Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Lettre à Jacques Séguéla

    seguela_president_jury.jpgMon Cher Jacques,

    Tu me pardonneras ce tutoiement, nous sommes dans la com' tous les deux. Et dans la com' on se tutoie. Même si on n'a pas été pianistes dans le même bordel... A propos de pianistes, justement, parlons-en.

    Je suis un ado de la fin des 70s. Un étudiant en école de commerce des années 80. Tes années. Les années de la pub flamboyante. Et je dois l'avouer, tu fais partie de ceux qui m'ont donné l'envie de travailler dans la pub. Put-être même es-tu celui qui a déclenché le processus de fascination pour ce monde merveilleux, où l'on faisait décoller des Citroën du pont des porte-avions. Où les filles étaient toujours belles, montraient le haut. Où on écoutait émerveillés Bernard Cathelat aux heures de prime-time nous parler des socio-styles. Les années où les gourous s'appelaient Philippe Michel, Jacques Feldman, Daniel Robert. Les années où tu nous vendais du Mitterrand. Où l'on était tous de gôche, de cette gôche sympa, parisienne, branchée.

    On était cool. On était dans la pub. On voulait faire partie de ce cénacle. De ce milieu de semi-artistes. De demi-dieux, portés au pinacle. Les années où Jean-Paul Goude organisait des célébrations du bicentenaire de la révolution sur les Champs-Elysées. Les plus belles années.

    Les dieux de la finance s'en sont mêlés. Les marchands du temple ont jeté leur dévolu sur la pub. La pub est devenue une industrie. Les hommes en gris formatés par McKinsey, le BCG, Arthur Andersen, ont organisé, formaté, pondu du process. Financiarisation, culture du résultat. Pur business. Les artistes sont devenus des businessmen. Le mojo a changé de mains.

    Côté gourous, on a plutôt pensé à Jean-Claude Dru. La disruption. Les façons de repenser la com'. Les vieux pubards des 80s sont devenus de bons clients des plateaux télé. Des spin doctors, des conseillers-mercenaires, à qu'on demandait ad libitum de décliner la recette qui avait permis à la Force Tranquille d'emporter l'adhésion d'un peuple... Réplication, copier-coller...

    Et le monde a changé. Internet y est pour beaucoup. Le paradigme s'est transformé. Un maelström, un ouragan permanent. Une accélération du temps et des échanges. Finie la communication top-down. Le discours à sens unique des mass-media. Power to the people. Le pouvoir au peuple, qui directement, sans filtre, immédiatement peut exprimer un avis, quel qu'il soit. Tu es resté dans ta posture d'artiste vieillissant, Jacques. Je parle, on m'admire en silence.

    Sauf que... Sauf que tu as oublié que le public soit ne t'écoute plus car occupé à autre chose, tant l'offre et les alternatives sont multiples. Soit va réagir immédiatement. Adulation, tacles. Tout est possible. En quelques minutes, voire quelques heures, tu peux voir détruite une réputation que tu as mis des années à bâtir. C'est le nouveau paradigme. Le coup de la Rolex, c'était un peu crétin, mais rattrapable. Chose faite. Internet, la plus grande saloperie. C'était une réflexion de vieux con, bonne pour des fins de banquets de chasseurs émêchés... Gros tâcle. Et puis la dernière sortie. Yaka boycotter Google. Et pis c'est tout. Du Philippe Lucas dans le texte... Oui Jacques... Yaka. Fokon. Tu nous a fait rêver. Là c'est toi qui est dans le rêve. Dans l'illusion d'un monde que tu ne comprends plus. Pas grave, Jacques. Il faut savoir dire stop.

    pianiste seguela.jpgTu aurais pu devenir un vieux sage, une légende à la Bill Bernbach, à la David Ogilvy.  Mais tu parles trop. Tu pontifies. Tu radotes. Arrête de courir, camarade, le monde t'a dépassé. Tu tentes de courir après. Mais il est trop tard.

    C'est dommage.

    Je garde de toi, le meilleur, d'il y a plus de 20 ans... Une éternité... Et tu sais quoi, Jacques, quand on te cherche sur Google, enséguéla google.jpg associant ton nom à "publicité"... Ta vie, ton oeuvre sont indexés... En revanche, quand on te cherche en tant que "Séguéla" tout seul, tu es associé à tes derniers verbatims, pas vraiment tes meilleures créas... Les mômes ont la mémoire courte. S'ils ne savent pas qui tu étais, ils n'en sauront pas plus sur toi sinon tes derniers "bons mots" chez Ruquier...

    Voila, tout est dit.

