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pink floyd

  • Semaines rock'n'roll

    Le weekend s'était déroulé sans anicroche. Le bipède s'était collé de la peinture jusqu'à la racine des cheveux, le bricolage c'est un métier, monsieur. Ouais, t'as raison. Quand on improvise, on se sent un peu comme le gusse qui débarque sur une scène avec sa Mosrite pourrie à qui on demande d'occuper l'espace avant l'entrée en scène de l'artiste vedette. Tu te sens comme une poule de Loué avec un couteau modèle Rambo... Bref, ce qui compte avant tout dans le bricolage, c'est l'ambiance. Donc, Savages à fond. Ca motive. Et les pensées coquines traversent ton cerveau pendant que tu appliques de la monocouche au plafond (avec effet aspersion, c'est pas de l'eau bénite, tu finis la tronche mouchetée, c'est de toute beauté...). Yes, pensées inavouables en évoquant intérieurement le concert de Savages à la Cigale quelques jours plus tôt.

    A franchement parler, ça n'avait pas décollé toit de suite. Elles sont glaçantes les filles. Mais quand Jehnny ouvrit son petit blouson, découvrant son ventre plat et son soutif noir, la foule s'affola. Jehnny l'androgine, portée par le public chaud comme la braise. Gros son, gros show. L'amour est la réponse, don't let the fuckers get you down. Yes baby, ça chaufe jusqu'à l'incandescence, avec ces accents de Siouxsie et de Patti Smith. Bref, on quitte la Ciigale avec la banane, les esgourdes défoncées par le bordel sonique de Bo Ningen, première partie noisy nippo-londonienne des sauvageonnes. Bo Ningen qui revient sur scène et se mêle aux Savages pour un final à 3 guitares, 2 basses, 2 batteries où malgré les limiteurs de bruit, tu finis avec le crâne vrillé en attendant l'apocalypse. Bref. Goood! Pas aussi surprenant que la toute première fois sur la scène de la Route du Rock, mais bien et bon. Fort. Femme. Violent Femmes, Femme Fatale. Rooooh!

    Et quelques jours plus tard, tu repeins ton plafond, partant du principe d'Audiard comme quoi les tâches domestiques ne sont pas sans noblesse. 

    J'ai réécouté Fuzz II à fond. J'ai réécouté un live de Pink Floyd, à fond. Is there anybody out there, la version live de The Wall, celle des années 80. Dans la voiture comme il se doit. Avec ce petit je ne sais quoi un peu beauf. Mais j'étais seul dans le véhicule. Et don't let the fuckers get you down, comme me l'avait sussuré Jehnny quelques jours plus tôt.

    J'ai collé dans la platine l'EP de Guillaume Stankiewicz. J'en avais fini avec la peinture. Place au recueillement, à l'introspection. J'étais dans un mood à introspecter. Et c'était la bande-son idéale. Apaisée. Il y a du Dominique A chez le gars. Dans cette manière de poser les mots. D'une voix claire. Sans préciosité, avec élégance. Du coup, je suis allé le voir sur scène, dans un petit rade du 12ème. On a discuté. Il est monté sur la micro scène. J'ai pensé à cette chanson de Charlélie sur les pianistes d'ambiance. Stankiewicz déroulait ses chansons subtiles. Les buveurs de bière de la salle d'à côté poursuivaient leurs conversations, bonnet sur la tête, chemise à carreaux sous barbe. C'était chouette quand même (c'est surrané "chouette", je ris intérieurement). Quand le hipster assis en face de la scène , un peu vautré regarda sur son iPhone une vidéo sur YouTube ou autre avc le son, une petite envie de défonçage de tête à la batte de baseball me traversa l'esprit. Guillaume chanta une version acoustique brillante de Magnolia Forever. On se serra la main.

    Et puis j'ai rencontré Vanille. Qui va sortir un EP bientôt. Qui a sorti un clip. Une mélodie pop toute sucrée et charmante. De la pop fraiche, qui fait le même effet que voir Hinds sur scène pour la première fois. Désarmant, sans posture, sans affectation. Nature. C'est sympa, ça fait du bien. Un peu de douceur dans ce monde de brutes. On en reparlera.

