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pop - Page 23

  • Etre rock critic en 2016

    Dans les années 60 et 70, le métier de rock critic consistait à se gaver de drogue en fréquentant les groupes, connus, moins connus, débutants. J'exagère. Je grossis le trait. J'en fais des caisses. Caricature. Vivre la vie en rock, une vocation, un métier presque idéal. Ecouter des disques, rencontrer des artistes, parfois monter un groupe, et faire carrière. Ecrire des papiers longs. Inventer une écriture. Des noms viennent à l'esprit, Lester Bangs, Charles Shaar Murray, Cameron Crowe, Nick Kent, Nick Tosches, Jon Landau, David Fricke... En vrac, sans hiérarchie. Des noms dont pour la plupart on n'a connu les écrits qu'a posteriori, mais dont il est bon de se réclamer. Tout comme je me réclame de Hunter S Thompson tout en menant une vie assez éloignée des standards du gonzo... Mais l'écriture, le style, même traduit. Le point de vue, le bordel, la subjectivité absolue. Bref, Hunter, je te renouvelle mon allégeance scripturale. C'est ce qui m'a amené au blog. Et à pondre des ouvrages pourtant guère gonzo. Bon, certes, mais si je me réclamais de Malraux, que j'admirais a long long time ago, pour son sens du storytelling, pour son implication chair et sang dans l'aventure avec un grand A et que j'ai relu. Et dont j'ai souffert en découvrant son emphase. Il n'avait pas la plume légère. Je l'ai imaginé racontant la guerre d'Espagne sur le ton de l'entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon... Tragique, grave, échevelé, voix brisée, martyrisée, libérée, délivrée... Notez au passage l'audace littéraire qui permet subrepticement de passer du grand André à la Reine des Neiges. C'est rock, c'est punk.  Je m'auto-célèbre, je m'aime. Je lole. Mais revenons à nos moutonsssss. Je pourrais me réclamer de Virginie Despentes. Ca fait bien, c'est rock, c'est célébré par la presse rock et la presse pas rock. Qui plus est, icelle est à ce jour panthéonisée, jurée Goncourt... Entre iciiiiiii Virginie en ton terrible cortège... [Note pour moi-même: Il faudra que je finisse par lire Vernon Subutex]. On verra pour plus tard.

    Mais revenons à nos rock critics. 

    Dans les années 60-70, le rock critic vivait rock. Il finissait par se gaver de drogues diverses. Il faisait partager à un cercle d'initiés sa passion pour des groupes au départ obscurs. Qui finissaient par devenir énormes, incontournables. A coup de délire de décibel, destruction de chambre d'hôtels, OD, requins ou barres Mars dans des endroits intimes, troussage à la chaîne de groupies backstage ou dans des avions en vol, etc. la légende du rock était en marche. Le bourgeois tremblait. MTV a débarqué, a lissé l'affaire. Le business a fait le reste. Napster a finalement détruit l'édifice. Tabula rasa. Les majors ont vendu de rentables compiles de chanteurs morts, lesquels étant définitivement plus gérables que les vivants boulimiques ou chargés à bloc de substances toxiques. Je résume, je raccourcis, j'amalgame. Mais le constat final est le même, et je le maintiens,  au fil du temps, le rock a perdu son aura vénéneuse, ou du moins icelle est devenue moins létale, plus acceptable, plus délicieusement bourgeoise. D'ailleurs, quand David Bowie meurt, même Le Figaro s'en émeut. On le connut plus circonspect 30 ou 40 années plus tôt...

