Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Drive, quand Tarantino rencontre Melville

Drive est un film déroutant, par ses silences et sa lenteur. Le héros, joué par Ryan Gosling est un taiseux, un peu psychopathe, qui hormis conduire et se livrer à quelques accès fugitifs de violence gore, économise son temps de parole. Comme Delon dans Le Samourai, de Jean-Pierre Melville. Nicolas Winding Refn a pris le contrepied de tous les poncifs des films d'action avec des flingues, des grosses cylindrées, des gangsters et de la testostérone. Peu de musique, peu de dialogues, un héros muet ou presque. Melville. Une poursuite en voiture avec une Ford Mustang noire, sans musique tonitruante, juste illustrée par le rugissement des moteurs. Une scène citant directement Peter Yates et Bullit, avec Steve McQueen. La violence est brutale, rare et très gore, on est chez Tarantino-Rodriguez.
Drive est un film étrange truffé de fausses pistes. On croit être dans le n-ième film de poursuites, genre Fast and Furious, erreur. On croit reconnaîtrre l'univers du Transporteur, erreur. On croit que le film va parler de courses de stock-car, erreur. Refn ballade son spectateur entre Mafia, règlements de compte, bagnoles et gros calibres. On est pris par la maîtrise du timing. Drive est paradoxalement un film lent. Qui embarque le spectateur, et le maintient en apnée.
A voir!

Enjoy!

Envoyé de mon iPad

Lien permanent

Les commentaires sont fermés.