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Musiques - Page 65

  • Tele Music, 50 ans de French Touch

    Obscur... Etrange... Cryptique... Qui sait? Un truc d'initiés en tous cas. Recevoir un pavé de 500 pages, un beau livre qui parle de musique. De musiciens. De musiciens français qui plus est, qui pendant 50 ans ont distillé leurs sons dans notre inconscient. Sans que nous en ayions conscience. Du moins le grand public. Mais ceux qui savent, eux, jubilent en silence, rient dans leur barbe de hipster. Tele Music... En toute objectivité, je n'en avais jamais entendu parler. Alors imaginez... Se retrouver devant le pavé de 500 pages, plein de textes et d'images. Encore plus impressionnant qu'un numéro de Tsugi, quand vous réalisez que 97,5% de la musique qui vous est présentée vous est totalement étrangère... En se plongeant dans l'opus, on découvre des noms familiers, Pierre Bachelet, Gabriel Yared. En écoutant la bande-son, on découvre des mélodies familières, le générique du Loto. Etonnant, non? comme l'aurait dit Monsieur Cyclopède. 

    Tele Music, librairie musicale, label, a fourni la bande-son de pubs, d'émissions de télé, a même glissé des sons dans le Top of the Pops anglais, les charts américains. Pop, électro, disco, du milieu des années 60 à nos jours, une bande de fêlés de son a oeuvré dans l'ombre. Plus ou moins. 

    "Tele Music / Une anthologie" est un hommage. Un pur ouvrage de passionnés pour passionnés. Mais pas uniquement. Il y a des découvertes, comme cette passion de Tele Music pour les bandes originales de films érotiques (tous les grands classiques des années 70 comme Exhibition). Il y a les environnements sonores d'événements historico-télévisuels, on se souvient de l'apparition du visage pixelisé du vainqueur du 10 mai 1981... sans oublier l'indicatif historique de France Info. 

    Mais Tele Music, ça s'écoute avant tout, pour mieux en apprécier la lecture. Juste pour se rendre compte que Tele Music, c'est la French Touch avant l'heure.


    "Tele Music / Une anthologie" - Editions Sforzando

     

     

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  • Belza, une blonde et son noir univers

    Il y a eu le buzz. Une chanteuse qui se met en scène et annonce haut et fort, urbi et orbi, qu'elle est prête à tout pour faire le buzz. Pour ce qui est du buzz, on a vu qu'il était d'une plus redoutable efficacité d'aller livrer une pizza dans la loge de Joey Starr. A méditer. Une vidéo marrante, un univers à part entière. Un mail reçu un jour, comme ça. Curiosité aiguisée. 

    Bref, on a discuté avec Belza, je voulais en savoir plus sur ses projets d'EP. Difficile de juger un artiste sur un seul morceau. 

    Première écoute de Chaperon Noir. Je n'adhère pas à tout, mais il y a une étrangeté, une recherche de tragique, de mystère sur fond d'intonations r'n'b. Il y a quelque chose. J'ai bien aimé deux titres, De l'Air et Miss Coco Caïne. Plus légers, plus pop. On le saura, j'aime la pop légère. 

    A suivre, et à écouter ici: Belza "Chaperon Noir"

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  • Lilimarche, chansons pop élégantes

    Fin avril. Ne te découvre pas d'un fil dit le dicton. Et il n'a pas tort. On se pèle. Winter is coming, Game Of Thrones reprend. c'est cohérent. Certes. Mais quel rapport avec Lilimarche? Aucun. Que les choses soient claires.  Comme le disait le Maître, Hunter S Thompson, le Docteur Gonzo en personne, faisons acte de subjectivité absolue. Soignons le contexte, l'environnement général. L'ambiance. Peut-être fait-il froid parce que Prince est mort. Parfois, il neige en avril... Tu le vois le lien... Certes, mais Lilimarche dans tout ça? Et quel rapport avec Prince? A priori aucun.

    Sauf que...

    Sauf que mercredi dernier j'étais au Studio des Variétés. Pour un apéro-concert. J'aime bien le concept, soit dit en passant. Showcase en tout petit comité, façon amis choisis par Montaigne et La Boétie, que des passionnés de musique, de son, de trucs indé. Bref, bonne compagnie. Pour un petit concert de Lilimarche.

    Lilimarche...

    Auteur-compositeur-interprète. 

    Elle monte sur la mini-scène, entourée d'un guitariste et d'un batteur. La voix est claire, la diction parfaite. les textes subtils, sensibles  et drôles. La présence est forte. Lilimarche est longue et mince, une silhouette entre Barbara et Françoise Hardy. Elle occupe l'espace, raconte ses histoires, ce qu'elle appelle ses chansons polaroids. Le titre de son nouvel EP est parfait, ses chansons sont de petites tranches de vie. Des instantanés, mis en scène, orchestrés joliment Et sans chichis. Lilimarche n'est pas une créature diaphane genre madonne préraphaélite, le genre de chanteuse fragile qu'on craint de voir expirer dans un murmure. Lilimarche est solide comme le rock.

    Une dizaine de titres, ses deux EP, "Au bar de l'hôtel", "Chansons Polaroids". Moment où le temps se suspend, où l'on est accroché aux mots, embarqué par les tonalités synthétiques. Des chansons pop entraînantes interprétées avec élégance.

    Fin du set, apéro. 

    En sortant du studio, je croise François, 50% du duo Eléphant. On parle de son nouvel album, plus électro.

    En sortant du studio, j'apprends que Prince est mort. 

    Dehors, il fait beau.

    Ca ne durera pas. 

    Pour écouter Lilimarche : "Chansons polaroids" nouvel EP, dans les bacs depuis le 8 avril dernier

    Enjoy!

     

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  • Prince et moi

    Encore un type qui va y aller de son anecdote personnelle, de son récit de concert, de sa larmichette, vous dites vous déjà lassé à l'avance... Et je vous comprends. Encore un RIP. Encore un billet, un articulet laudateur où l'on parera le défunt de toutes les vertus et où l'on évoquera la vide immense qu'il laisse dans un monde à la dérive, etc, etc, etc... 

    Bref, vous êtes mal. Vous avez déjà cliqué ailleurs. Vous avez raison.

    Prince, ça faisait des années que j'avais plus ou moins décroché. Plutôt plus que moins. Voila c'est dit. Ca va mieux.

    Et pourtant, si je devais retenir de Prince un seul morceau, ce serait The Cross. Ne me demandez pas pourquoi. Enfin si, demandez.

    Ca remonte aux années 80, au milieu. On échange de la salive sur Purple Rain. On se secoue épileptique sur When Doves Cry. Arrive Sign O' The Times. Un double. Avec de tout dedans. Le couteau suisse straight from Minneapolis. D'ailleurs, je suis en Suisse à cette époque. Mais ceci n'a rien à voir avec cela. The Cross, le genre de morceau qui te chope, comme ça au moment où tu t'y attends le moins. Parce qu'il commence soft. Presque timide. Black day, stormy night. Petite rengaine tranquille qui se finit en déluge de grosses guitares hyper saturées. Un son metal, punk, sauvage. Et tout à coup la jonction se fait dans mon petit monde mental entre mes racines rock et l'univers polymorphe du Kid de Minneapolis (appellation déposée, cliché journalistique trademarké). The Cross m'a hanté, pendant des  années  et aujourd'hui encore.

    Vola, c'est tout. 


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