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  • Mitterrand et moi, spécial 10 mai 1981

    PS, Mitterrand, 10 mai 1981Ce jour là je n'avais que 17 ans. Pas encore majeur, pas encore le droit de vote. Pas voté pour Mitterrand donc... Conscience politique assez floue, en milieu scolaire plutôt conservateur... Banlieue ouest, Versailles, je vous la fais courte. Quelques petits camarades à particule se pointant le 21 janvier, brassard noir, imper kaki. Quelques autres rêvant de casser du gauchiste une fois le bac passé. En 78, nous avions déjà vécu l'attente des résultats des législatives, la gôche devait passer. Les fonds publics devaient se tarir pour l'enseignement privé consfessionnel sous contrat. En 81, Giscard se colle dans le mur. Fête à la Bastille. Rien vu sinon la tronche grisâtre de mes potes de lycée prêts à l'apocalypse, le déferlement des Rouges. Il y en avait bien un ou deux, écharpe indienne autour du cou, qui brandissaient une rose. Et moi... qui ne savait pas trop. Mais qui au sortir de l'adolescence, grand échalas pas vraiment sportif, déjà passionné de rock et de punk, a trouvé que se la jouer gauchiste était une posture sympathique, qui collait même assez bien avec les valeurs humanistes prônées par les bons pères Eudistes...

    Pas à un paradoxe près, je défilais en 84 pour soutenir l'école libre. Lisais Libé avec une délectation particulière, en particulier le jour des "Chéries". Il y avait des radios libres. J'écoutais toujours du rock, plus que jamais, Clash, Nina Hagen. Les années ont passé. Je votais à gauche systématiquement, proche d'un centre gauche humaniste, jamais encarté, toujours méfiant par principe à l'égard des partis, organisations et appareils. En 88, j'ai voté Mitterrand. Ma première Présidentielle. On avait eu la cohabitation. "Au secours la Droite revient". Les jeunes loups du RPR, cravate au vent. Pasqua, Pandraud. Les voltigeurs motocyclistes. Kermitterrand se prenant pour Dieu. L'incroyable Jack Lang. La Fête de la Musique. Des tas de souvenirs en vrac. Les années 80, quoi.

    Depuis, il y a eu de la littérature. Des révélations. Dieu avait-il joué double jeu? Bousquet, la francisque, Mazarine et Anne Pingeot... Va comprendre. Mes années Mitterrand s'étalent de la sortie du lycée aux débuts de ma vie professionnelle. Une éternité. Depuis, j'ai filé 20 € au MoDem en 2007, 20 € à Europe Ecologie plus récemment. 50% déduits de l'impôt sur le revenu. Et je suis revenu de tout. Fin des croyances et entrée dans la maturité... ;) Mitterrand, ça a eu de la gueule quand même, même avec des ministres communistes...

    Enjoy!

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  • Bloc-note express N°170

    macarons, fauchonSamedi j'ai goûté chez Fauchon. Il y avait de la fraise. Des burgers à la fraise. Des macarons à la fraise. Des tartelettes à la fraise. Une crème légère caramel-beurre salé. Ou bien un délicat lit de crème millefeuille. Un thé glacé parfumé à la violette. Des blogueurs. Des amis. Bien agréable, un samedi estival. Une belle occasion d'entrer en un lieu devant lequel on passe souvent sans jamais vraiment s'arrêter, et qui vaut la peine d'être découvert. Le luxe accessible et comestible qui plus est...

    Avant cette expérience gustative, culte du corps matinal. Ma séance hebdomadaire de Power Plate (A inscrire dans la rubrique "ma laïfe est passionnante"), suivie d'une semi-paralysie des bras, avant-bras, biceps, triceps, pattes arrières, lombaires... Je plaisante. Ca c'était avant. Aujourd'hui, royal au bar, fingaz in ze nose, sans les mains. Idéal pour démarrer un samedi. 