    Et puis je suis tombé sur l'interview de Jesse Hughes. Et je me suis dit "quel con". Et j'ai posté quelques messages d'insultes à son endroit. Et je suis passé à autre chose. Histoire de ne pas perdre mon temps. Entre temps, il s'est excusé. Et j'ai pensé à Zappa qui avait pondu cet aphorisme, Shut up 'n play yer guitar. Et en avait fait un album. C'est vrai. Ferme la et joue de la guitare. 


    J'ai dégusté les quatre premiers épisodes de Vinyl. LA série qu'il te faut regarder quand tu aimes le wock'n'woll, son Histoire, sa petite histoire pleine de poudre, de narines défoncées, de décibels, de guitares hurlantes, de billets verts, d'A&R. Enorme. A regarder avec le son à fond. Ce que tu as pu lire dans la presse musicale, dans les livres, tout ça prend vie devant tes yeux ébahis. New York, la Factory, le Velvet, les Dolls, le Coop... Rock'n'roll, man. Que du bonheur. Avec Scorsese et Jagger à la production. 


    Et puis voila. 

    Love.

     

     

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  • Dans mon iPod ce weekend... Pink Floyd

    A long long time ago in a faraway galaxy, j'ai eu ma phase Pink Floyd. Je l'assume à 500%. Et pas uniquement parce que la réédition de l'intégrale vient de sortir. Non,j'ai un vrai affect pour ce groupe qui a accompagné mon adolescence, et dont j'ai usé les vinyles sur ma chaîne stéréo, volume à fond, basses à fond, comme il se doit. Fenêtres ouvertes l'été. On est con quand on est jeune. Mes voisins devenaient fous. Et encore, Pink Floyd, c'était soft. Parce que je suis apssé sans transition aux Sex Pistols, à Clash, à PIL, aux Stranglers... Autres sons, autres moeurs. Moins policés, plus rudes.

    Mais revenons à Pink Floyd. Wish You Were Here est un morceau court, qui surprend lors de la première écoute, coincé entre les longues plages de Shine On (You Crazy Diamond). Et puis il y a les paroles, "we're just two lost souls swimming in a fishbowl"... Jolie image.

    Voila quoi. Il y a plein d'autres morceaux du Floyd. Mais celui-ci, qui plus est chanté lors du concert de réunion improbable du Live 8 en 2005, la première et dernière fois que le groupe se retrouvait au complet sur un scène depuis le bon temps d'avant les fâcheries paranoïaques. La dernière occasion de voir Rick Wright sur scène.

    Pink Floyd - Wish You Were Here

    Enjoy!

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  • Dans mon iPod ce weekend... Pink Floyd

    Enfin presque Pink Floyd... Quelques covers un peu sacrilèges... Comme celle-ci: Luther Wright and the Wrongs interprétant Hey You façon country...

    Ou celle-ci, Wish You Were Here, par Velvet Revolver...

     

    Ou The Orb réinterprétant The Great Gig in the Sky (signalé par Mossieur Resse)

    Et pour finir, un morceau de Pink Floyd par Pink Floyd qui ne ressemble pas à du Pink Floyd... The Nile Song, une sorte de proto-hard rock... Surprenant...

     

    Enjoy!

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  • Roger Waters, The Wall et moi

    roger waters,the wall,pink floydPink Floyd. The Wall. 1979. J'ai 15 ans. Je suis fan. Et je suis juste au point de basculement, car Pink Floyd, ce n'est pas la musique de l'époque. L'époque se partage entre le disco mainstream pour les gens, et la new wave pour les gens de goût. Et moi, si je vomis le disco, je suis partagé entre ma passion adolescente pour les morceaux cosmiques de Pink Floyd, et les climats sombres des Stranglers... L'alpha et l'oméga.

    The Wall, je l'ai écouté en boucle. A fond. Toujours à fond. Grandiose, grandiloquent. Mon anglais était en devenir. J'ai fini par connaître les lyrics quasimment par coeur.

