D'abord, du cinéma...
Ajami. Le film, vu un samedi après-midi, qui donne à réfléchir. Une plongée dans le quotidien d'Israël. Les arabes israéliens, les juifs, les arabes des territoires. Les tensions communautaires. L'incompréhension. La violence banale du quotidien. Des communautés cohabitant, sans vraiment se comprendre, séparées par les préjugés, les traditions, les clivages religieux. Un film noir qui laisse peu d'espoir quant à une stabilisation de la région.
The Ghost Writer. Autant le Scorsese m'a ennuyé au plus haut point, autant le film de Polanski est passionnant. Pour qui aime les dessous de la politique. Et n'en déplaise aux exégètes, aucune lecture à l'aune de la situation judiciaire du cinéaste. Un pur film mêlant actualité géopolitique et barbouzeries, avec un Pierce Brosnan étonnant en politicien manipulateur.
Les Chèvres du Pentagone. Grosse déconnade sur fond de parapsychologie, Guerre en Irak, black ops de l'armée américaine. George Clooney gagne, film après film, ses galons de géant incontournable. Une gueule d'acteur à l'ancienne. Pas de surjeu. Finesse et understatement.
Des lectures...
Les Miscellanées des Beatles de Gilles Verlant et Jean-Eric Perrin. Ze Baïbeul pour qui est fan des Beatles et aime les accumluations de données futiles et essentielles, indispensables pour comprendre le pourquoi du comment des 4 de Liverpool. Et peut être apporter enfin, une réponse à une question existentielle: êtes-vous plutôt Paul, John, George ou Ringo? Indispensable donc.
L'Open-space m'a tuer d'Alexandre des Isnards et Thomas Zuber. Miroir fidèle de la vie en entreprise, du culte absurde de la performance, du management moderne par la pression, de la fausse camaraderie. Un régal absolu pour ceux qui en (s'en) sont sorti!
A part ça, rien.
Enfin, presque... Ce blog a 4 ans.
Et il y a 20 ans je mettais les pieds aux Etats-Unis pour la première fois. Le genre d'impression qu'on n'oublie jamais. Un trip d'un mois, NYC, Memphis, Dallas, Salt Lake City, Rapid City, San Francisco, Los Angeles, Tucson, New Orleans, Miami, Washington DC, Buffalo... Je vous raconterai tout ça dans les jours qui viennent.
Enjoy!
de pouvoir accéder facilement à des contenus écrits, livres, journaux est séduisante. Comme par hasard,
In the Air, de Jason Reitman avec George Clooney. Un constat, la crise économique et les déboires de l'économie américaine inspirent les cinéastes. In the Air raconte une tranche de vie, celle d'un homme dont le job est d'annoncer les mauvaises nouvelles aux salariés des entreprises en difficulté. A la place des hiérarchies, très lâches tout à coup quand il s'agit de pratiquer le downsizing à la hache... Vous êtes viré mon vieux. Larmes, crises de rage, dépression. Clooney, impitoyable avec son sourire "What else?". Un film sur les voyageurs d'affaire, qui tueraient pour garder les privilèges des programmes de fidélité des compagnies aériennes. Pour y avoir goûté pendant quelques années, je comprend cette sensation. Etre accueilli comme un VIP, ne jamais être ralenti par une file d'attente. Voir le regard d'envie de ceux qui n'ont pas la carte dorée. Qui ont moins de miles. Les miles... Ryan Bingham/George Clooney, dans In the Air tente d'atteindre 10 millions de miles (notons au passage que le film offre un catalogue magnifique de placement de produits, Hertz, Hilton, American Airlines...). Son seul but dans la vie. Je me rappelle la sensation de nudité, le jour où voyageant moins j'ai été dégradé de Flying Blue Gold en Silver...
Pas fan, donc. Et pourtant, je ne sais pourquoi, j'ai écouté de bout en bout le dernier album d'Alicia Keys, et j'ai eu le faiblesse d'y prendre un certain plaisir. Allez comprendre... L'Empire State of Mind, peut-être..
JD Salinger est mort. Et l'histoire d'Holden Caulfield ne m'a jamais vraiment ému ni touché. Non vraiment L'Attrape-Coeur (The Catcher in the Rye) m'a laissé froid. Histoire de contexte peut-être. Dans l'après-guerre, la découverte de la liberté par un adolescent pouvait apporter une bouffée d'air pur et d'aventure à ses pairs coincés par le système. So what? Salinger en s'effaçant du monde a gardé son innocence. C'est sa force. Il a créé son propre mythe. Que ce serait-il passé s'il avait pondu son bouquin annuel et fait la tournée des Barnes & Nobles pour des séquences de dédicaces? Chaque nouvel opus aurait été jugé à l'aune du précédent. L'Attrape-Coeur aurait peut-être disparu dans les tréfonds de la mémoire... Qui sait?