    Plus tôt dans la semaine, réunion au Celsa. Une évaluation des cours dispensés dans l'année, par les étudiants. Je suis intervenu cette année en MISC sur le thème du jeu vidéo. J'aime bien ce principe de retour d'expérience. On n'a que trop rarement de feedback, sinon en discutant de façon sporadique avec les étudiants. On est en pleine logique communautaire. Dans un but d'amélioration des prochaines sessions.

    karl le globule, jmds, EFSCôté business, hé hé... Karl le Globule soutient à fond l'EFS dans la préparation de la Journée Mondiale du Don de Sang du 14 juin prochain. Le site est là, il y a plein d'infos, des FAQ, des jeux, des tchats (dont le prochain demain à 18h00), et pour les blogueurs, une buzzbox tout ce qu'il faut pour décorer leur site... Et puis Karl, il est cool, il faut le suivre sur Facebook et Twitter.

    Côté business toujours, une marque qui va buzzer... Un truc qu'MRY et Ioudgine peuvent adorer... A suivre... Je n'en dis pas plus...

     


    porsche, pompidou, copyright, le blogautoCôté business encore, un grand bravo à la maison Porsche pour ce placement de produit réussi et le buzz qui a suivi. Décidément, ils ont trouvé de super curateurs. Ils ont fait encore plus fort que Zadig & Voltaire... A part ça... DSK. Le seul homme de gauche qui va plaire aussi à droite. Pompidou (RIP 74) roulait Porsche. Giscard (RIP 81) roulait Ferrari, à l'heure du laitier, accrochage compris.

    Côté weekend, ballade au Parc Astérix avec enfants. Sympa, ensoleillé. Enfants contents. On constate que l'industrie du tatouage et du piercing fonctionne à plein régime. Que celle de la junk food aussi.

    Enjoy!

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  • Dans mon iPod ce weekend... QOTSA

    QOTSA... ou Queens Of The Stone Age. A donf' dans mon iPod/Phone/Pad. En attendant de les voir sur scène le 23 mai prochain à l'Olympia, révision générale en commençant par le classique des classiques, Feel Good Hit Of The Summer, la recette idéale de remise en forme du quidam... Je rigooooole. Pour ceusses  qui ne connaitraient pas cette pièce maîtresse de la discographie des QOTSA, rappel des lyrics:

    "Nicotine, Valium, Vicodin, Marijuana, Ecstasy and Alcohol
    Nicotine, Valium, Vicodin, Marijuana, Ecstasy and Alcohol
    Nicotine, Valium, Vicodin, Marijuana, Ecstasy and Alcohol
    Nicotine, Valium, Vicodin, Marijuana, Ecstasy and Alcohol
    C-c-c-c-c-cocaine
    C-c-c-c-c-cocaine
    C-c-cocaine
    C-c-c-c-c-cocaine"

    Un modèle pour la jeunesse... Ah ah! Comme on peut le lire dans le générique de Jackass, "Cascades réalisées par des professionnels. A ne pas faire chez soi." Au delà, de la dimension anti-pédagogique, les QOTSA balancent un groove puissant, du gros son qui déchire les oreilles et vous envoie dans la stratosphère, même à jeun... Comme quoi.

     

    Enjoy!

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  • Etre rock'n'roll en 2011