    Pink Floyd a plus ou moins splitté. J'ai moins suivi. The Final Cut aura été la dernière limite. Puis l'oubli. de quelques années. Une résurgence avec LE concert devant le Château de Versailles, en 89 ou 90, je ne sais plus bien. Des effets, de la quadriphonie, mais un Pink Floyd amputé de Roger Waters. Trou noir pendant quelques années. je passe au CD. Mes vinyles du Floyd prennent doucement la poussière. En 2001, j'achète la compilation. Echoes. Je n'adhère pas à la période Division Bells. Mon Pink Floyd c'est celui de 70 à 79.

    roger waters,the wall,pink floydEtudiant en classe prépa, je me rappelle de soirées passées à écouter The Wall en éclusant quelque alcool, entre deux colles de math.

    Les années passent.

    Je récupère l'intégrale du groupe. Réécoute Echoes, pas la compil, la face 2 de Meddle. Mon tout premier album du Floyd. Echoes, 20 minutes planantes à souhait. Kif absolu. Réécoute Us and Them The Great Gig In The Sky, Dark Side of the Moon. Toujours à fond. Entre deux morceaux de Metallica, d'Arcade Fire, de Fleet Foxes, de Neil Young, des Queens Of The Stone Age, de Johnny Cash, de Bruce Springsteen, ad lib...

    Mais venons en à Roger Waters à Bercy. Enfin.

    Un monde fou, des jeunes, des vieux, des vieux jeunes, des jeunes vieux. Des babas, des bobos, des chauves et des chevelus. Portant t-shirt Pink Floyd, comme il se doit. Sur scène, un mur ébauché. gigantesque. Un écran rond, typique de la scénographie floydienne.

    20h30. Début du show. Gros son quadriphonique, d'une grande clarté. In The Flesh. Les paroles reviennent en mémoire, spontanément. C'est l'album, note pour note. Malgré l'absence de Wright, Mason et Gilmour. Morceau de bravoure sur morceau de bravoure. Another Brick In The Wall (Part 2)... "We don't need no education! Teacher, leave the kids alone!" Cri du coeur repris par 15 000 personnes. Le mur s'anime, se couvre de projections d'images de guerre, de slogans, de graffitis. Le mur est l'élément principal du show, on assiste à sa construction progressive. Brique par brique, jusqu'à ce qu'il occulte complètement la scène, qu'il efface le groupe. Fin du premier acte. Intermède.

    Hey You marque la reprise du show. 15 000 spectateurs devant un mur. Comfortably Numb. Avec une guitare gilmourienne. Perchée au sommet.

    roger waters,the wall,pink floyd

    Dérive fascisante de Pink, le décor évolue vers une architecture façon Albert Speer. Les marteaux défilent sur le Mur. Les images-choc. Run Like Hell! Les vers qui s'infiltrent partout. Le juge obscène imaginé par Gerald Scarfe. The Trial. Le verdict: "Tear down the wall!". Et le Mur s'écroule. Fin. Retour acoustique. Ovation, salut.

    The Wall ou le spectacle total. Ce qui fascine aujourd'hui est cette nouvelle tendance des groupes et artistes à venir interpréter une oeuvre complète. Comme un musicien classique décide d'interpréter tel concerto ou symphonie. Les Queens Of The Stone Age jouant intégralement leur premier album. Echo and the Bunnyman rejouant sur scène Ocean Rain. Les Who, il y a quelques années interprétant l'intégralité de Tommy. Et Pink Floyd familier du fait, rejouant Dark Side Of The Moon.

    On se prend à rêver des Beatles jouant intégralement Sergeant Pepper en live... Un peu difficile hélas, pour cause de défection de 50% du line-up original.

    roger waters,the wall,pink floydRestent alors les tribute bands... Mais sauront-ils apporter une touche personnelle? Le public sera-t-il prêt à accepter une interprétation sortant de ce qu'il a entendu sur l'album et ne souhaitant pas en sortir?

    On a entendu des covers de morceaux devenus des standards. L'heure n'est-elle pas à la cover intégrale d'albums mythiques au risque du sacrilège? Les Flaming Lips ont tenté le coup avec bonheur avec Dark Side Of The Moon. Luther Wright and the Wrongs ont réalisé une version country-bluegrass de The Wall, plutôt réussie ("Rebuild the Wall") et assez 2nd degré...

    Des suggestions? Bat out of Hell de Meat Loaf interprété par Mike Patton et Faith No More, ou The Kills... Rumours de Fleetwood Mac par Band Of Horses... Qui dit mieux?

     

    Enjoy!

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