Ah, le 21 janvier... Sans aller comme chez les Rad-Soc du sud-ouest, déguster une tête de veau en commémoration de la décollation du citoyen Capet aka Louis le Seizième, roi de France, j'ai une pensée émue pour mon enfance versaillaise. Un p'tit gars de la lieue-ban je suis. Lieue-ban de Versailles, certes, un peu à l'ouest, certes... Mais mes humanités chez les Pères Eudistes m'ont laissé d'agréables souvenirs... Ceux du 21 janvier, où chaque année, quelque cothurne, drapé dans son imper kaki, issu des surplus de l'armée - et passant ses weekend à crapahuter avec ses copains scouts d'Europe (en chantant pour certains "Ich Hat ein Kamerad"...), arrivait en l'établissement la mine grave, un brassard noir entourant son biceps malingre. Particule au vent. Rangers aux pieds. 
Souvenirs de quelques facéties, en cette époque, où en milieu de droite conservatrice, il était plus drôle pour l'adolescent féru de punk rock, de s'affirmer de gôche. Facétie qui consista un matin, en classe de terminale, à décrocher le crucifix, et le remplacer par un portrait de Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine... trépassé lui aussi un 21 janvier... Qu'est-ce qu'on rigolait à l'époque... Ricanements sous-cape des lettrés. Visages blêmes des royalistes. Haussement d'épaule du prof d'histoire, qui en bon lecteur du Nouvel Obs goûtait la blague en son for intérieur...
Aujourd'hui, ce sera couscous, avec quelques comparses de la blogosphère. Nous lèverons nos verres à la santé de Louis-Vladimir Oulianov-Capet. Et célébrersons la fin (provisoire) de l'Histoire.
Enjoy!
Lundi dernier, Invictus en avant-première au siège de l'Unesco avenue de Suffren. Beau film de Clint Eastwood qui arrive à vous faire vibrer à l'unisson des sud-africains soutenant leur équipe pendant la Coupe du Monde 1995. Coupe du Monde dont je n'ai paradoxalement gardé que peu de souvenirs, sinon la houpette de Jonah Lomu, et l'équipe de France se faisant étriller par les sud af' sous la pluie. Mais peut-être ces souvenirs sont une reconstitution a posteriori. La victoire des français contre les All Blacks en 2007 est mieux inscrite dans ma mémoire malgré un abus de bière et une irresponsable traversée de Paris en scooter post-bellum... No comment. Cela dit, Morgan Freeman est impérial, incarnant un Mandela roublard et pétillant. Matt Damon gagne en consistance, année après année.
Bond, de Raisons d'Etat. Le film de Robert de Niro, datant de 2006. Un film dont le titre américain restitue mieux l'épaisseur du personnage principal: