En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Comme disait ce bon vieux Picasso (who was never called an asshole, comme chantait l'excellent et facétieux Jonathan Richman), je ne cherche pas, je trouve. Orouni cherche et trouve. Le groupe parisien sort un nouvel EP (le 10 novembre) préambule à un album prévu pour 2018. Et ajoute à son line-up une voix féminine, celle d'Emma Broughton. Comme toujours chez Orouni, la musique est chic (tout comme le freak c'est chic, ha ha). Pour faire un post hyper-référencé, j'emprunterait quelques mots à Otis, célèbre scribe égyptien, [...] quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste... Oui, l'ami Rémi, tête pensante d'Orouni est un artisan raffiné, amoureux de la belle ouvrage. Et cet EP, "Somewhere in Dreamland" est accrocheur et prometteur.
Quelques notes pour s'en convaincre :
Enjoy!
Orouni, nouvel EP "Somewhere in Dreamland" sortie le 10 novembre
Leur EP vient de sortir. Il est français, elle est allemande. Ils posent leurs voix sur des mélodies pop délicates. Sur scène, leurs voix se marient en un charmante alchimie. L'EP s'appelle Juchu, ce qui dans la langue de Goethe signifie Youpi!.
Donc c'est optimiste. Donc c'est de saison. Quand il flotte dehors, que l'été indien n'est qu'un sale concept abstrait.
Le dilemme du titre de l'article est entier. Il serait tellement simple de faire un jeu de mot pourri et évident du genre "La Féline sort ses griffes". Ou "J'ai ronronné de plaisir au concert de La Féline". En même temps ça serait plus simple. Mais l'évidence n'est pas une solution... Et là, je sèche. Nom d'une boule de poils. Je vais voir La Féline à la Maroquinerie, et je dois juste titrer "La féline à la Maro" parce que je ne trouve pas la punchline qui tue, le truc à la Libé des années d'il y a longtemps quand le machin n'avait pas été essoré par ses propriétaires successifs. Bref.
Quand je pense Féline, je pense s'abord à un album des mythiques Stranglers. La Féline n'a rien à voir avec les dark étrangleurs britanniques, mais Feline était un album... Les mots me manquent pour évoquer les impressions ressenties à la première écoute a long long time ago in a far away galaxy. J'ai la flemme de chercher la formule. Je reproduis juste les premiers vers de European Female :
"I knew she was a feline
She moved with ease and grace
Her green eyes they held mystery
No emotion on her face
She speaks her lips are kissing
The air around her face
I don't always understand her
But I love her air and grace"
Feline, Féline. A part ça, je n'ai pas pu voir - de loin - si les yeux d'Agnès Gayraud, chanteuse, auteuse, compositeuse, rockeuse était verts. [NDLR : je sais, on ne dit pas compositeuse. Ni auteuse d'ailleurs. Mais pour la rime et une vague tentative d'allitération approximative, il faut tout tenter. Ce n'est pas pire que les lyrics de Nicolas Sirkis. Ceci n'ayant rien à voir avec cela. Je parle de moi. Pas de l'écriture de La Féline].
Revenons à la Féline, un jeudi soir à la Maroquinerie. J'étais - il y a de cela quelques temps déjà - tombé en arrêt à la première écoute d'Adieu l'enfance, le premier titre de La Féline qu'il m'avait été donné d'écouter. Electro jolie. Voix pure. Je débarque à la Maroquinerie sans avoir écouté une note du nouvel album. Intitulé "Triomphe". Carrément. Le son est puissant. La basse est ronde et élastique, le sax prend parfois des accents free jazz. C'est une belle pop qui porte une belle écriture. Magie. Je suis fan. Il fait chaud. Personne ne se met nu. Malgré les injonctions mutines de La Féline. La Fender se désaccorde. Le français peut être mis en musique électrique. On en a la preuve.
Résumé en mode gonzo du concert de NIKI NIKI au Pop up du Label... Un nom de lieu improbable. je me fais à chaque fois la même réflexion, il faudra qu'on m'explique. On gèle dehors, la traversée de Paname en scooter - lequel porte la vignette de la bonne couleur certifiant que son pilote a obtenu moyennant le prix d'un demi le droit de contribuer à la pollution ambiante. Mais je l'égare et m'éloigne de mon sujet initial - la traversée de Paname via une rive droite embouteillée à mort comme il se doit, est une petite épreuve, les extrémités perdent le sens du toucher, se raidissent, bref encore quelques minutes et on sort la lame chauffée à blanc pour amputer... Le moindre interstice entre deux vêtements laisse passer un petit filet d'air froid fort déplaisant. Il y a aussi des mecs qui dorment dans la rue. Et dont on se rappelle l'existence une fois par an. Avec une mauvaise conscience vite effacée. Mais de quoi on cause? J'étais parti pour parler d'un concert et je me découvre à gloser sur le froid, avec ma conscience slacktiviste... Tsss, tsss, Mr Dubuc, il faut te resaisir! Tout ça pour dire que tu t'es pelé pendant 30 minutes et que tu vas te mettre au chaud dans un bar. Une pinte de Grolsch pour ouvrir les chakras et les portes de la perception. Une deuxième, peut-être. Pour s'engourdir. Et se laisser porter par le son, la vibe, le beat...
Ca c'est l'intro, la mise en condition, la contextualisation. Hunter, t'aurais fait quoi?
Les vidéos de NIKI NIKI sur grand écran. Juste avant le show sur la mini scène. Le trio, sapé classe, Agnès B. Pierre, Jacques, Mélodie. Il y a le look. Le style. Il y aura la musique. NIKI NIKI, c'est un mélange de sons synthétique, de lignes de basse rondes, et de sons de guitare pleins de réverb. On se ballade du côté de London Grammar, pour la partie contemporaine. Une touche de M83 aussi. On est aussi chez Cocteau Twins et This Mortal Coil. NIKI NIKI est un groupe fondamentalement moderne, sans nostalgie pop d'un monde passé. C'est un groupe actuel, un son actuel. Et pourtant, il y a dans son univers des ingrédients qui évoquent des souvenirs agréables. La voix de Mélodie envoute. Le show est minimaliste, la taille de la scène l'impose. NIKI NIKI est la révélation d'un univers dans lequel on envie de se plonger. Pour échapper à l'hiver glacé.
Place au son :
NIKI NIKI 1er EP "Glorious Dayz" chez tous les bons disquaires, plateformes de streaming, etc.