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concert

  • Les Hyènes sont lâchées

    Putain ce que c’était bon! Le genre de cri qui sort du coeur, des tripes, le truc totalement instinctif et animal. Quand une frustration vient de s’effacer. Petit miracle. À la limite de l’orgasme. Ouaip. N’ayons pas peur des mots. Plus de 6 mois sans concerts!!!! Évidemment, comme dans l’histoire du mec qui jouait du piano debout, c’est peut-être un détail pour vous... Mais un détail qui a son importance, quand tu es privé de ce qui te fait kiffer et a fini par faire partie intégrante de ton mode de vie.

    De la musique avant toute chose. Et pas uniquement sur vinyle ou sous forme de bits. Non. Quelque chose qui se passe à quelques mètres de toi. À une distance suffisante pour ressentir dans sa chair les vibrations, celles émises par l’artiste, celles du public. Certes, le masque et la station assise pour respecter les consignes des hommes en gris qui tentent mettre un peu d'ordre dans le bordel ambiant en articulant lentement, car, ramollis du bulbe et un peu non-comprenants nous sommes (foules sentimentales un peu connes, pas vraiment premiers de cordée, un peu trop dans le flux de la vraie vie)... les consignes, donc, sont... une petite contrainte qui finit par nous ronger tranquillement… Et si l'autre était l'ennemi? Un peu comme dans les films de zombies. Cela dit, vu l’exiguïté du lieu, pas de risque de wall of death!

    Le temps d’enquiller quelques bières (Pietra en version IPA, ceci n’est pas de la pub, juste un conseil d’ami). The Hyènes s’installent sur scène. Occupation de l’espace optimisée. Respect des règles de distanciation physique. Tout est sous contrôle. Et c’est parti. Une heure de show, le groupe aligne les titres de son nouvel album (sortie de 16 octobre). L’énergie est là, le show quasiment unplugged. Accrocheur. Ayant écouté l’album, Verdure, en avant-première (Lucky me!) je me surprends à chantonner. Sur certains titres, Vincent Bosler (guitare + voix) a des accents de Bashung. Il y a carrément pire comme référence. Une dizaine de titres et pour finir une cover de Bowie, Heroes Ouais, we could be heroes, just for one day.

    Allez, faut rentrer. On se caille, l’été s’est enfui. Sûrement dès l’écoute des mesures ministérielles.

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  • Pony Pony Run Run à la Maro

    Je ne suis pas certain d'avoir déjà chroniqué Pony Pony Run Run icitte. On ne peut pas être partout. Ca c'est l'excuse poisseuse, paresseuse, du type qui n'a pas envie de se plonger dans les archives... Et quand bien même. Sur le fond, est-ce important, hein? Hier soir, face à la scène de la Maroquinerie, je me faisais la réflexion, pas si anodine, que je n'avais pas mis les pieds dans une salle de concert depuis facilement plusieurs mois. Peut-être même depuis fin septembre et le pot de départ de Fauve. Trop de taf, trop de tout, pas d'envies. Et puis le 13 novembre. Funeste. Moche. Insoutenable. Bref...

    Je découvre un nouveau titre de Pony Pony Run Run, il y a quelques semaines, un truc léger, un truc enjoué, un truc qui met un peu de lumière dans l'époque, l'air du temps étant fondamentalement anxiogène. Courbe du chômage, terreur à tous les étages, déchéance de nationalité, Johnny place de la République, Bowie qui tire sa révérence, Copé et Sarko qui se lancent en littérature, etc. L'horreur, l'horreur, comme le disait si justement avec un zeste de fatalisme, le bon Colonel Kurtz. Alors, un morceau qui s'intitule Alright, ne peut qu'être prometteur, et ouvrir de nouveaux horizons. Un truc à se réouvrir les chakras. Ca change. 

    Se retrouver dans une salle de concert, écouter du gros son, un bon groove, une rythmique impeccable, des guitares légères, des sons synthétiques moelleux, que demander de plus? Pony Pony Run Run revient. Dans la joie. Avec ce qu'il faut de fraicheur, d'enthousiasme pour laisser son corps fatigué vibrer, pour danser sur place d'un pied sur l'autre en un mouvement aussi gracieux qu'une légère surcharge pondérale le permet (autodérision hivernale post-fêtes de fin d'année). Bref, je shake mon booty, avec pudeur. Je sens la vibe, c'est magnifaïk, darling. Le public exulte. Moi z'aussi. 

    Le nouvel album du groupe sort en mars, ils reviennent sur scène au printemps, il y a de la tournée dans l'air. C'est cool, c'est bon, on en redemande. Dehors, le monde extérieur retourne au Moyen Age. On voile les statues, on s'offusque d'un sein dénudé, on vire le vin de table pour les mollahs ne point chokay. Ici on virevolte, on s'accorde ces minutes de fun, de plaisir, de danse, on boit une bière, on laisse le bon temps rouler. C'est bon. Et Pony Pony Run Run y est pour beaucoup ce soir. Merci les gars.

    J'émerge des profondeurs de la Maro, one more for the road, scooter dans le froid, les rues de Paname sont presque vides, passage devant le Bataclan, c'était sur le chemin, petit choc nocturne, coucher.

