Le métalleux a l'air sombre, un inquiétant pour le bourgeois, le bien-pensant qui est prêt à dégainer son crucifix ou ses gousses d'ail pour chasser le mal. Avec Wire Edge, on est face à un cas de revendication d'influences allant du metal à la cold wave. Enfant des 80s ayant grandi musicalement bercé par les climats lugubres et glacés de la cold wave, je ne peux qu'apprécier. Mais vous voyez le topo? Accumulation d'influences laissant entendre que ça va faire mal et qu'on ne va pas se marrer tous les jours. Mais se marre-t-on actuellement? Pensez à Jean Castex. Ça calme. C'est juste pour l'effet facile, tant le paysage est anxiogène et déprimant. Où ai-je posé ce masque? Damned. Je vois flou, j'ai de la buée sur mes lunettes noires. Mais à part ça? Wire Edge, un groupe qu'on aimerait immédiatement voir défendre son album Workhorse Empire sur scène, dans une atmosphère de headbanging, de moshpit, de wall of death. Dans la sueur et les relents de bière. Pour le moment, on n'a que les effluves de nos haleines dans le masque et nous fuyons autrui de peur qu'il nous asperge de ses excrétions corporelles invisibles.
Faute de scène, on va tenter de décrire l'alchimie de Wire Edge, formule à deux guitares, jeu de batterie déconstruit, quatuor qui revendique les influence de Tool et Mastodon. Wire Edge s'autorise des moments instrumentaux, quelques envolées apaisées, pour mieux nous scotcher au mur du son. Nicolas a parfois un faux air vocal de Dave Gahan. Workhorse Empire, un titre évoquant l'acharnement d'un groupe formé en 2010, pour sortir son premier album. Dans l'attente d'une hypothétique reprise des hostilités live, interview express des 4 membres de Wire Edge : Jeremy : Basse / Franck : Batterie / Nicolas : Chant/guitares /Yann : Guitares
Si tu ne devais ne garder qu’un seul album de toute ta discothèque ?
Jeremy : «Kaleidoscope » de Transatlantic
Franck : « The Hunter » de Mastodon
Nicolas : « Outside » de David Bowie
Yann : « In the Court of the Crimson King » de King Crimson
Si tu ne devais garder qu’une seule chanson ?
Jeremy : « Into the Blue » de Transatlantic
Franck : « Ticks & Leeches » Tool
Nicolas : « Penny Lane » des Beatles
Yann : « The Pot » de Tool
Le truc le plus inavouable caché dans ton iPod (iPad, collection de CDs, K7, vinyles, favoris de ta plateforme de streaming, etc.) ?
Jeremy : « Des albums » de Burzum
Franck : « A thousand miles », Vanessa Carlton
Nicolas : La BO de Top Gun
Yann : J’assume tout. Même Britney.
Le truc le plus triste - celui qui te plonge dans un abime insondable de tristesse ?
Jeremy : « Solitary Soul » de Spock's Beard
Franck : « Rx Queen » Deftones
Nicolas : « Le Thème de Camille » de George Delerue
Yann : « Nothingman » de Pearl Jam
Le truc le plus joyeux - qui te donne la patate et que tu écoutes systématiquement pour te rebooster ?
Jeremy : « Youthanasia » de Megadeth
Franck : « It's too funky in here » James Brown
Nicolas : « Fucking Hostile » de Pantera
Yann : « Demiurge » de Meshuggah
Le morceau que tu ne peux plus écouter ?
Jeremy : « One » de Metallica
Franck : N'importe quel Goldman
Nicolas : « Bad » de Michael Jackson
Yann : « Highway to Hell », d’AC/DC
Le morceau ou l’artiste que tu zappes systématiquement ?
Jeremy : Periphery (tout le chant clair dans le metal « extrême »)
Franck : Dès que c'est français
Nicolas : « Ils ont le pétrole mais c’est tout » de Michel Sardou. C’est très mauvais et pour de très nombreuses raisons.
Yann : N’importe quel titre avec un vocoder.
Idole absolue - s’il n’en reste qu’un ?
Jeremy : Victor Wooten
Franck : Danny Carey
Nicolas : Trent Reznor
Yann : Tom Waits
Kim Jong-un ou Kim Kardashian (ou Kim Wilde, Kim Basinger, Kim Deal, Kim Dotcom, Kim Fowley, etc.) ?
Jeremy : Kim Collins
Franck : Kim them all
Nicolas : Kim m’aime me suive
Yann : Kim Thayil
Ton objet-culte, ton doudou ?
Jeremy : Ma basse
Franck : Mon casque
Nicolas : Une guitare
Yann : Ma barbe
Drogue préférée ?
Jeremy : Le sport
Franck : La musique
Nicolas : Les Pim’s
Yann : L’alcool
Alcool préféré ?
Jeremy : L'anisette
Franck : Zubrowka
Nicolas : Le vin
Yann : Un bon vieux single malt qui sent la tourbe et l’air marin
Tes premiers mots en tant que Miss France ?
Jeremy : « Désolé vous faites erreur. »
Franck : « Mais à quel moment ai je perdu le contrôle pour me retrouver dans une émission à la con à me faire reluquer le cul par une bande de pervers inutiles ? »
Nicolas : « Je vous ai compris ! »
Yann : « Learn to swim »
Fuir mais où ?
Jeremy : En Laponie finlandaise.
Franck : Un endroit sympa en bord de mer avec pas trop de monde …
Nicolas : Là où court le lapin blanc.
Yann : En dedans.
Si tu ne devais faire qu’une seule émission de télé ou de radio ?
Jeremy : « Super Moscato Show »
Franck : MTV unplugged
Nicolas : Fort Boyard
Yann : Téléchat
Film culte de chez culte ?
Jeremy : « The Big Lebowski » des Frères Coen
Franck : « Pulp Fiction » de Tarantino
Nicolas : « Blade Runner » de Ridley Scott
Yann : « Casino » de Scorsese
Livre culte de chez culte ?
Jeremy : « Les Raisins de la Colère » de John Steinbeck
Franck : « Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde
Nicolas : « L’Infinie Comédie » de David Foster Wallace
Yann : « Le Nom de la Rose » d’Umberto Eco
Marc Lévy ou Guillaume Musso ?
Jeremy : Guillaume Musso
Franck : Qui ?
Nicolas : Je préfère être seul que mal accompagné.
Yann : J’aime mieux ne pas savoir.
La fin justifiant les moyens, jusqu'où es-tu prêt(e) à aller pour faire partie des 50 personnalités préférées des français ?
Jeremy : Nulle part
Franck : Je ne suis définitivement pas câblé pour plaire aux plus grand nombre …
Nicolas : Pas très loin
Yann : à l’asile, probablement.
Un dernier mot ?
Jeremy : « Zythum », Larousse 2017
Franck : Vivement ...
Nicolas : J’ai peur de n’avoir aucune chance pour Miss France mais j’ai aimé imaginer mon élection donc je dirai simplement « merci ».
Yann : Encore.
Assez parlé, place au son. Enjoy!!