    Bien à toi.

    Mr Dubuc, fils de pub 2.0

     

     

    Lien permanent
  • Bloc-note express N°109

    paulo2.jpgMr Elvis dort, roulé en boule sur son coussin. En un cercle parfait. Alors que Mr Dubuc écoute le dernier live de Sir Paul McCartney. Macca qui revisite le répertoire des Beatles, des Wings, de John Lennon. Faut dire que les gardiens du temple ne sont plus légion. George et John n'ont plus leur mot à dire et Ringo... Apparemment Ringo non plus ne dit plus grand chose. Les mômes sont élevés. Stella roule sa bosse. Paulo peut gérer sa petite entreprise et se faire plaisir... C'était peut être cela la signification profonde de ses pieds nus lors de la traversée mythique d'Abbey Road. Si tu veux voyager loin, commence par économiser tes semelles... Bon, Macca pour finir l'après midi.

    Nuit précédente commencée un casque d'iPod dans les oreilles. S'endormir en écoutant le live au Festival nirvana-reading-dvd.jpgde Reading de Nirvana. Un concert de 1992. Sommet d'intensité, de rage tellurique. Cobain vomit ses tripes. Grohl matraque ses futs comme un damné. Novoselic fait vrombir ses quatre cordes. Cliché rock'n'roll pour album énervé. Il est des fonds de tiroir qu'il convient d'exhumer pour montrer aux kids ce que rage et dévastation veulent dire.

    Grosse semaine passée. Grosse semaine à venir. Ecriture d'une session de formation sur le personal branding. Rassembler les idées, reformuler, clarifier, hiérarchiser, benchmarker, rechercher, explorer... En un mot créer pour transmettre un savoir. Noble et passionnant. Première session de formation live cette semaine.

    Côté création d'entreprise, l'agence prend forme. Premiers briefs, premières recos. Premières attentes fébriles des retours des recos proposées la semaine précédente. Conférences téléphoniques entre associés. Via Skype. Expérience passionnante de travail collaboratif. Nouveaux briefs. Urgence. Le bon stress. Qui laisse un tant soit peu braindead en fin de semaine, rhinite aidant... Mais qui donne l'envie d'avancer. Contacts. Networking. Il y a tant à faire avec les médias sociaux. D'autant plus à faire qu'ils doivent être aujourd'hui raccrochés aux médias traditionnels. Raccrochés... Le terme est impropre. Disons qu'ils sont un canal de difusion de contenu, d'informations, de stimuli. Mais pas uniquement. En tous cas, ils contribuent à raconter une histoire et à la construire avec consmmateurs, utilisateurs, fans, etc... Un champs exploratoire passionnant!

    Badges_th.jpgA propos de médias, intervention mercredi prochain dans le cadre d'un événement organisé par le WWF autour du COP15. Un appel à un new deal médiatique. Le nouveau paradigme: le temps réel. Informer, mobiliser, réagir. Pour suivre le Sommet de Copenhague, déploiement de tous les moyens disponibles: un réseau social dédié, Twitter, une plateforme vidéo (avec contenus exportables, et fonctionnalités communautaires), une application iPhone... Communiqué de presse iciCP WWF 27_11_09.pdf

    Choses vues, enfin, Capitalism, a love story, le dernier Michael Moore. Drôle. Grave. Plongée flippante dans une Amérique financière à la 0-alovestory__.jpgdérive. Mais limiter la portée du film à l'Amérique du Nord serait un peu court... Le fossé s'élargit entre hyper-riches et pauvres. La classe moyenne est laminée. Le fric roi, les privilèges, l'ascenseur social cassé, les passe-droits, le pouvoir héréditaire, le flinguage des acquis sociaux, le management par la peur de l'autre... Capitalism, a love story devient parabole. Un appel à réagir. Partout. Même dans notre vieux bastion de l'anti-américanisme...

    Donc, POWER TO THE PEOPLE!

    Enjoy

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • Votez Planète!

    Lien permanent
  • Dans mon iPod ce weekend...

    Un peu ventru, mais toujours en forme. Plus en forme que jamais, l'éternel activiste fouteur de bordel Jello Biafra. Nouveau groupe, The Guantanamo School of Medicine (lol), nouvel album, The Audacity of Hype. Punk toujours, l'homme dont le mantra, "Don't hate the Media, Be the Media" me pousse chaque jour à bloguer, garde sa crédibilité intacte. Un vieux titre des Dead K, pour le plaisir, le ravissantissime Holiday in Cambodia...

     

    Enjoy!

    Catégories : Musiques, Playlists Lien permanent