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Musiques - Page 106

  • J'ai rencontré Partenaire Particulier

    Décembre 2011. Un jeudi. Boulogne. Nuit. J'ai rendez-vous avec Eric Fettweis, fondateur, chanteur de Partenaire Particulier, pour boire une mousse. C'est rock la bière le soir.

    Fin 1985. J'ai 21 ans, je suis en stage dans une agence de com. The Clash a annulé son concert parisien qui accompagne la sortie du mauvais Cut the Crap. Gainsbourg remonte sur scène au Casino de Paris. La new wave a bercé les années précédentes. The Cure va sortir The Head on the Door. Je suis bercé de sons synthétiques. Depeche Mode est au top. MTV existe mais on ne le sait que peu, sinon au travers des images des Enfants du Rock je suis un enfant du rock. J'ai choisi mon camp. Entre punk, synth pop vestiges de la cold wave.

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    2011. Eric a 48 ans. J'en ai 47. Nous sommes des enfants du rock, bercés aux sons d'Edith Nylon, des Comateens, de Devo. Eric a meilleure mine que Daniel Darc. Il est moins mort que Ian Curtis. Moins gros que Robert Smith. On commande des Hoegaarden. On parle musique. Et technologie. Car je suis face à un authentique geek. Le modèle qui code. L'übergeek, quoi.

    1985. J'écoute la Voix du Lézard, une station de radio indépendante qui finira par laisser la place à Skyrock. La Voix du Lézard diffuse Partenaire Particulier, Stefan Eicher, Anne Clark. Pop synthétique. J'enregistre les sons. Je fais des compiles sur cassettes. J'écoute PIL, Depeche Mode, Yazoo, The Assembly, New Order. Et toujours Marquis de Sade, sans synthés. Par fidélité à mes 15 ans. Et la radio diffuse Daho, Indochine. L'année suivante Mylène Farmer, encore mutine. Et Arnold Turboust.

    2011. Partenaire Particulier revient. Avec un album. Pas la n-ième compile surfant sur la nostalgie des golden 80s. Un vrai album. De nouveaux morceaux. Un son plus étoffé. Plus de guitares. Un son plus dur. Un son actuel. Ce son de pop synthétique qu'on entend chez Friendly Fires, chez The Bewitched Hands... A la fois vintage et moderne. Le temps des jeunes gens proprets en costard et coupes de cheveux bien dégagées sur les oreilles est loin.

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    1985-86. Ecole de commerce, soirées et alcool. Une sorte de définitions simple de la consubstantialité. J'y ai appris entre deux concepts marketing et trois notions de management et de droit, à danser potablement le rock. Avec cette élégance qu'on retrouve dans les rallyes chics où les jeunes gens de bonne extraction fricotent (concrètement le rock "essuie-glace" se caratérise par un petit temps intermédiaire qui vient saccader le mouvement... Bref, je me comprends, les initiés verront de quoi je parle). On danse en bramant en choeur "Partenaire particulier cherche partenaire particulière, débloquée pas trop timide et une bonne dose de savoir faire... Savoir fai-aireuh!"

    2011. Je raconte à ma fille de 12 ans que j'ai pris un pot avec Partenaire Particulier. Elle embraye immédiatement "Partenaire particulier, etc...". Aujourd'hui, j'en parle à quelques étudiantes, en début de cours. Elles démarrent au quart de tour... "Partenaire particulier..." Les kids de 12 à 24 ans connaisssent par choeur, au premier degré, ce qui est devenu un standard. On en avait parlé hier avec Eric. Après être passé à autre chose et être entré dans la vraie vie, il ne s'est rendu compte que relativement récemment de l'impact inter-générations du morceau emblématique du groupe. Alors, pourquoi revenir? Par passion. Par envie de proposer autre chose qu'un tube estampillé 80s (N°1 du Top 50 début 1986). Pari audacieux sur un marché de la musique en totale recomposition. J'ai écouté l'album, au départ avec une certaine appréhension. Peur de la nostalgie de synthés et boîtes à rythme trop vintage. J'ai monté le son. Gros son de guitares. Morceaux taillés pour le dancefloor. Textes malins. Un bon équilibre. 