    Et nos rock critics... Ils ont vieilli. Ils écrivent des nécros. ils accompagnent leurs héros de jeunesse dans leur dernier voyage. Rock&Folk, dernier des Mohicans, devient ces derniers temps un mausolée mensuel. Ce ne sont plus les artistes obscurs et mineurs qui s'effacent, ce sont des stars mondialisées. Le RIP devient un exercice convenu, il faut y aller de sa surenchère lacrymale. Maudit celui qui osera dire qu'il se fout bien de la mort de tel ou tel dont la créativité était au point mort depuis tant d'années. Sauf Bowie, quoique le vide des années 90... Sauf Neil  Young, qui continue à sortir des albums dont des presque chef d'oeuvres. Et qui n'est pas encore mort. Tout comme Dylan. Le rock critic lui entre deux nécros se remet à la drogue pour supporter le choc de la perte des êtres chers qu'il accompagné, qui ont été son gagne pain pendant toutes ces années. Il faut tenir. Car pendant ce temps-là, les institutions du rock et les nouvelles stars se couchent tôt, mangent des céréales bio au petit-déjeuner, s'accordent un verre de vin de grand cru ou une demi bière light les jours de fête, car voyez vous, monsieur, c'est un métier, et qu'il faut durer, parce que ça eût payé, mais ça paye plus. C'est plus comme avant. Comme dans la vraie vie, il y a le 1%, qui conférence à Davos entre un deal avec une boîte de hitech et un album sans risque, et les autres, les 99% de crevards sans le sou qui vont écumer les festoches, les salles vides, les bars... Et qui sont pourtant l'essence du rock. Celui qui a un peu de crasse sous les ongles, qui sent la sueur, dont les guitares ont le vernis qui craque, les amplis rafistolés, qui se produisent sur des scènes de 5m² à peine, qui en bavent, qu'on aime non parce qu'ils en bavent mais parce qu'ils font la musique qu'on aime.

    Etre rock critic, si tant est que le mot ait encore un sens, c'est se sentir dans la peau d'un passeur, d'un explorateur, d'un défricheur. Bref d'un mec qui contre vents et marée va ingurgiter des heures de sons parfois improbables dans l'espoir d'y découvrir la pépite. Quitte à se tromper. Quitte à s'emballer pour des valeurs éphémères qui auront eu le mérite de le cueillir à ce moment précis où ses chakras étaient suffisamment ouverts. Quitte à être de mauvaise foi. La passion ne déteste pas la mauvaise foi. L'engouement pour l'inavouable. C'est trainer dans les petites salles, c'est écouter du Soundcloud, du Bandcamp, des trucs signés, des trucs pas signés, c'est s'emballer, c'est s'interroger parfois sur l'impact de ses mots (ou pas - modestie, modestie)... Et que faire quand on n'aime pas, quand on n'accroche pas? Assassiner? Occulter? Ne rien dire? Que dire quand tu reçois un communiqué de presse, un son, une vidéo et que non, ça ne déclenche RIEN? Ou quand tu as cette pénible impression d'avoir déjà entendu ça des dizaines de fois, la n-ième chanteuse folk qui fait penser à Alela Diane imitant Joni Mitchell, qu'on te vend comme incontournable du côté probablement de Williamsburg et du Canal St Martin et qui te fait penser à une Carla Bruni sous Xanax avec le timbre d'Olivia Ruiz... Y'a des jours, j'vous jure...

    Bon, sur le fond, soyons honnêtes, le concept de rock critic est sub-claquant à l'heure où Maître Gims traine ses lunettes miroirs dans les 20h00... Le goût est mort. Le lendemain, on célèbrera un album de pop molle façon Coldplay. Avec un peu de bol, on te parlera de Metallica, mais en termes macroéconomiques, en millions d'albums et visionnages sur YouTube. Ca sera même François Lenglet qui s'y collera. Avec une mise en perspective du marché mondial et schémas comparatifs avec les ventes des One D et de Beyoncé. La belle affaire. J'en déprime d'avance. Quand on pense que dès qu'il s'agit d'évoquer Josh Homme, on le positionne comme membre des Eagles Of Death Metal et non comme fondateur des Queens Of The Stone Age, sinon, le grand public ne comprend pas de qui on cause. 

