Une île au large du Cotentin. Dehors, le vent. Autour, la mer. Normal... Une île. Mais une mer froide, hachée, agitée. Une mer d'avril.
Un réseau 3G approximatif, dépendant des marées. Etrange. Phénomène déjà constaté de façon empirique en d'autres moments. Les îlots de l'archipel, plus ou moins émergés en fonction des marées font barrage aux signaux émis par les relais de la côte. Difficile de surfer, tweeter, bref de faire ces actes du quotidien devenus presque des réflexes.
Est-ce une addiction? Vinvin franchit le pas dans un nouvel article publié dans le magazine Clés. Vinvin deviendrait-il luddite? Parallèlement, la lecture du nouveau livre d'Andrew J Keen, Digital Vertigo (pas encore sorti, eh eh) apporte un contrepoint indispensable à la religion du "tout social, tout public". Ca fait du bien. Et pourtant, Dieu sait si je suis un adepte et un évangélisateur fervent de l'utilisation des outils digitaux.
Mais un peu de contradiction fait du bien à l'heure de l'unanimisme béat.
Bref, mini-déconnexion partielle d'une semaine. Pas de télévision non plus. Tant mieux. Juste histoire de s'épargner les derniers feux d'une campagne électorale où le nauséabond le dispute au démagogique. Que du bonheur.
Etre réveillé par le bruit du vent dans les arbres, par celui du ressac. Faire un tour sous le vent, dans les rochers d'une pointe battue par les vagues. Se prendre sa dose d'embruns. En revenir saoulé.
Et se calfeutrer entre deux grains en écoutant un vieux Steely Dan, Gaucho ou Pretzel Logic. Prendre un livre et dévorer le récit des tribulations d'Eric Fottorino au Monde. De son entrée en journalisme au moment où il inscrit son nom en Une du quotidien succédant à Beuve-Méry, Fontaine ou Colombani. Belle écriture. Témoignage touchant d'un honnête homme.
La déconnexion est l'occasion de se replonger dans la lecture. Pendant des heures. Sans tentation de réaction immédiate, le temps d'un tweet, d'un statut Facebook ou d'un pin sur Pinterest. Dégustation des "Rêves Oubliés" de Léonor de Récondo, tranches de vie d'une famille de réfugiés basques espagnols fuyant le franquisme, pris dans la seconde guerre mondiale. Une histoire simple de rêves oubliés par la force des choses. Lecture de l'indispensable essai de Thomas Jamet, "Ren@issance Mythologique", confrontation entre les mythes fondateurs de nos civilisations et l'hyper-modernité technologique. Tout est lié, même Lady Gaga, réincarnation de la Déesse-Mère. Ebouriffant!
Et pendant ce temps, hormis le perfectionnisme de Donald Fagen et Walter Brecker (cf plus haut), toujours en bande-son, Zeus, Revolver, Rodriguez et un best of de Metallica.
Enjoy!
Envoyé de mon iPad
LE VOLUME SUR 11 - Page 123
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Bloc-note express N°195
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Dans mon iPod ce weekend... Revolver
Rien à ajouter, un groupe pop français qui distille de belle mélodies, sans frime, sans postures, sans rock'n'roll attitude... Revolver. Chic, classe, exportable. Beau. L'album, Let go est une belle invitation à se laissser embarquer. Et j'ai plongé.
Enjoy!
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Hommage à Levon Helm
Au siècle dernier, le rocker mourait jeune, autour de 27 ans. C'était un drame.
Au 21ème siècle, les survivants des 60s et 70s se chopent des cancers, et meurent comme tout le monde. moins de mythes, moins de drame. Nos héros s'éteignent. Comme ça. Les géants, les grands, les moins grands. Vous me direz que le nom de Levon Helm ne vous dit rien. Que The Band, euh...
Et pourtant, The Band fut un groupe important. Dans l'imaginaire de l'Americana. Aux racines du rock, de la folk, de la country, bref de la musique poulaire. Quelque chose de viscéralement américain. Comme le Grateful Dead ou Tom Petty.
Hommage à Levon Helm, chanteur et batteur de The Band. Un extrait du magnifique film de Scorsese, The Last Waltz: Ophelia.
So long!
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Dans mon iPod ce weekend... Richard Thompson
Quand un folkeux légendaire explore un millénaire de musique populaire... il revisite aussi Britney Spears. Et ça donne quelque chose d'étonnant. Un standard est une composition qui peut survivre à tous les traitements, même les pires! Prenons, tiens, Katerine avec Francis et ses Peintres... Repensez à ce qu'ils ont fait subir, même à des morceaux reconnus par les curateurs du bon goût comme des daubes pour en faire quelque chose d'autre... Un sorte de transmutation. Mais revenons à Richard Thompson... Barbu, béret, guitare acoutique... Au antipodes de l'univers visuel de Britney Spears ante-pétage de plomb. Merci Mossieur Resse pour cette découverte!
Enjoy!