J'aimerais qu'on m'explique... Je n'ai pas regardé la Grande Vadrouille l'autre soir, l'ayant vu environ... euh, je ne me rappelle plus. Au terme d'un vote démocratique et familial, nous décidâmes le visionnage de Joyeux Noël, le film-qui-parait-il-est-vachement-émouvant-parce-que-Guerre-de-14-trève-fraternisation-la-paix-c'est-mieux-la-mort-ça-tue, etc.
Erreur fatale.
Au départ, une bonne idée. Au final, euh... Ach la guerre, gross malheur. Mais comment imaginer après ce Noël féérique à base de football entre les tranchées, échange chope de schnaps contre quart de pinard, et chanteurs d'opéra égarés mais qui te chantent (avec doublage désastreux) Stille Nacht au milieu des barbelés, oui, comment imaginer que la der des der a duré quatre années de plus... La faute à l'encadrement, aux Etats-Majors bellicistes peu soucieux de la qualité de vie et des conditions de travail sur le front... Sur le fond les gens y sont gentils, hein. Un peu simplets à l'image de Dany Boon qui dans cet opus nous joue le Chti bien brave mais humain, avec un grand H. Sagesse des petites gens, vanité des puissants. Ouais. Le résultat est follement démago.
J'aurais du regarder la Grande Vadrouille. Plutôt Augustin le gentil peintre amoureux de la fille du Guignol, tyrannisé par Stanislas Lefort, Big Moustache, y a pas d'hélice hélas c'est là qu'est l'os... Et quitte à s'intéresser à la grande boucherie de 14-18, autant relire Au revoir, là haut, de Pierre Lemaitre. Et quitte à se faire un bon film de Noël, autant revoir La vie est belle, LE Capra. Ou même Maman j'ai raté l'avion.
Winston Churchill et Johnny Rotten....Oooops! Quel télescopage! Deux livres en cours de lecture simultanée... Mes
jeunes années, de Winston Churchill (Editions Texto)... La carrière militaire du futur Premier Ministre anglais, au début du siècle. L'ambiance de l'Empire, les Indes, le whisky, les clubs pour gentlemen, l'odeur de la poudre... L'Empire savait mater les révoltes... La plume de Sir Winston est pleine d'humour distancié. 100% british. Génération Chaos, de Christophe Bourseiller (Denoël). Punk, new wave, 1975-1981. Un thème commun, l'Angleterre. Le grand écart absolu entre "Rule Britannia", l'Empire où le soleil ne se couche jamais... et le "No Future"... There's no future in England's dreaming comme l'a braillé Johnny Rotten. En 80 ans le Royaume était passé de l'ordre au chaos. Contraste détonnant.
Freeconomics, le nouveau brulôt de