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Coup de coeur pour Voyageur... Une vidéo, une chanson, une mélodie, mélancolique. Noir et blanc des images, Normandie sous la pluie, une absence. Quelques années après Da Brasilians, aux chaudes harmonies vocales si proches de CSN&Y, Voyageur propose un récit intimiste, il y a comme une fragilité dans sa voix. C'est juste beau. On attend la suite.
Leur EP vient de sortir. Il est français, elle est allemande. Ils posent leurs voix sur des mélodies pop délicates. Sur scène, leurs voix se marient en un charmante alchimie. L'EP s'appelle Juchu, ce qui dans la langue de Goethe signifie Youpi!.
Donc c'est optimiste. Donc c'est de saison. Quand il flotte dehors, que l'été indien n'est qu'un sale concept abstrait.
J'écoute du jazz, de temps à autres. Mais pas au point de devenir un pilier du Duc des Lombards. Le jazz a quelque chose d'apaisant. Qui fait du bien, entre deux sessions de métal ou de punk - on revient toujours à la musique de ses 15 ans, trois accords, guitares saturées, minimalisme. Mais ceci est une autre histoire. Côté jazz, il y a les classiques, Ellington, Basie, Garner, Coltrane plus tard. Il y a Miles. Plutôt période Kind of Blue, je n'ai jamais vraiment accroché à l'écoute de Bitches Brew, pourtant considéré comme LE chef d'oeuvre absolu de la fusion entre jazz et rock. Il y a eu un peu de Zappa, de temps à autres. L'oeuvre foisonnante du chevelu de Laurel Canyon ayant exploré tant d'univers... Bref. Un peu de jazz. Un Brad Meldhau de temps en temps aussi. Avec ses incursions pop.
Et aujourd'hui Miles Mosley. Découverte totale. Bassiste, chanteur, compositeur, producteur, le gars est doué. il vient de signer chez Verve, une référence. Son album sort le 19 mai. Uprising. Comme l'album éponyme de Marley d'ailleurs. Mais cela n'a strictement rien à voir. Chez Miles Mosley, on s'aventure dans le rock, avec quelques guitares parfois hendrixiennes. On est dans la soul, avec des morceaux qu'on aurait peu entendre chez Otis Redding. On est parfois dans le monde d'un Steely Dan moins léché, avec des vocaux dignes d'un Michael McDonald. On oscille en parmanence d'un univers à l'autre, un jazz fusionnel. Un jazz joyeusement brillant. Une musique ouverte. Miles Mosley a collaboré avec Chris Cornell (Soundgarden), Lauryn Hill, Mos Def, Kendrick Lamar... Un artiste à suivre, son album est une palette aux multiples climats.
A découvrir, ce morceau, Abraham, le gospel revisité par Hendrix. Un pur régal à jouer très fort!
Le dilemme du titre de l'article est entier. Il serait tellement simple de faire un jeu de mot pourri et évident du genre "La Féline sort ses griffes". Ou "J'ai ronronné de plaisir au concert de La Féline". En même temps ça serait plus simple. Mais l'évidence n'est pas une solution... Et là, je sèche. Nom d'une boule de poils. Je vais voir La Féline à la Maroquinerie, et je dois juste titrer "La féline à la Maro" parce que je ne trouve pas la punchline qui tue, le truc à la Libé des années d'il y a longtemps quand le machin n'avait pas été essoré par ses propriétaires successifs. Bref.
Quand je pense Féline, je pense s'abord à un album des mythiques Stranglers. La Féline n'a rien à voir avec les dark étrangleurs britanniques, mais Feline était un album... Les mots me manquent pour évoquer les impressions ressenties à la première écoute a long long time ago in a far away galaxy. J'ai la flemme de chercher la formule. Je reproduis juste les premiers vers de European Female :
"I knew she was a feline
She moved with ease and grace
Her green eyes they held mystery
No emotion on her face
She speaks her lips are kissing
The air around her face
I don't always understand her
But I love her air and grace"
Feline, Féline. A part ça, je n'ai pas pu voir - de loin - si les yeux d'Agnès Gayraud, chanteuse, auteuse, compositeuse, rockeuse était verts. [NDLR : je sais, on ne dit pas compositeuse. Ni auteuse d'ailleurs. Mais pour la rime et une vague tentative d'allitération approximative, il faut tout tenter. Ce n'est pas pire que les lyrics de Nicolas Sirkis. Ceci n'ayant rien à voir avec cela. Je parle de moi. Pas de l'écriture de La Féline].
Revenons à la Féline, un jeudi soir à la Maroquinerie. J'étais - il y a de cela quelques temps déjà - tombé en arrêt à la première écoute d'Adieu l'enfance, le premier titre de La Féline qu'il m'avait été donné d'écouter. Electro jolie. Voix pure. Je débarque à la Maroquinerie sans avoir écouté une note du nouvel album. Intitulé "Triomphe". Carrément. Le son est puissant. La basse est ronde et élastique, le sax prend parfois des accents free jazz. C'est une belle pop qui porte une belle écriture. Magie. Je suis fan. Il fait chaud. Personne ne se met nu. Malgré les injonctions mutines de La Féline. La Fender se désaccorde. Le français peut être mis en musique électrique. On en a la preuve.