    Pony Pony Run Run, nouvel album "Voyage, voyage", dans les bacs le 4 mars 

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  • Louis Bertignac au Bus Palladium

    Bus Palladium. LE Bus, mythique. Bondé. Blindé. Bière. Au fait, les barmen du Bus, le coup du citron dans le goulot de la bouteille de Déspé c'est louable, voire sympathique, mais faudrait voir à voir moins grand... Parce que pour le coller au fond de la bouteille sans s'imbiber de bière... Mais j'dis ça... De toutes façons j'attends Louis. Avec l'oncle Tof, mon beauf'. Un tout petit peu plus jeune que Louis. Bref, on est des vieux. Mais on n'est pas seuls dans la salle. Pas d'ados boutonneux glapissants, ils sont déjà couchés. On est entre adultes consentants. On va écouter du rock. Louis l'a dit. Pas du areunbi mollasson.

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    Il débarque sur scène avec un batteur et un bassiste, formule power trio, Gibson en bandoulière. La fameuse Gibson (voir épisode précédent).
    Et c'est parti, 22m2 speedé. Louis est en forme, il déconne entre deux morceaux, est désolé de ne devoir jouer que de nouveaux morceaux mais demande à un public conquis de faire comme s'il les connaissait et de hurler sa joie de les entendre dès qu'il en énonce le titre... Et ça marche. Du rock, du solo de guitare, les versions de l'album entendues lundi soir sont retaillées  pour la scène, dopées au Guronsan, aux vitamines C, aux amphètes. Louis joue avec les dents, avec bottleneck, le guitar hero au top de sa forme, souriant, suant, content d'être là. On constate de visu ce qu'il énonçait: le plaisir d'être sur scène, un boulot presque comme un autre, la jubilation en plus. 
    Petit break, Cendrillon. Première incursion dans le répertoire de Téléphone. Je chante en choeur. J'ai 18 ans. A nouveau. Cendrillon fait une incursion dans So Lonely. Extase. Retour à Grizzly, le nouvel opus. Les fans rugissent.
    Louis joue avec les dents, fait glisser son bottleneck sur le manche de la guitare, alterne les effets, jubile, en transe. Se marre, meuble les silences entre les morceaux, déconne avec un magnifique sens de l'auto-dérision, fume une clope. Bloody Mary Tabasco, Costards Tzigane et Grizzly... Les nouveaux titresOn sent une vraie complicité avec ses deux musiciens, bassiste et batteur. Des djeunz. L'album défile. Puissant. Bercé par quelque moments acoustiques. Fin de première partie, le goupe s'éclipse quelques minutes, revient sur scène, embraye. Séquence Téléphone. New York Avec Toi. J'ai à nouveau 20 ans... C'est vraiment toi. Rooooh! Jubilation extrême. Et pourtant, j'avais décroché de Téléphone. Parce que trop mainstream, quand j'étais en pleine période post-punk/new wave... Et pourtant, je me remémore les hymnes. J'ai 15 ans. Le public aussi. Sauf ceux qui n'étaient pas nés à l'époque. Ils ne peuvent pas savoir. Ca c'est vraiment toi, avec des citations de Satisfaction, le riff des Stones placé au coeur du morceau, digression et pur plaisir. Deuxième rappel. Le public ne partira pas. C'est bon le pur rock'n'roll. La tête dans les baffles.
    Sortie de scène, fin du concert. Généreux.
    J'ai la banane, je ne suis pas le seul.
    Enjoy!

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  • Les Cowboys Fringants au Zénith

    cowboys.jpgHénaurme, flamboyant, grandiose, géant, top, parfait, généreux, incroyable, pêchu, mortel grave, scotchant, bluffant, etc... Pour résumer en quelques mots le concert des Cowboys Fringants hier soir au Zénith de Paris. Un cris' de show! Pas de la maaarde! Du fun absolu. Presque 3 heures, intenses. Un public debout, battant des mains, reprenant les refrains en choeur. Québécois pour la soirée. Karl Tremblay et son gang nous ont mis à genoux.

    Comment définir la musique des Cowboys? Un mélange de folk et de country. Des airs populaires, un vioon qui entraîne, une bonne humeur, et une énergie dévastatrices. On chante, on connaît toutes les paroles, on part pour un voyage sur l'autre rive de l'Atlantique, où on dit char, on on jase, où part se ne se voit pas pendant un couple d'années... Si c'est ça l'Québec moderne... On pourfend les politiciens cyniques. On prend sincèrement la défense de la planète, on imagine l'apocalypse d'un monde qui n'aura vécu que pour le fric et le profit. On part la tête haute. On résiste. On s'en sort, tant qu'il y aura de l'amour, de l'air pur, un toit et quatre murs. Bref, c'est la marde, on a perdu sa job, mais on ne va pas se laisser abattre. Des messages simples et forts. Sans démagogie.

    4 rappels... Généreux. Pas la ballade jouée vite fait en acoustique avant de s'engouffrer dans le bus pour reprendre la route. Des rappels alternant incontournables tubes inoxydables dopés aux amphètes, morceaux sensibles. Marie-Annick Lépine, multi-instrumentiste surdouée, accordéon, mandoline, clavier, et surtout violon donne la touche country. Mène la danse. Multi-instrumentiste comme Régine Chassagne d'Arcade Fire. Deux univers musicaux différents et pourtant, le meilleur de ce que le Canada a offert au rock ces dernières années.

    Un grand moment qu'on aurait aimé voir se prolonger encore des heures entières. Jusqu'à épuisement.

    Enjoy!

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