Un mercredi soir au Parc de la Villette. Rendez-vous à 20h00 le 17 décembre pour le concert de Carbon/Silicon, le groupe monté par deux vieux complices des années punk, Mick Jones (ex Clash, B.A.D.) et Tony James (ex Gen X, Sigue Sigue Sputnik)... Deux vieux potes dont on peut se demander a priori ce qu'ils valent encore sur scène au delà de la légende. Au delà aussi des risques de la reformation. Kilos superflus, auto-parodie, auto-complaisance, exploitation d'un fond de commerce... L'heure est aux reformations. Toutes les légendes, si elles ne sont pas mortes de cancer, suicide ou étouffées dans leur vomi, tentent le retour. Pour le meilleur, The Stooges, et le pire, The Police, voir Queen ou The Doors...

The Clash a toujours refusé de revenir sur scène après son split final et Joe Strummer a définitivement cloturé le dossier en 2002. Onc' Joe. Qui nous laissés orphelins, et nostalgiques d'une certaine éthique du rock. Un peu janséniste. Onc' Joe et son gang qui reviennent dans les mémoires cet hiver entre remarquables albums live (Shea Stadium!!!) et docus (Revolution Rock, The Future is Unwritten)...
Carbon/Silicon. Deux guitares, une basse, une batterie. Une énergie brute. deux vieux complices qui se marrent, sont détendus. Qui sont proches du public, quitte à tendre l'oreille à ses demandes... Et ne pas y répondre. White Riot, réclame la foule. Que nenni. Pas de reprise de Clash pendant le concert. Carbon/Silicon ne donne pas dans la nostalgie et n'est pas un tribute band exploitant un fond de commerce. Carbon/Silicon, s'il délivre un rock bruyant, et harmonieux aux guitares saturées et à la rythmique efficace, joue son propre répertoire. De nouveaux morceaux dont les tonalités rappellent quelque chose. Le goupe procède par citations. Riffs. Choeurs. On replonge dans l'histoire du Clash. On croit reconnaître. On n'y est pas. Mick et Tony se marrent. Boivent un coup. Bière pour l'un, scotch pour l'autre. Pas de cover. Rien que des nouveaux morceaux. Des chansons fraîches. Mick demande même un pupitre avec les paroles des nouveaux titres... Qu'il chante, très détendu. Il danse. Prend des postures rigolardes de guitar hero au second degré.

Le public danse, se laisse prendre. Un public d'ex punks. Un public de vieux de quarante-cinquante ans. Pas déboussolé par les nouveaux titres. Happés par l'aura et le charisme des deux frontmen, qui se paient le luxe d'une citation finale de Police on my back lors du dernier rappel.
Mick Jones n'a pas changé, hormis sa calvitie qui le fait ressembler à Alain Juppé... Nos héros prennent un coup de vieux... Mais la démarche du groupe qui met morceaux et démos en téléchargement libre sur son site, reflète la passion qui peut faire remonter sur scène des mecs qui n'ont plus rien a prouver et pourraient vivre de la nostalgie de leur gloire passée.
Enjoy!
Au hasard des rendez-vous, des colloques, des raouts, on croise des enthousiastes, des curieux, des contradicteurs, des sceptiques, des étonnés... On croise aussi des pisse-froids qui vous taclent d'emblée, qui vous disent que la pub in-game ça existe depuis dix ans, que ce n'est pas nouveau... Comme l'Internet... Ce n'est plus nouveau... Ca a dix ans aussi... N'empêche que... Qui aurait imaginé Facebook à l'époque des modems 28K? La pub in-game dans ses derniers développements alliant PC et consoles, tous connectés à Internet profite d'évolutions technologiques sans précédent, et de la convergence... La fameuse convergence rêvée par Jean-Marie Messier, lequel s'avère finalement avoir été visionnaire! Et puis le "Ca ne marchera jamais", c'est tellement facile, lapidaire, confortable... On se dit que Graham Bell ou Edison ont dû entendre ce type de commentaire, eux aussi... Ca rassure... Un peu de vision, un peu de rêve! Rêvons l'impossible!