Universitaires, anarchistes de gauche, c'est en ces quelques mots que se définit Digital Resistance, le trio formé par Ana Kee, Wolf et Psy. Un groupe formé en mai 2019, mélange de PJ Harvey, Idles, RATM, poing levé et volonté de faire bouger les choses. Le son est agressif, les riffs lourds, la tension palpable. Digital Resistance n'est pas là pour rigoler.
Ana Kee, Psy et Wolf entretiennent une solide amitié, ils sont en phase sur les questions de droits de l'homme et de justice sociale. La musique est le vecteurs de leurs messages de résistance. Leur premier album, Alternative Facts, parle de justice sociale, de corruption, d'oppression, d'oligarchie, de fascisme.
Pas de batteur dans le groupe, on sait depuis Spinal Tap que ce poste est toujours compliqué à gérer dans un groupe... Ana a dû s'y coller et se mettre derrière les futs pour l'album. Pendant ce temps, Psy dégaine les riffs, et Wolf assure la rythmique de plomb.
Je suis tombé sur eux un peu par hasard pendant le premier confinement, j'ai bien aimé leur côté énervé. Car il y avait de la matière pour. Et c'est pas fini. Autant dire que la voie est libre pour Digital Resistance!
Ana et Psy ont répondu aux questions de l'interview express, Wolf avait trop de boulot. Évidemment les questions sont légères au regard de l'engagement politique du groupe. Mais il y a chez eux une immense sincérité. On a envie de les rencontrer IRL, de boire une bière et de discuter jusqu'au bout de la nuit. Et puis on les laisse brancher les amplis. Et mettre le son sur 11.