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football

  • Euro 2016 : je me fous du foot

    A cette minute, à ce  moment précis où je tape sur mon clavier ces mots, oui, c'est indéniable, je me tape de l'Euro 2016. Comme de ma première gamelle en vélo. Rien  cirer, à caguer, à secouer, à carrer. Je m'en tamponne le coquillard. Je sature déjà à l'idée que ça va durer un mois et qu'on va enquiller direct avec le Tour de France  et les JO de Rio. Non pas que je n'aime pas le sport... quoique... Non. Je conçois que l'on puisse se passionner pour des exploits physiques, commis plus ou moins sous l'influence de quelques substances euphorisantes pas vraiment autorisées par la faculté, mais néanmoins connues d'icelle. L'esprit de compète, le citius altius fortius, l'important c'est de participer, la grande communion solennelle, les valeurs du sport, bref, le bla bla qui va nous être déversé dans les esgourdes en mode multicanal, multimédia, multibullshit me fatigue déjà à l'avance. Pas tant pour le fait du spectacle sportif, que du décret voire du quasi-oukase qui impose de se  passionner pour la grande fête du sport. Et de soutenir les Bleus... La fête obligatoire. 

    Quel bonheur insoutenable.

    Mais il est vrai que "ça va mieux"... Reprenons en choeur, frères  et soeurs: "ça va mieux!". Ca doit déjà aller mieux rien qu'en le disant. Un peu sur le mode des moulins à prières. "Ca va mieux", c'est le nouveau "Om Mani Padme Om", ou le "Hare Krishna, Hare Rama, Hare Hare"... Ca va mieux... 

    Tenez, rien que jeudi soir, le grand pestacle d'ouverture de l'Euro 2016 avec Louane Bélier (Waouh!), Slimane (Qui est-ce?), Amir-j'ai-fini-6ème-à-l'Eurovision, Kendji Girac (qui vend des milliers de skeuds), Florent Pagny (et sa liberté de pensée), David Guetta (l'homme qui joue de la musique sans les mains)... Et Alexandra Sublet en mode "on est contents, on est avec les Bleus, ça va être top bien, on s'amuse piske ça va mieux" sous amphétamines. On ne m'ôtera pas de l'idée que même Metallica jouant The Star Spangled Banner en ouverture d'un match des Giants de San Francisco a plus de gueule que ce pauvre panel de chanteurs qui cartonnent en tête de gondole chez Carrefour et Leclerc... A  chacun son sale goût. 

    Je passe sur le cérémonie d'ouverture du match d'ouverture... Note créative : zéro. Note artistique : zéro. French cancan, Edit Piaf... 100% cliché. Sans oublier David Guetta et sa clé usb. Bref, je repense au show de Danny Boyle pour les JO de Londres, et je pleure (enfin presque). Gros malaise.

    Je passe sur le match d'ouverture ennuyeux, certes gagné... Aaaah , les larmes de Payet. Je dois dire que je m'étais un peu assoupi. Pas certain d'avoir vu le but sinon en replay. Mais le rosé était bon et la  pizza aussi. 

    Le lendemain, le russe en découd avec l'anglais, sur le Vieux Port. Les valeurs du foot, l'amitié entre les peuples, bref, le bullshit des zélateurs de la chose sportive en prend un coup. J'émets quelques ricanements. Et suis tenté par quelque raccourcis douteux....  Je m'abstiens. pas de vanne, pas d'amalgame. Rien qui puisse choquer tous ceux qui sont convaincus de l'intelligence du bon supporter de foot (le distinguo entre bon supporter et mauvais supporter est aussi subtil que celui qui sépare le bon chasseur du mauvais chasseur sorti d'un vieux sketch des Inconnus...) qui me conforterait dans l'impression originale qui me fait fuir la chose footballistique depuis un paquet d'années... Autant dire que je ne vais pas traîner mes Converse dans les "fanzones" et suggère la création d'"I don't give a fuck zones" pour les irrécupérables... Je devrais déposer le concept. J'ai choisi une dénomination anglophone pour viser large.

    Pour finir (quand même) sur une note joyeuse, et sur une contradiction, je finirai probablement (quand même) par faire le footix de base si jamais l'équipe de France fait le show. Ca sera toujours une occasion de boire des coups entre potes. Ne m'en demandez pas plus. Et ne cherchez pas à m'offrir une place pour un concert de David Guetta. Même en carré or super VIP.

