaux sont les bienvenus!!!

    Enjoy!

    (Photos: Gadl - Flickr.com)

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  • Nouvelles de la Longue Traîne

    1d1b38bb34e1631aaa96e5c81c2cfa52.gifPetit-déjeuner chez Google ce matin pour le lancement de la version française de la bible de l'économie numérique, La Longue Traîne.
    Si Chris Anderson fonde son raisonnement sur l'analyse précise du fonctionnement d'Amazon, eBay, Rhapsody, les exemples français abondent pour illustrer et appuyer les bases théoriques posées par le rédacteur en chef de Wired. Olivier Mathiot, Price Minister; Mihai Crasneanu, Glowria; François Momboisse, FNAC et Sébastien Badault, Google...Tous s'accordent pour mettre en avant la justesse de la théorie de Chris Anderson dès lors qu'on en circonscrit l'application à l'économie numérique.

    La diversification de gamme tentée par Coca Cola, qui multiplie les références est limitée par le mètre-linéaire disponible dans ses réseaux de distribution. Une vraie approche Long Tail pourrait pour Coca Cola se concrétiser par la possibilité pour chaque internaute de composer son propre soda... la customisation de masse chère à Henri Kaufman! Approche déjà mise en pratique par Nike avec un modèle de chaussure personnalisable... Ou dans un autre domaine, Timbuk2 et ses sacs sur mesure! On est plus dans le mass-market pur, mais dans une niche... Et c'est là même l'essence de la Longue Traîne... l'agrégation de niches...

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  • Pas cher!

     
    Avouons-le... 10 $ pour un an d'abonnement, ce n'est pas cher! 83% de réduction sur le prix facial. Le bonheur, non? Mais comment font ils pour s'en sortir? me demande mon camarade Guillaume, tapi dans son bureau au coeur du Financial District de San Francisco... Par la pub!!!
    Wired est un magazine de niche... De grosse niche... alliant geeks, über-geeks, geeks blindés de la Silicon Valley, geeks  de start-up en attente d'IPO... Bref, un magazine de centre d'intérêt, un magazine "lifestyle"... Le Vogue du passionné de technologie... Côté annonceurs, des voitures (Saab, BMW...), de la technologie (Apple, GeekSquad...), des boissons, des hôtels...
    Pour le magazine, se constituer une base d'abonnés solide, est le meilleur moyen de garantir à ses annonceurs une audience stable. L'abonné est acquis pour au moins un an. L'audience n'est pas tributaire des inévitables fluctuations de la vente en kiosque. Bien évidemment, une telle politique implique une maîtrise des coûts de production. D'un autre côté, sur un territoire aussi vaste que les Etats-Unis, la gestion des abonnements est plus simple que la gestion d'un circuit de vente au numéro. Elle permet d'ajuster la production et évite un trop fort taux d'invendus. Une présence minimale en kiosque impose un minimum d'exemplaires présents physiquement dans les rayonnages, sans garantie de trouver preneur. On pourra gloser sur la motivation de lecture de l'abonné. Sera-t-il aussi motivé par la lecture de son magazine selon qu'il l'aura reçu de façon mécanique dans sa boîte aux lettres ou qu'il aura fait la démarche volontaire d'aller au kiosque pour s'en porter acquéreur?
    Le kiosque est toutefois nécessaire aux primo-accédants... Ils trouveront dans le magazine les précieux coupons qui lui permettront de s'abonner à bas prix. La présence en kiosque étant finalement paradoxalement,presque incluse dans le coût de recrutement d'abonné...
    PS: Accessoirement, Wired appartient au groupe Condé Nast, qui possède entre autre Vogue, The New Yorker...
    Pour plus d'informations sur le lectorat et la diffusion du titre, voir ici. En gros: 620 000 exemplaires, dont 89% d'abonnés. Plus de 2 millions de lecteurs, soit un taux de circulation tout à fait raisonnable de 3,5 lecteurs par numéro.
     
     

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