Etonnante première soirée de ce Festival 2016. La journée avait été bercée des sons du nouvel album de Metallica. Du brutal. Sauvage. Enfin, sauvagerie parfaitement policée. Presque sans surprise.
Et puis La Cigale, avec cette première soirée très orientée nouvelle scène française. Et c'est étonnant. Comme un retour au son des années 80, dépoussiéré, remis en selle. Des sonorités comme on en entendait sur les radios dites libres de bon goût et sur France Inter, déjà. Il est marrant de constater que ce qui a pu paraîtrre ringard au oreilles du public des Inrocks naissants plaise au public des Inrocks 30 ans plus tard...
Juliette Armanet, clavier, accompagné d'un groupe très rock, évolue dans un univers musical pas si éloigné de Véronique Sanson, sous influence Steve Stills. J'ai bien aimé. J'en redemande.
Her, étonnant groupe, entre jeunes gens modernes et soul.
Paradis, et cette pop synthétique qui évoque Daho, mais pas que. Et qui se lance dans une relecture de la Ballade de Jim. Enflammer la Cigale avec une chanson de Souchon... Paradis l'a fait.
Lescop qui cloture la soirée, avec ces tonalités rock et synthétiques. Il s'était tu. On était resté sur le sombre et envoutant La Forêt. On l'avait presque oublié. Il revient. Avec une forte présence scénique, un groupe puissant. C'est fin, c'est beau.
Affaire à suivre.

J'ai attendu le N°4 des Inrocks nouvelle version
Je ne lirai pas le Houellebecq. Je n'ai déjà pas lu le précédent. Trop de hype, trop de saturation de l'espace médiatique. Je cite les Inrocks: "Moins polémique, Houellebecq sera lu pour ce qu'il est: un très grand écrivain, témoin essentiel de notre monde". Clairement, ça ne fait pas envie. "LE GRAND ECRIVAIN". A l'aune de la société du spectacle, le GRAND écrivain est celui qui vend des tombereaux de bouquins. Qui se montrera impitoyable à propos du monde tel qu'il est, et ira immanquablement vendre sa Weltanschauung le samedi soir chez Ruquier. Bref, pour faire court: Houellebecq, tout comme Begbeider, me fait chier. Certes l'argument est un peu court. Mais question stylistique, je préfère la grâce de Jean Echenoz, ou de Christian Oster.