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ryan gosling

  • La La Land, parce que!

    Pas plus tard qu'hier soir, je parlais de La La Land avec des potes. Et je disais que OUI, j'avais aimé ce film, justement pour la raison pour laquelle les critiques et détracteurs le détestent... J'ai aimé parce que c'est un film hyper-référencé. Un peu de Demy (quoique, pas tant que ça), un peu de Donnen, un peu de Gene Kelly, de Cyd Charisse, de Fred Astaire, de l'Age d'Or d'Hollywood, un peu de West Side Story. c'est CA qui fait le charme du film. Un univers totalement - trop? - bordé, qui parle à l'émotion, qui ne se décrypte pas sous l'angle l'intention ou du signifiant. On s'en fout. On entre dedans. Point barre. La première séquence est vertigineusement chorégraphiée. Exercice virtuose. Les esprits chagrins râlent. Z'ont pas aimé les couleurs. Z'ont pas aimé Ryan Gosling. Z'ont pas aimé la fin. Z'ont pas aimé le milieu. C'est pas du jazz, disent-ils. Who cares? C'est un film feelgood, plutôt moins criard et kitsch que les mauvais délires de Baz Luhrman (dont le finalement plutôt très moyen The Get Down sur Netflix). Zéro prétention. Zéro démonstration. Juste une histoire plutôt simple. Mais le pitch de Singing in the rain ou de Tous en scène (The Bandwaggon, de Minelli avec Fred Astaire et Cyd Charisse, film-culte à voir et revoir et re-revoir) était-il plus complexe? C'était pas du Bergman, c'était pas intello, ni torturé ni d'une grande complexité. 

    La La Land ça se déguste, c'est frais, sans fourberie. 

    Et pourtant, il y avait au moins une raison de ne pas y aller : l'affiche et son injonction, cet impératif catégorique insupportable, "Il est impossible de ne pas aimer ce film"... Euh... Je fais encore ce que je veux. Et si je veux ne pas aimer, je n'aime pas. 

    En l'espèce, j'ai aimé. Et quoiqu'en disent mes potes susmentionnés, NON, je ne suis pas bon public. J'y vais à l'instinct. Et je n'écoute plus Le Masque et la Plume. D'ailleurs, en comatant mollement devant la cérémonie des César, j'ai réalisé n'avoir pas vu 90% des films récompensés. Hormis Merci patron et Elle. J'aimé Merci Patron, malgré ses défauts. J'ai détesté Elle, malgré les qualités que lui attribuaient la critique. Pas vu Divines, jamais vu un Dolan. Et je serais même tenté de dire que je m'en fous...

    Pour en revenir à La La Land... ça a été le bon film au bon moment. On verra avec le recul. En attendant, entre deux salves de punk rock et de metal, je m'infuse la BO... et je kiffe.

    Love!

    Catégories : Ciné, Musiques Lien permanent
  • Drive, quand Tarantino rencontre Melville

    Drive est un film déroutant, par ses silences et sa lenteur. Le héros, joué par Ryan Gosling est un taiseux, un peu psychopathe, qui hormis conduire et se livrer à quelques accès fugitifs de violence gore, économise son temps de parole. Comme Delon dans Le Samourai, de Jean-Pierre Melville. Nicolas Winding Refn a pris le contrepied de tous les poncifs des films d'action avec des flingues, des grosses cylindrées, des gangsters et de la testostérone. Peu de musique, peu de dialogues, un héros muet ou presque. Melville. Une poursuite en voiture avec une Ford Mustang noire, sans musique tonitruante, juste illustrée par le rugissement des moteurs. Une scène citant directement Peter Yates et Bullit, avec Steve McQueen. La violence est brutale, rare et très gore, on est chez Tarantino-Rodriguez.
    Drive est un film étrange truffé de fausses pistes. On croit être dans le n-ième film de poursuites, genre Fast and Furious, erreur. On croit reconnaîtrre l'univers du Transporteur, erreur. On croit que le film va parler de courses de stock-car, erreur. Refn ballade son spectateur entre Mafia, règlements de compte, bagnoles et gros calibres. On est pris par la maîtrise du timing. Drive est paradoxalement un film lent. Qui embarque le spectateur, et le maintient en apnée.
    A voir!

    Enjoy!

    Envoyé de mon iPad

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