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  • Dernière note de l'année

    Pour les bonnes résolutions on verra demain...

    En attendant, megateuf ("Party on!")! Blondie vs The Doors

    Et le must des must pour prendre la route: Wayne's World - Bohemian Rhapsody

    Enjoy!

    Catégories : Musiques Lien permanent
  • Deux femmes, deux livres

    manuel-guerilla-a-09.jpgJ'ai lu il y a déjà quelques semaines le Manuel de Guerilla à l'Usage des Femmes, écrit par Sylvie Brunel, l'ex-Madame Eric Besson. J'aimerais écrire, Sylvie Brunel tout court. Mais je ne peux, ce serait trahir l'essence du livre. D'un cas particulier, son histoire personnelle de femme bafouée, plantée, laissée sur le bord de la route, elle tente d'extrapoler et d'en titrer des leçons de vie générales à l'usage des femmes. De son aventure personnelle on s'attriste un peu. La femme quadragénaire que son époux, viscéralement infidèle plante pour une jeunette, c'est un destin que nous décrivent à longueur de pages, de colonnes te d'année les magazines féminins, rubrique témoignage. Les mecs, le dard au vent, la testostérone innondant le corps, les connexions cérébrales parasitées par les signaux venant de dessous la ceinture, sont des salauds. Postulat de base. A la limite du cliché. Dans lequel se vautre Sylvie Brunel, femme blessée. Femme blessée, mais tentant malgré tout de nous faire savoir que son ex n'est pas le Ganelon que l'on s'est empressé de voir en lui lors de sa spectaculaire conversion au Sarkozysme. Point de faiblesse fondamental du livre.Vengeance, certes, mais pas tant que ça. Parce qu'on a eu une vie commune, une histoire commune, des enfants... On n'est plus chez la féministe enragée, mais chez Harlequin. Sylvie Brunel, femme vexée mais magnanime. Et la guerilla dans tout ça? Euh...Elle n'est que dans le titre. C'est vendeur ça, coco a dû dire l'éditeur. 

    enavantroute.jpgAutre destin de femme autrement plus intéressant, car ne cherchant ni vengeance, ni réhabilitation. Un témoignage. En avant, route! d'Alix de Saint-André. Une femme quadra qui conte ses trois pélerinages à Saint Jacques de Compostelle. Je vous vois venir... Pélerinage. Ca sent le prosélytisme, le catho boy-scout suant des dessous de bras. Que nenni. C'est drôle, frais, spirituel. C'est une plongée non dans la spiritualité, mais dans une aventure humaine d'abord. Marcher vers Compostelle, se taper 1 000 kilomètres à pieds, être confronté à la faim, aux tendinites, aux intempéries. Aller à la rencontre au hasard de la route de pèlerins aux motivations variées, voeux, exploits, plaisir... La Foi est là, mais n'est pas indispensable. N'est pas le pré-requis à un chemin vers Compostelle réussi. Alix de Saint-André raconte ses trois pélerinages, tous différents, une expérience acquise au fil de la route. Il y a des emmerdeurs, des ânes, des étrangers, des "qui ont la Foi", des "qui ne l'ont pas", de tout, prêt à partager les gites d'étapes dans les effluves de chaussettes sales sur fond de ronflements. Un livre frais. Un régal.

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  • Kitano vs Rodriguez - Outrage vs Machete

    Deux films, deux réalisateurs que rien ne rapproche sinon le goût exacerbé pour la violence.

    Outrage-p2.jpgKitano Takeshi, japonais, connu aussi sous le nom de scène de Beat Takeshi. Le kid d'Asakusa, quartier populaire de Tokyo. Outrage, son dernier opus, plein de Yakuzas, de froide brutalité, de coups de feus, de morts violentes, filmées de façon presque glaciale, dépassionnée. La critique n'a pas aimé. Trop clinique, gratuit parfois. Une violence qui rappelle celle des films de Scorsese, celle qui vous met dans l'inconfortable position du voyeur impuissant. Outrage est un film âpre. Pas le meilleur de Kitano a-t-on pu lire ça et là. Peut-être s'est-on trompé sur Kitano depuis des années. Du moins en Europe. En France où il est adulé par la presse spécialisée. Elle y a vu un peut-être héritier d'un certain cinéma de qualité - la même presse qui a dénoncé Clint Eastwood comme un infâme faciste avant de le réhabiliter et de l'étouffer sous fleurs et hommages. Chez Kitano cohabitent le bouffon, animateur de jeux télévisés bas du front, et l'auteur. Ses films poétiques ne sont pas les plus intéressants. Dolls exhalait un certain ennui. Hana-bi et Sonatine, détonnaient par l'alternance de poussées de fièvre et de moment de poésie ou de farce. Outrage ne montre qu'une face de Kitano, la brutale. Peut-être la plus proche d'une réalité japonaise qui s'efface tout en influant sur le fonctionnement de la société, avec cette cohabitation permanente entre traditions séculaires et modernité. Peut-être Outrage, avec ses Yakuzas vieillissant, est-il finalement un film sur la perte des repères?