    C'est une question récurrente à laquelle répondent les lecteurs de Rock & Folk chaque mois. Qu'est-ce qu'être rock'n'roll aujourd'hui? Une question que je me pose, chaque matin, que vous vous posez peut-être. rock'n'roll
    Les sentiers de la vie rock sont aujourd'hui bien balisés. Comme l'image du Che, comme les Converse AC/DC, le teddy, le perfecto, les RayBan Wayfarer, etc. L'imagerie rock a été digérée, tout comme l'esthétique punk ou le chic hippie. Tout cohabite dans le paysage mental du citoyen lambda. Et plus rien ne fait peur. Comme le rock a pu faire peur, quand des hordes de jeunes se rassemblaient en 1960 pour un concert Place de la Nation. 
    De 1954 à 2011, quel parcours... De l'attitude rock authentique aux stéréotypes. Le phénomène du meme constaté sur Internet, est applicable IRL à l'imagerie du rock'n'roll. Depuis toujours, avec une accentuation depuis que le groupe ou l'artiste est devenu marque, déclinable en t-shirts, baskets, casquettes, ad lib. Le merchandising poussé à l'extrême place à même niveau chanteurs morts et artistes en pleine possession de leurs moyens. Mais tous, par la magie du merchandising et l'exploitation des back catalogues restent présents dans l'esprit des fans. On peut en 2011 être fan de Jimi Hendrix ou Jim Morrison quand on a 15 ans. Parce que les mythes perdurent, que l'oeuvre -musique, iconographie et lifestyle- a traversé les décennies. On peut être fan de valeurs plus éphémères, en adhérant soit à la musique, soit à l'esthétique, soit au mythe. On est loin de la rock'n'roll attitude...
    converse, rock'n'rollIl n'y a pas de message autre qu'esthétique. Un côté tribal, certes. Le code vestimentaire permet de s'intégrer dans le groupe. D'affirmer son nouveau conformisme. Le bobo porte des Converse à 40 ans passés. Mea culpa.
    Que reste-t-il de la vraie rock'n'roll attitude? Quelques vieux rockers comme Lemmy, Keith ou Iggy. Plus ou moins rangés, mais dont la longévité physique serait la preuve du pacte faustien des vrais rockers avec celui dont on ne doit pas prononcer le nom, là bas au crossroad... Sympathy for the devil, lust for life, ou pour citer Neil Young: It's better to burn out than to fade away. 
    Qu'est ce qui marche aujourd'hui? Thom Yorke ne défonce pas les chambres d'hôtel. Il boit une gorgée de thé pour faire glisser ses cachets de Xanax. Chris Martin couche ses enfants, embrasse Gwyneth sur le front, promène son labrador, puis s'endort vers 22h00 du sommeil du juste. Une dure journée de labeur au studio l'attend le lendemain. Et ça remplit les stades... Côté rock'n'roll attitude on repassera... L'ennui suinte par chaque pore de peau. Les frères Gallagher ont bien essayé de reprendre le flambeau. Ils avaient l'attitude, manquait la musique, un truc un peu révolutionnaire qui change le monde.
    alice cooper, rock'n'roll
    Dans les salles de concert, législation oblige, on ne fume plus. Dans les salles de concert, on boit de la bière sans alcool, dans un gobelet en plastique. On te pique le bouchon de ta bouteille d'eau. On te file des bouchons d'oreille. Il ne se passe rien de dangereux. Même dans les festivals où l'on va en famille pour une émotion artistique, mêlant réminiscence d'une époque révolue et réelle expérience collective. Le pogo dévastateur et bon enfant du concert d'Offspring lors de Rock en Seine 2009, entre aspersions de bière le nuage de poussière, a réveillé en moi le punk enfoui!
    Qu'est-ce qu'être rock? Pas ce que tente de nous faire croire M6 dans X Factor, où des boys bands médiocres lookés comme des rockers syncrétiques se trémoussent sur des "chorés"  vitaminées. Et ce malgré la "caution" de l'un peu Pete Best français, Henry Padovani (pour qui j'ai malgé tout le plus grand respect...).
    Qu'est-ce qu'être rock en 2011? Considérer qu'à 47 ans, tu en as toujours 25. Du moins côté capacité d'émerveillement. Se méfier de la hype. Préférer parfois les copies à l'original, Fleet Foxes vs CSN. Trouver que Didier Wampas est cool. Ne pas aimer Manu Chao, pas plus que Yannick Noah ou Christophe Mae. Parce que c'est consensuel. Naviguer en permanence entre passé et présent, d'album incontournables en sensations du moment. Réévaluer ses détestations anciennes, sauf peut-être Björk et Emerson, Lake and Palmer. Mettre le son sur 11 en permanence. Se dire que quand on en parle dans Elle, il va falloir probablement finir par détester. Se dire que quand on en parle dans Paris Match, il faut remiser la chose par devers soi et se dire que c'est mainstream. Continuer à apprécier l'humour noir. Desproges, Gainsbourg, Spinal Tap, Weird Al Yankovic, c'est rock. Les Monty Pythons aussi. Que le 25 décembre on fête aussi James Brown Et que le 15 août, on fêter Elvis.
    Enjoy!

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