    Le rock critic de l'âge d'or n'avait somme toute accès qu'à peu d'informations à l'aune de ce dont il dispose aujourd'hui. Il lui fallait aller sur le terrain, dans les chiottes du CBGB's, ou se faire casser la gueule par Peter Grant, pour recueillir l'info à la source. Aujourd'hui, il a Wikipedia, YouTube, l'immensité des Internets. Une matière incommensurable, qu'il faudra trier, filtrer, ranger, élaguer, explorer... Un pur rêve d'aventurier. Il y laissera juste ses yeux, cramés par la lumière bleue des écrans, là où ses prédécesseurs y laissaient leur tympans. Autres temps, autres moeurs.

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  • Une soirée avec ALGO

    C'est l'hiver. Il fait froid. Il fait noir. Le scoot fonce sur les quais. Direction est. Le trafic est dense. Bibilothèque François Mitterrand, un quartier neuf, plutôt blindé de monde, sortie des bureaux, fin de semaine. Ca c'est le décor. Garer le scoot, embarquer sur la Dame de Canton, prendre une pinte. Ambiance concert, ambiance intime, le lieu est exigu. 

    Orouni monte sur scène et déroule son set de chansons pop, guitar, basse, clavier, trompette. C'est élégant, c'est propre, c'est parfait pour chiller en fin de semaine. Le Président doit avoir fini de téléphone-sonner. So what? Qui s'intéresse à la politique. Reste la culture, pour échapper à la barbarie. Un peu de pop, onctueuse, pour se détendre, relaxer son cerveau. L'ambiance est familiale. C'est bon, un petit concert, en un petit lieu. Etre proche du groupe. Pas de grosses têtes d'affiches. Des gens qui aiment la musique, qui jouent pour d'autres gens qui aiment la musique, se retrouver entre potes, boire un coup. L'histoiiiiiiiiire de la viiiiiiie, le cycle éterneeeeeeeeel, etc. Bref, c'est cool. Bonne mise en condition. Orouni raconte des histoires de voyages, me dit-on à l'oreille. Une jonque, sur la Seine. Dépaysement.

    Pause

    ...

    ALGO, ils sont 6 sur scène. Ils font une élégante pop orchestrale, quelque chose dans l'esprit de Belle & Sebastian ou The Divne Comedy. Le genre de musique qui incite à se laisser aller. Qui s'écouterait presque assis voire allongé sur un énorme matelas de plumes, qui épouse la forme du corps, avec une perfusion de mojito, les yeux fermé dans un moment d'abandon absolu. Dans un confort absolu. Comme il se doit pour écouter de la belle musique, comme on se laisse embarquer pour un trip cosmique. Dehors, le foid. On l'oublie on se laisse bercer par les lignes mélodiques. La magie du son d'ALGO (au-delà de quelques soucis d'accordage, et de retour), c'est la combinaison entre alto, trombone, glockenspiel et guitare-basse-batterie. C'est l'orignalité. Même si Sylvain, le chanteur-compositeur s'excuse de faire en 2016 une pop des années 90. Est-elle datée cette pop? Impossible de se prononcer, la pop est intemporelle. Aérienne. Certes, l'amateur de shoegazing ou de hardcore ne s'y retrouvera pas, ses tympans ne vibreront pas, quoique... La force d'ALGO, c'est d'avoir réussi à concocter quelques mélodies qui s'immiscent dans les circonvolutions cérébrales, qui marquent, qui reviennent en mémoire bien après l'écoute de leur EP sorti en décembre dernier. Un petit bijou, The Misunderstanding, dont l'écoute est absolument recommandée. Alto, trombone, quelques notes de glockenspiel pour le côté aérien, léger. Une reprise musclée de Jonathan Richman, Give Paris one more chance. Excellente idée. Il revient quand à Paris, Jonathan? Un dernier morceau, Between her arms. Entre ses bras, c'est cool pour l'hiver, c'est adapté, c'est tentant. Les groupe pose les instruments, range la scène, débranche. Et se mèle au public pour un petit dernier a capella, guitares sèches, alto et trombone. Bonne vibe. Sympa. 

    Retour dans le froid de Paname. Les djeunz se pressent devant le Petit Bain voisin. 

