50ème Bloc-note express du lundi!!
Pour commencer, retour sur Rock en Seine... Inutile de gloser sur la défection d'Amy Winehouse... Et si on revoyait The Rose, le film de Mark Rydell... La déchéance d'une rock star, alcolo-dépressive-junkie... La compassion du public pour la choucroutée-tatouée anglaise commence à se fissurer... Une question au passage... Amy Winehouse, on y va pour la musique ou pour le plaisir malsain de la voir se vautrer sur scène? L'exposition publique de la déchéance est probablement devenue l'une des pierres angulaires de la société du spectacle...
Rock en Seine, encore... Prestation hénaurme des Raconteurs. Gros son. Grosses guitares
saturées à l'extrême. Coup de chapeau à The Streets, Mike Skinner et son groupe pour avoir sû conquérir un public venu pour Miss Crakhouse... Bain de foule final spectaculaire! Gros son! Hip hop à l'anglaise, mêlé à du R'N'B, pas ma tasse de thé en temps normal. Rythmique plombée, beats façon pluie d'enclumes... Du lourd! Pas de frustration!
A part ça... parlons de Guns'n'Roses... Alors que la date de sortie de Chinese Democracy, la nouvel album d'un combo dont ne subsiste de la formation originale que le psychopathe-chanteur, Axl Rose est nimbée d'un flou total, quelques morceaux traînent sur le web... A la première écoute... bonne impression et morceaux pas inintéressant de la part d'une franchise dont on n'attend objectivement plus rien... Une question au passage: comment l'ensemble sera-t-il ficelé? Les pièces du puzzle sont hétérogènes. Axl chante toujours comme le goret qui vient de réaliser que l'égorgement est proche... Hard rock, grosses guitares, claviers, machines... Y'a un peu de tout...
Côté lectures d'été, Gomorra, de Roberto Saviano (Gallimard), une plongée hallucinée et hallucinante dans la crade
réalité d'une Italie gangrenée par la Camorra. Le Parfum d'Adam, de Jean-Christophe Rufin (Folio), thriller à l'écriture fluide, découverte des thèses disjonctée de l'écologie radicale... Flippant. Winterkill, Détonations rapprochées, Sanglants trophées, de CJ Box (Seuil), polar en plein coeur du Wyoming... Connelly nous a habitués au polar urbain. CJ Box nous fait visiter l'Amérique profonde, ses rednecks, ses milices d'extrême droite, ses porteurs de flingues et chasseurs de wapitis... Code 10, de Donald Harstad (Seuil), toujours du polar américain... en plein plouc-land. Prenant. Quelle Famille! de Tom Sharpe (10:18), la quintessence de l'humour anglais. Féroce!
Côté consommation de médias... Bilan personnel morne pour la presse... Achat de Libé, deux fois en un mois. Achat de Voici, plus régulièrement... Lecture très régulière des sites du Monde, du Figaro, de Libé, de 20 Minutes, sur l'écran de l'iPhone. Chacun ayant travaillé son ergonomie de façon a être d'une utilisabilité maximale.
Voila pour l'essentiel...
Enjoy!
Esprit libéré et changement... Gros changement. L'auteur de ces lignes quitte l'univers de la presse qui l'a hébergé pendant 20 belles années. 20 ans...
Concert électrique de
groupe de rock dur, électrique, métallique, brutal et mélodique. Alliant énergie et attitude. De moins de trente ans. Qui y croient. Qui ont raison d'y croire. Premier album, In Loving Memory of a Dead Rock Band, disponible à la
Dévoré le dossier que
Ecouté le dernier album de
... Carla B... Parlons-en en toute indépendance... Casse-tête pour les médias. Casse-tête inédit... Ne pas en parler... Ca frise le parti-pris idéologique. En parler... Et entrer dans le storytelling présidentiel... En parler en mal... Ca sent le biais idéologique. En parler en bien... Le Figaro l'a fait. Elle aussi. Le jour où ces gens seront catalogués gens de goût n'est pas encore arrivé... Et le lectorat de vieillards chenus du quotidien de la maison Dassault s'y connait autant en musique que Philippe Manoeuvre en point de croix... L'album de Carla, écouté jusqu'à la troisième toune, est comme ces vins prétentieux... Attaque puissante, prometteuse. Voix un peu rauque. Jolie guitare... On y croit... Jusqu'à que se révèle le vide. L'absence totale de longueur en bouche. Pas nul, mais sans intérêt. Exit.
Blog en sommeil pendant plusieurs jours. Avec l'envie d'arrêter. Saturation. Pas envie d'écrire. Pas envie d'exprimer l'intime. Tout d'abord digérer... l'idée que la blogosphère a muté. On est tenté par le déni, puis on accepte l'évidence. La blogosphère est arrivée à maturité. Elle a explosé en niches. Elle n'est plus une mais plurielle. Au cours d'une conversation, un ami a comparé le phénomène des blogs à celui des radios libres. Libéralisation des ondes. Tout le monde fait sa radio. Citoyenne, divertissante, militante, servicielle... Certaines conquièrent une audience importante. Se développent. Doivent financer le développement. Introduisent la publicité dans leurs programmes. Fin de l'innocence. Les blogueurs sont nombreux. Les gros ont l'audience et la pub. Les petits ont le plaisir de s'exprimer. Parfois dans le désert. Fin de l'innocence. Aux débuts du phénomène, il était bon de se retrouver entre soi. Pour faire connaissance IRL. Des amitiés en sont nées. De solides inimitiés aussi. Aujourd'hui, le blogueur contemple son nombril, le trouve finalement assez beau. Et ne se mobilise que lorsque Samsung ou Nokia lui donnent l'occasion de le prendre en photo...
Ingrid Bétancourt... Objectivement, au delà de l'importance pour ses enfants de retrouver leur madre saine et sauve... on s'en fout d'Ingrid Bétancourt. Un symbole? Symbole de quoi? Une icône? Pour quelle cause? La Colombie? Qui sous nos latitudes s'intéresse à la Colombie? Ingrid... Alors que Sarkozy la jouait sotto voce, compte-tenu du non-rôle joué par la France dans la libération de l'otage franco-colombienne (objectivement, plus colombienne que franco, mais bon, on n'est pas à une approximation près), il a fallu que l'ineffable Ségolène nous gratifie de l'une de ses formules revanchardes, dignes d'une cour de récréation (niveau CE1)... La goutte deau qui met le feu aux poudres... Le degré zéro de l'attaque politicienne... Une fois de plus la démonstration qu'au niveau des élites de la Nation, le diplôme ne prouve rien... On peut peut être très con ET très bosseur, et intégrer Sciences Po, Polytechnique, etc, etc... Les années passant on pourrait se dire que l'expérience de la vie est bonifiante... Que nenni! Macache!