Soleil estival quelque part sur les côtes normandes. Dehors, le calme. Même le chat en est déstabilisé. Car on se ballade même avec le chat... Dans le casque, Iggy Pop. Son dernier album. Iggy, crooner, chantant en français, aussi bien du Georges Brassens que du Roy Orbison. Les Passantes, Only the lonely. On est loin, très loin, du type qui hurlait qu'il voulait être un chien, ton chien, votre chien, après s'être lacéré à coup de tessons de bouteilles. Sacré Iggy. Même vendu sur Vente Privée.com, il demeure grand, car imprévisible.
Soleil toujours, le carnet de notes à portée de main. Wayfarer sur le nez. Le carnet de notes pour faire le point, noter des idées, préparer cours, articles, interviews. Vive l'écriture. Il faudrait pousser encore plus loin les travaux d'introspection, de bilan, de désossage perso, pour en nourrir une fiction. Quitte à se faire mal. Quitte à aller chercher partout là où ça fait mal. Histoires d'adolescence, d'étudiant, d'adulte qui glisse vers une forme de maturité. Et rendre la chose passionnante comme un thriller. Violent comme du Ryu Murakami.
Mon idéal littéraire c'est Hunter S. Thompson. Pour l'écriture qui sent le vécu et la subjectivité. Thompson s'immergeait dans ses sujets tout en se mettant en scène. Avec un humour dévastateur. Je suis trop sage pour le gonzo journalisme. Lequel est le reflet d'une époque. Et un style de vie. Evidemment, mon style de vie est sage, comparé à celui d'HS Thompson. Très sage. Marqué par les années d'humanités chez les Pères Eudistes. Dans le cocon de la banlieue ouest, pas loin d'un fief de la droite tradi et catholique, où le serre-tête en velours se marie au mocassin à glands... Bref, aux antipodes du gonzo!
Côté écriture, j'aime la simplicité d'un Echenoz, et me dis qu'un jour ou l'autre, il faudrait arriver à ce niveau d'épure. Un jour. Ou faire le choix radical de faire du Marc Lévy. Just for the money. Et pour le fun, aussi. Il faut que j'en parle à Nico Prat.
Fin des divagations.
Enjoy!
-
-
Dans mon iPod ce weekend... Thomas Dolby
Un lundi soir au Café de la Danse. Peut-être cent personnes, peut-être moins, pour le concert de Thomas Dolby. Thomas Dolby, OMFG, qui s'en rappelle sinon quelques anciens ados des années 80 férus de synthpop? Le public est homogène, des quadras, presque quinquas. Thomas Dolby monte sur scène, avec son groupe. Les mecs se font plaisir. Ca se sent clairement. Pop, sons de synthé vintage, des choses qu'on n'a pas entendues depuis des années. Le son vire parfois FM. Pas le meilleur de la pop. Mais le gars est sympathique. Il s'adresse au public en français, aimable et plein d'humour. Alors on s'interroge. Quel peut-être l'intérêt pour un petit maìtre oublié des 80s de remonter sur scène? La réponse, je l'ai trouvée dans Wikipedia après que l'artiste lui-même ait donné quelques éléments. Il a passé une vingtaine d'années aux Etats-Unis. Il a monté, des boîtes de hi-tech. Spécialisées dans le son et les sonneries de mobile. Il s'est passionné pour les formats de compression numérique. Sa bio nous apprend aussi qu'il a été un misicien de session recherché, et même qu'il a participé à au moins deux albums emblématiques du son FM des 80s: "4" de Foreigner. Et "Pyromania" de Def Leppard. Il a aussi produit le somptueux "Steve McQueen" de Prefab Sprout.
A part ça, pour le fun, une capture d'un extrait du concert de lundi dernier.
Enjoy!
-
Réécouter Led Zeppelin en concert! (Live in Seattle 1975)
Je viens de finir la lecture de Hammer of the Gods, le livre de Stephen Davis consacré à Led Zeppelin. Plus barges que les Stones, plus extrêmes que les Who. Sataniques, malsains, crades et violents. Deux requins de studio, Jimmy Page et John Paul Jones montent un groupe avec deux working class heroes, Robert Plant et John Bonzo Bonham. La suite est connue. Peu d'albums, mais des performances live énormes. Sexe, drogue, baston, millions de dollars et décibels. Bref, le livre qui rappelle aux fans de Coldplay que le rock n'a pas été uniquemet créé pour le confort d'écoute vespéral, accompagné d'un verre de Margaux et d'une assiette de pâtes-salade verte bio. Je ne les accablerai point et vous conseille d'écouter à fond ce qui va suivre... L'enregistrement audio de pratiquement 3 heures d'un concert de Led Zep de 1975 à Seattle. Le groupe est à son apogée et au mieux de sa forme scénique.
Tout simplement MONSTRUEUX!
Enjoy!