    Pour écouter ALGO - The Misunderstanding

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  • Pony Pony Run Run à la Maro

    Je ne suis pas certain d'avoir déjà chroniqué Pony Pony Run Run icitte. On ne peut pas être partout. Ca c'est l'excuse poisseuse, paresseuse, du type qui n'a pas envie de se plonger dans les archives... Et quand bien même. Sur le fond, est-ce important, hein? Hier soir, face à la scène de la Maroquinerie, je me faisais la réflexion, pas si anodine, que je n'avais pas mis les pieds dans une salle de concert depuis facilement plusieurs mois. Peut-être même depuis fin septembre et le pot de départ de Fauve. Trop de taf, trop de tout, pas d'envies. Et puis le 13 novembre. Funeste. Moche. Insoutenable. Bref...

    Je découvre un nouveau titre de Pony Pony Run Run, il y a quelques semaines, un truc léger, un truc enjoué, un truc qui met un peu de lumière dans l'époque, l'air du temps étant fondamentalement anxiogène. Courbe du chômage, terreur à tous les étages, déchéance de nationalité, Johnny place de la République, Bowie qui tire sa révérence, Copé et Sarko qui se lancent en littérature, etc. L'horreur, l'horreur, comme le disait si justement avec un zeste de fatalisme, le bon Colonel Kurtz. Alors, un morceau qui s'intitule Alright, ne peut qu'être prometteur, et ouvrir de nouveaux horizons. Un truc à se réouvrir les chakras. Ca change. 

    Se retrouver dans une salle de concert, écouter du gros son, un bon groove, une rythmique impeccable, des guitares légères, des sons synthétiques moelleux, que demander de plus? Pony Pony Run Run revient. Dans la joie. Avec ce qu'il faut de fraicheur, d'enthousiasme pour laisser son corps fatigué vibrer, pour danser sur place d'un pied sur l'autre en un mouvement aussi gracieux qu'une légère surcharge pondérale le permet (autodérision hivernale post-fêtes de fin d'année). Bref, je shake mon booty, avec pudeur. Je sens la vibe, c'est magnifaïk, darling. Le public exulte. Moi z'aussi. 

    Le nouvel album du groupe sort en mars, ils reviennent sur scène au printemps, il y a de la tournée dans l'air. C'est cool, c'est bon, on en redemande. Dehors, le monde extérieur retourne au Moyen Age. On voile les statues, on s'offusque d'un sein dénudé, on vire le vin de table pour les mollahs ne point chokay. Ici on virevolte, on s'accorde ces minutes de fun, de plaisir, de danse, on boit une bière, on laisse le bon temps rouler. C'est bon. Et Pony Pony Run Run y est pour beaucoup ce soir. Merci les gars.

    J'émerge des profondeurs de la Maro, one more for the road, scooter dans le froid, les rues de Paname sont presque vides, passage devant le Bataclan, c'était sur le chemin, petit choc nocturne, coucher.

    Pony Pony Run Run, nouvel album "Voyage, voyage", dans les bacs le 4 mars 

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  • Ce que nous rapelle Bowie

    Saleté de Twitter dont la timeline commence à ressembler à une rubrique nécro permanente avec pleurs, grincements de dents et compassion obligatoire pour les chers disparus... Saletés de médias dont la teneur éditoriale commence à ressembler à une nécro permanente, etc... Saleté de gens qui se sentent obligés d'y aller de leur larmichette et de s'émouvoir dès qu'une célébrité est arrachée à l'affection des siens... Bref, pleurs et cris. Mine de rien, il y a un petit côté Corée du Nord dans ces torrents de larmes trop massifs pour être vraiment honnêtes. Quelque chose de finalement ultra conformiste. Un mort, des larmes. Automatisme.

    Certains se sont émus de cette compassion permanente, laissant entendre que tout de même, France Inter (entre autres) n'aurait pas du accorder tant de temps d'antenne à l'évocation de la mort de David Bowie... Certes.

