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rock français

  • Philippe Pascal, mort d'un Marquis

    La sale news vient de tomber. Je ne suis que tristesse. 2 ans pile après le concert de reformation à Rennes, après une tournée mythique, en plein enregistrement d'un nouvel album, Philippe s'en va. 

    Marquis de Sade, c'est un groupe qui a contribué largement à mon éducation musicale, j'avais 15 ans quand j'ai découvert leur univers sombre et sophistiqué. J'ai suivi l'aventure Marc Seberg. J'ai vu Philipe sur scène, heureux de se confronter à nouveau à un public, certes grisonnant, mais qui avait attendu des années ce retour pour enfin voir live un groupe culte de chez culte.

    Rien à ajouter. Toutes mes pensées vont à Frank, Thierry et Éric, les 3 autres Marquis. À son entourage proche. Et à nous, les vieux jeunes gens modernes qu'il laisse un peu orphelins.

    (Photo: ©️ Antoine Dubuquoy - Juillet 2018, Les Vieilles Charrues, Carhaix)

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  • Interview Express : Volutes

    Volutes se définit comme un groupe de rock français engagé dans une démarche citoyenne. Volutes, c'est 3 musiciens passionnés, 3 citoyens aussi qui souhaitent, à leur modeste échelle, conter une époque sombre et pourtant remplie d’espoir et de solutions alternatives et modernes.

    Leurs chansons entremêlent sonorités rock nappées d'un spleen porté par le blues, des teintes de punk rageux et de groove hip hop, le tout ficelé par la précision du métal. Carrément. 

    Se distillent alors les luttes, opinions, engagements, coups de gueules, "mises au poings" et autres envolées politiconiriques, partageant avec son public, réflexions et satires d'une époque tourmentée.

    Au-delà du discours, au-delà du dossier de presse, j'ai souhaité en savoir plus en infligeant à PH (batterie), Matthieu (basse) et Christophe (chant) les 20 questions de l'interview express.

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  • Matmatah remet la ouache

    matmatah, live, rock, rock françaisDe Matmatah, je retiens l'ambiance des bals populaires insulaires (ceux qui savent comprendront), où l'on danse en se tenant par le petit doigt en braillant les paroles des Moutons ou celles de l'Apologie. Un pétard ou un Ricard... On n'était pas toujours très clairs. Entre morceaux de musette ou de tubes de l'été aux chorégraphies aussi improbables que détestables. J'avais un peu mis de côté ces rocker Bretons, même si ces mots "Mets la ouache Fañch!" résonnent encore. Et que je les réécoute à fond, de préférence seul en voiture, à la limite de l'excès de vitesse. Et pas uniquement entre Best et Carhaix... Plus crédibles que Manau quand même, surtout, quand tu as réécouté la version de Tri Martolod par Alan Stivell. Nom d'un kouign amann! Pas aussi décapants que les Ramoneurs de Menhirs quand même. 

    Rock, grosses guitares, gros son. Bref résumé de l'album live "You're here, now what?" qui sort en fin de semaine, captation d'un concert donné à Nantes en 2017. Qualité France, bien produit, bien rock. Hors du temps. Les jeunes écoutent du areunbi, du hip hop autotuné. Viré-je vieux con? Je me réfugierai derrière la formule "A chacun son sale goût" pour ne pas porter de jugement péremptoire sur la musique qui plait et qui se vend par palettes ou par gigaoctets...

    Le rock en France a toujours eu du mal à se positionner. Il a son public. Ses artistes culte. Ses chapelles. Qui ne se fréquentent pas trop. 

    Mais Matmatah dans tout ça? Un premier album, pierre angulaire. Une carrière. Un hiatus. Un retour. Et le plaisir de redécouvrir un groupe puissant. 

    Matmatah "You're here, now what" - dans les bacs et sur les plateformes de streaming le 24 mai 2019

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  • Johnny

    johnny hallyday,johnny,rock français,variétéJohnny... L'homme aux 100 millions d'albums. L'éternelle "Idole des Jeunes". Le rocker. Les hommages fusent. Johnny croule sous les fleurs. Ze French Elvis osent même certains médias étrangers. Respect. 

    Au risque de casser l'ambiance, je me demande quand même si Johnny n'a pas contribué à tuer le rock français. A force de n'en être médiatiquement parlant que son seul représentant. Qui remplissait les stades, certes. Et qui faisait appel à des pointures de la 6 cordes, que ce soient Nono Krief ou Yarol Poupaud. Ou Mick Jones (celui de Foreigner, pas celui de Clash). L'odeur du rock'n'roll, le goût peut-être. Mais était-ce vraiment du rock'n'roll? Ou la calcification éternelle du rock français.

    A ses débuts, Johnny est le rock. Comme Eddy. Ou Dick. Les fans cassent les sièges. C'est le bordel Place de la Nation. Le rock est dangereux. Les rockers sont dangereux dans la France du début des années 60. Johnny devient l'idole des jeunes, la mascotte de salut les Copains. Le rock devient yéyé. les tubes anglo-saxons sont adaptés aux frêles oreilles franchouillardes. Le rock devient variété. Il y aura deux mondes, celui de la variété et celui de la pop music. dans le monde anglo-saxon, la pop est musique populaire. Pas certain que le terme variété existe. Johnny va cohabiter avec Sylvie, Joe Dassin, Clo Clo, Michel Delpech, Michel Sardou. La chanson française. Où est le rock?

    Il n'y a pas de rock français. Ou si peu.

    Il y a des groupes pourtant, il y a des scènes locales. Il y a Le Havre, Rouen, Rennes, Lyon. Des groupes vont émerger. Ils resteront confinés, comme Johnny au périmètre national. La France n'exporte pas son rock, la Perfide Albion ricane. Elle qui a su envahir le berceau du rock, l'Amérique. 

    Les groupes français (ceux qui font du rock) ont-ils une dette envers Johnny? Rien n'est moins sûr. Il suffit de parcourir la liste des invités à l'album hommage "On a tous quelques chose de Johnny" : Louane, Kendji Girac, Calogero, Patrick Bruel, Florent Pagny, Slimane, Amel Bent... De la variété proprette et inoffensive. Certes il y a FFF (parce que Yarol) et Gaetan Roussel (pas très rock). Et Biolay. Mais pas un seul rocker pur et dur. Ils auraient pu inviter Gojira, ça aurait eu de la gueule.

    J'ai beau fouiner, je n'ai aucun album de Johnny dans ma discothèque, que ce soit en CD ou en vinyle. Je n'ai pas été Johnny. Tant qu'à faire, je préférais Eddy. Plus incisif côté écriture. 

    Reconnaissons un mérite à Johnny, celui d'avoir fait monter sur scène en première partie, un jeune guitariste américain, Jimi Hendrix. Mais c'était il y a 50 ans. 

    On va avoir du Johnny jusqu'à plus soif. Des matinales, des émissions spéciales, des nécros préparées depuis des mois et juste décongelées. Les Fatals Picards nous avaient prévenus à l'avance, on sera tous un petit peu tristes, on sera tous un petit peu belges, le jour de la mort de Johnny.


     

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