    Machete-Wallpaper-machete-14695551-1680-1050.jpgRobert Rodriguez, mexicain. Proche de Tarantino, avec cette commune passion pour le cinéma de pur divertissement. A ce titre, Machete est un pur produit à déguster sur le pouce en sachant qu'on n'y trouvera pas de réflexion profonde sur le pourquoi du comment, sur les racines du Mal ou que sais-je encore. L'approche est outrancière, filmée nerveusement. La violence est gore, mais un gore réjouissant, car ne se prenant jamais au sérieux. Pas de critique sociale, même si on la sent poindre, le film pourrait être "la revanche des Wetbacks", tant la culture chicano est citée, et exprimée comme presque consubstantielle à la culture des états du Sud des Etats-Unis partageant frontière commune avec le Mexique. Machete est un film d'hommes, et un film féministe. Les femmes manient le flingue, le couteau, féminité exacerbée, sensualité, leadership, elles ne sont pas la récompense du mâle pour le repos du guerrier. Elles règlent leurs comptes, leur vie à tombeaux ouverts, à donf'. Brutales comme des mecs. La vision des mecs chez Rodriguez est binaire, good guys vs bad guys. Le Good Guy, Danny Trejo, dans le rôle-titre a une tête de tueur. Les Bad Guys ont des bonnes têtes d'All American Boys, un peu bourrins, tellement vus dans les films et séries qu'il est réjouissant de les savoir du mauvais côté. Et que tôt ou tard dans le film, leur destin sera contrarié à coup de lames, de lattes, de battes ou de balles... Réjouissant.

    Au final, match nul, avec une petite préférence pour le film de Rodriguez, moment de détente jubilatoire.

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  • Littérature numérique

    Si j'aurais sû... comme disait P'tit Gibus dans la Guerre des Boutons (délicieux film d'Yves Robert, d'après Louis Pergaud), j'aurais pas fait exactement pareil. Mais quand on ne connait pas les arcanes de l'édition... Parce que ça a l'air simple de premier abord. On vous propose le projet. Vous adhérez, enthousiaste. Car c'est un ami qui vous sollicite pour écrire le premier ouvrage d'une collection qu'il lance, en co-édition. Ecrire un livre. Les quelques trucs dont vous rêviez ado, en plus de monter sur scène pour faire vibrer un stade en chantant "I don't wanna talk about it"... Un livre, ce truc de papier à la couverture vernie, si loin des objets numériques que vous manipulez au quotidien. Un livre, cet objet qui sent l'encre et la colle. Un objet que vous collectionnez, usez, dont vous avez le respect absolu. Un livre ça se prête, mais ça s'appelle "reviens". Un livre, on n'en casse pas la reliure. Un livre un griffonne parfois dans les marges. On note toujours la date à laquelle on l'a terminé. Pour preuve. Preuve de consommation. Pour mémoire. On en parle, on blogue.

    Le processus d'édition est lent. Très lent. Opaque, incompréhensible. Mon livre est en cours de finalisation. Soit. Près du but. Soit. J'attends. Ecole de patience.

    Parfois, je me demande si je nous n'aur(ais)ions pas dû suivre le modèle de Daniel Schneidermann, que mentionnait un chroniqueur de France Info ce matin. "Crise au Sarkozistan" vendu en ligne. Sans manifestement passer par les circuits traditionnels. Il va falloir que je creuse le sujet. En pensant déjà au deuxième voire au troisième ouvrage que j'ai en projet. Le deuxième est en cours d'élaboration. Avec un co-auteur. Je n'en dis pas plus.

    Voila. Dès que j'ai des news de mon éditeur, une date de sortie, je vous en cause icitte!

    Enjoy!

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