     

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  • Bloc-note express N°160

    france-brésil, les bleus, stade de franceLa semaine passée fut sportive. J'en entends qui rient sous cape. Aller au Stade de France supporter l'équipe éponyme, n'est point sport pratiquer. Certes. Mais la FFF avait bien fait les choses. Un joli drapeau bleu-blanc-rouge sur chaque siège, à agiter à l'injonction du chauffeur de stade. La Marseillaise bramée en choeur. Qu'il est doux de brâmer en choeur. Encore un truc qui me colle des frissons le long de l'échine. C'est viril, martial. Et on les a eus les Brésiliens. D'ailleurs les quatre baltringues surexcités du rang de devant l'ont moins ramené, une fois que leur équipe eût encaissé le but de Benzema. Non, mais. Imaginez la scène, notre héros, ci-devant auteur de ses lignes et ses deux potos (Merci à mon camarade S. pour son invitation à cette grand messe!), coincés entre une rangée de Brésiliens sous speed, et une classe de gamines de 6ème fort en voix... Bref, nous en ressortîmes plus sourds qu'après un concert de Motörhead la tête dans les baffles... A part ça, nous pratiquâmes la Ola avec grâce.

    Sport toujours, affutage en règle pour affronter les descentes alpines. Séances de Power Plate spéciales "préparation des pattes postérieures". On ne rigole pas. 

    Sport encore, rugby, option allongé dans le canapé, une Corona au bout de la patte antérieure droite. Supériorité de l'humain sur le singe et le chat: le pouce opposable, qui permet de manipuler la télécommande, tenir un drapeau et  boire une mousse en commentant d'un ton docte les choix stratégiques de Marc Lièvremont. On a gagné sur le fil. Les Irlandais sont renvoyés dans les champs de trèfles de la verte Eirin. Va falloir être un peu plus précis face aux sournois Rosbifs dans deux semaines, les gars.

    Tout ce sport... true grit, joel & ethan coen, jeff bridges

    A part ça, vu True Grit, le nouveau film des Coen Brothers. Western très classique, qui n'a pas le charme pervers de No Country For Old Men, ou l'humour noirissime de Fargo. Ma fille N°3, 11 ans a aimé. C'est dire si le film n'est pas gore... Aimable divertissement old school.

    Bande-son: Anna Calvi, toujours. 

    Enjoy!

     

     

     

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  • Spécial Afrique du Sud

    A déguster avant le match d'ouverture... icitte.

     

     

    Enjoy! Ube nenjabulo!

     

     

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  • Panini, la madeleine du fan de foot

    200px-FIFA_World_Cup_1974_-_emblem.svg.pngEn 1974, j'ai dix ans. Je suis en CM2, dans la classe de Monsieur T. Un grand amateur de foot, Monsieur T. D'ailleurs le foot est la seule activité sportive pratiquée, cette année-la. Année de Coupe du Monde qui plus est. Problème, je ne connais rien au foot, je ne regarde pas le foot, mes parents ne s'intéressent pas au foot, non plus. Dissonance totale. Et pourtant, je mes convainc de m'acheter les chaussures à crampons ad-hoc, lesquelles n'améliorent en rien mes performances. Un camarade admire les shoes, tout en me faisant remarquer qu'il est dommage que je ne sache pas jour. Car je ne sais pas jouer. Et les rares fois où le ballon se dirige vers moi, je me précipite pour le fuir. Mais, conformisme de l'enfance, j'adhère à la chose footballistique. Arrive la Coupe du Monde. Match d'ouverture. Il me semble vaguement que le Brésil joue. Tout est vague. Et pourtant, j'ai fait l'acquisition de l'album Panini. Un véritable grimoire des sciences occultes. Des inconnus. Moi, j'ai vaguement entendu parler de Pelé. J'achète les pochettes bourrées de vignettes en double. J'ai plein de Cruyff, de Beckenbauer, d'Eusebio... Le machin reste plein de trous. Je ne pratique pas l'échange.

     

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    2010, je passe devant un Virgin Megastore. Sur un présentoir, entre A Nous Paris et le magazine de la marque, je tombe sur l'album Panini. Il n'a pas changé. Mon savoir footballistique s'est un peu étoffé, même si contrairement à certains, je suis toujours incapable de donner la liste des joueurs de l'équipe de Troyes engagés dans le championnat de France 1973... Je regarde des matchs. Pendant les phases finales de Coupe du Monde ou de l'Euro, quand la France joue, grosso-modo tous les 2 ans. Occasion de boire des coups entre amis. J'ai pris l'album, je ne le remplirai pas, j'ai passé l'âge. Mes filles non plus ne le rempliront pas. C'est étonnant de voir qu'à l'heure d'Internet, des jeux vidéos, des Gameboy, de Pro Evolution Soccer, des Pokemon et de Farmville, un truc tout simple basé sur de l'échange de vignettes auto-collantes perdure. C'est chouette l'enfance, non?

     

    Enjoy!

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