Une semaine entre Japon et Corée. Finalement pas si Lost in Translation, quoi qu'une scène surréaliste dans un restaurant m'ait irresistiblement fait penser aux déboires de Bill Murray/Bob Harris... Incompréhension totale entre le serveur japonais d'un rade italien (?) et Dubuc-san, le gaijin... Et après avoir commandé une pizza, ledit gaijin se retouve avec des spaghettis... manifestement carbonara... Après observation minutieuse, surpris par le goût... malgré le décalage horaire et la fatigue... je peux affirmer haut et fort que des lardons avec des ventouses, c'est étrange et improbable... Ca devait être autre chose... :-D
Le boeuf de Kobe, qu'il soit consommé en steack grillé, ou bouilli façon shabu-shabu, est une merveille. Fondant.... Hmmmmmmm! Gastronomiquement parlant, le voyage au Japon est toujours un réel enchantement des sens.
Technologiquement parlant, tests divers, le téléphone mobile japonais, les cartes de paiement instantané permettant aussi bien de se déplacer dans les transports en commun qu'acheter un journal au kiosque ou des boissons dans un distributeur automatique. Je reviendrai dessus tout au long de la semaine à venir.
Le Japon a beau être un pays dont même les japonais avouent qu'il est TRES difficile à réformer, la dimension "technologie au service de la collectivité", donc de l'individu, est fascinante. Côté réformes, les japonais sont une population vieillissante, confrontée au problème du financement des retraites, au coût croissant du système de santé... Un petit air de déjà vu, bien de chez nous... La culture du consensus rend toute réforme difficile à mettre en oeuvre. Pour changer quoi que ce soit, il est nécessaire que tout le monde soit d'accord... Sous nos latitudes, tout le monde s'accorde aussi pour ne rien changer, malgré un individualisme forcené aux antipodes de l'esprit collectif des japonais...
Le Japon, c'est plus de 120 millions d'individus, dont plus de 10% vivent dans l'agglomération de Tokyo. Des journaux connaissant des baisses de diffusion, mais vendant toujours plusieurs millions d'exemplaires chaque jour... Le Yomiuri Shimbun, par exemple: 15 millions d'exemplaires quotidiens, en deux éditions (10 millions pour celle du matin)... Un rêve! A la même échelle, Le Monde vendrait plus 7 millions d'exemplaires chaque jour... Il vend juste 20 fois moins... Tout comme Le Figaro, par ailleurs...
Parlons du Monde... Deux jours de grève. Des AG. Des discussions. Un sit-in. Vu de l'étranger, éplucher avec 7 heures de décalage horaire les e-mails, communiqués émanant des syndicats et de la direction, donne un sentiment d'irréalité... Cela étant, aucun de mes interlocuteurs du marché publicitaire local n'ignorait la situation du quotidien et la grève... Magie de l'internet!!! Retour sur les lieux ce matin... En attente de nouveaux développements, psychodrames, mouvements... A suivre... :-(
Enjoy!