    A écouter sans a priori! (sur Deezer)

    Enjoy!

      

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  • Dans mon iPod ce weekend... Judas Priest

    Quintessence du heavy metal bien bourrin et très burné des années 80, grosses guitares, imagerie à base de cuirs et clous vaguement S&M. Judas Priest. Dire que j'écoute ça tous les jours serait exagéré. Je suis retombé un peu par hasard sur cet album qui trainait dans les tréfonds de la mémoire de mon iPod... 

    Mettre le son à fond, sauter sur place en agitant la tête d'arrière en avant. Ca muscle les cervicales, pas le cerveau, on ne peut pas gagner à tous les coups.

    Judas Priest: Living after midnight

    Enjoy!

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  • Dans mon iPod ce weekend... Katerine, Francis et ses Peintres

    Avec Katerine, les plaisanteries les plus courtes devraient parfois être les moins longues. J'avoue avoir décroché pendant la première écoute de son dernier album, où hormis le coup de génie de la Banane (non mais laissez moi manger ma banane tout nu sur la plaaaaageuh), les textes sont assez pauvres et dégagent une nette impression de foutage de gueule... Mais le gars est sympathique, et les barges sympas, il convient de les encourager à poursuivre leur joyeuse entreprise de démolition des standards du bon goût musical mainstream.
    Katerine s'est associé à Francis et ses Peintres pour sortir un album hallicinant et halluciné dont l'écoute déclenche la stupeur dans mon entourage proche. Bref, y'a que moi et ma fille N°3 (12 ans) qui trouvons la chose drôle. De quoi s'agit-il? D'un triple album de reprises de standards de la variété, de la pop, de la chanson "à la manière de Katerine", à savoir voix ingénue et arrangements minimalistes... Déconstruction et déconnade pure à la clé. Pur concept qui voit se cohabiter Quand t'es dans le désert avec Il est vraiment phénoménal, Elle est d'ailleurs, Ne partons pas fâchés, Le Cimetière des éléphants ou Maman a tort. Mélange improbable de Bézu, Mylène Farmer, Pierre Vassiliu, Ottawan, Lio, Sacha Distel... Pas d'attentat notoire avec flingage de grands maîtres genre Brel ou Brassens... A noter une version parfaitement géniale de Dans ma Benz de NTM. Grand moment qui permet d'apprécier le texte. Il y a dans l'album un mélange de déconnade pure et de respect pour certains artistes. Katerine se fout du monde et le fait bien! Classieux, enfin presque.



    Enjoy!

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  • Les Cowboys Fringants s'en reviennent

    Je suis fan des Cowboys Fringants. Hyper fan. D'ailleurs, j'achète les albums des Cowboys Fringants. Pour les textes, pour la joie de vivre, pour l'envie d'aller au Québec qu'ils suscitent, pour leur fromidable présence scénique. Parce que j'aime le Québec, bien que n'y ayant passé qu'un séjour trop bref il y a déjà longtemps.

    Les Cowboys Fringants viennent de sortir un nouvel album, "Que du Vent" plein de nouvelles tounes. Un bon album plein de québecismes, de guitares grondantes et d'énergie. Les cowboys qu'on aime et qui gardent leur fraîcheur sans jamais tomber ni dans le procédé ni dans la facilité. Chroniques sociales, choses vues, fun. Moins de mordant peut-être que dans leurs tous premiers albums, mais une maturité réjouissante. Le Québec nous a donné Arcade Fire, Karkwa et les Cowboys Fringants. Que du bonheur, jeunes gens. Et surtout pour les deux derniers la démonstration de la vivacité de la langue française accommodée au gros son. Pas de vidéo en ligne actuellement, mais une double interview de deux des membres du groupe, 100% québécois de souche.

     

    Enjoy!

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