    Mais, et ce faisant je prêche pour ma paroisse, la disparition, la mort d'une icône comme Bowie m'a stupéfié. Le genre de nouvelle qui tombe de façon imprévue au petit matin. Alors que l'artiste vient de sortir un album, dont il faut reconnaître qu'il est, en toute objectivité, plus que décent, car finalement conforme à l'idée qu'un fan de rock puisse se faire des capacités créatives d'un artiste connu pour sa capacité à prendre son public à contrepied. Pour le béotien, pour le novice, pour celui qui se fout du rock ou de la pop, la mort de l'artiste glissera comme l'eau sur les plumes du canard (qui est toujours vivant, vieille blague issue des tréfonds des 60s). Quoi qu'il en soit, le constat est là, l'artiste n'est plus et, là aussi, il faut le reconnaître, il a réussi sa sortie. Album (Blackstar), clip (Lazarus), ultimes photos, pas de cérémonie. Pas d'images de déchéance. L'élégance jusqu'aux derniers instants, une maîtrise absolue de la communication et du timing. Parfait. 

    A ceux qui pensent qu'on en aurait trop fait, on peut opposer l'idée que Bowie représente une carrière de presque 50  années, avec des pics créatifs, des bas, et au final, consistance, densité et une véritable oeuvre, musicale et visuelle. A l'heure de l'éphémère, de la star jetable, on sent poindre dans les esprits une sorte de nostalgie d'un temps où une carrière artistique se construisait dans la durée. Il y a toujours eu des gloires éphémères, des "one hit wonder". Bowie aurait pu en être. Ses biographes racontent que Space Oddity aurait pu n'être qu'un passage fulgurant dans le paysage encombré de la pop anglaise des 60s. Mais l'artiste avait de la ressource. C'est peut-être ça qui a fait la différence, la vision, l'instinct, le génie... Créer, tenter, inventer, explorer, et avoir le sens inné de la communication. S'exposer, disparaître, revenir. Les réincarnations de Bowie sont multiples. A chaque étape, un nouveau public. Jusqu'à devenir culte. Et durer dans le temps. Chacun a son Bowie. Son expérience personnelle. Unique. Ceux qui sont plus Ziggy, ceux qui sont Thin White Duke, ceux qui ont adhéré à Bowie période Let's dance/Prédateurs/Furyo. C'est probablement ça que l'on va pleurer dans cette époque incertaine. Va-t-on pleurer les One Direction dans 50 ans? Une fois que le dernier membre vivant aura tiré sa révérence? J'ai comme un doute. Pleurerai-je Ty Segall? Kurt Vile? Thom Yorke? Pharrell? J'ai un doute aussi. D'abord, je pars d'un postulat absurde, celui d'être encore suffisamment lucide et pas encore assez liquide pour écouter encore du rock à l'âge canonique de 101 ans... La surdité aidant, je plains les voisins de cimetière... On verra.

    J'ai tout de même une conviction un peu étrange que les années qui viennent vont être celles où les baby boomers vont voir leurs héros d'adolescence et ceux qui ont fait la bande-son de leurs années de jeunesse éternelle, tirer leur révérence les uns après les autres. Ceux qui ne sont pas morts à 27 ans d'une OD vont tranquillement mourir du cancer, dans leur lit, normalement. Normalement. Même pas coincés dans leurs toilettes comme le King. Ils vont mourir vieux. Comme nous. C'en est flippant. D'autant plus que ces mêmes stars vieillissantes continuent de remplir les salles et les stades. En mode nostalgie. Comme si le monde du rock n'était finalement plus que le musée Grévin. 

    Alors que faire? Aller dans les petites salles, tenter de déceler les pépites, se faire plaisir, donner leur chance à des inconnus, se foutre de la pérennité, ne pas suivre la masse, écouter, sentir la vibe, et toujours mettre les curseurs sur 11... 

    Et chanter Ziggy Stardust, China Girl, Starman et Heroes sous la douche, ou au volant. 

    Jusqu'au prochain. 

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