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Guns N' Roses, un soir d'été

Guns N'Roses , G N'RJ'ai vu les Guns, live. En formation quasi originale, Axl, Slash et Duff. Plus de 3 heures de show en mode "best of". L'essence même des Guns, le meilleur, le pire, le gigantesque, les vieux plans rock'n'roll. 3 heures, man. Et TOUS les incontournables du répertoire, plus des covers bonus et des titres de Chinese Democracy que personne n'est venu vraiment pour écouter. Un son approximatif pendant la première heure du set, bouillie sonore où la voix d'Axl et la guitare de Slash disparaissent dans le gloubi boulga. De quoi filer l'envie d'écorcher vif un ingé son à la manière de Ramsay Bolton. Avec le sourire, et une détermination sans faille. 

Que retenir, sinon l'impression de remonter le temps. Le concert de l'Hippodrome de Vincennes, les lives de 1992, résonnent encore dans les mémoires. Slash et Axl ont pris l'embonpoint qui sied aux quinquas. Le bitos vissé sur la tignasse, les lunettes noires, la Gibson à double manche. Slash. Tout est dans l'attitude. Manche dressé vers les étoiles. Tel un majeur géant. Axl, toujours fâché avec la fashion police nous épargne le cycliste en lycra de ses jeunes années. Le jean lacéré, la chemise de bucheron qui pendouille à la ceinture. Sans oublier les chapeaux de propriétaire de plantation virginienne antebellum, portés par dessus le bandana. Duff reste le plus punk de la bande, en mode, complexion à la Iggy Pop. Il porte sur lui une partie de la nécro récente, t-shirt Lemmy, love symbol sur la basse. Richard Fortus, "nouveau venu", arbore une tête à la Ron Wood (lui aussi "nouveau venu" chez les Stones depuis 40 ans...). Bref.

 

Axl Rose, Guns N'Roses, G N'RCôté musique, les grands moments, en absolue subjectivité. Car chez les Guns, il y a les tubes de chez tube calibrés pour la FM et les clips de MTV de la grande époque, les covers devenues tubes, les morceaux de Chinese Democracy (un peu comme ceux de Cut The Crap chez Clash) et ces aller et retours incessants entre le monde du hard rock US (héritage Aerosmith), celui de Queen et d'Elton John (dès qu'Axl aperçoit un piano, il se jette dessus, avec la fénésie d'un Jean-Vincent Placé apprenant un remaniement ministériel). Sans oublier les incursions dans le punk, avec l'ami Duff McKagan, et les trucs plus improbables de guitar hero pour Slash (beaucoup) et Richard Fortus (un peu). 

Revue de détail côté covers, avec un duel de guitares pour version instrumentale de Wish You Were Here (Pink Floyd). Un peu de punk avec les premiers couplets de You can't put your arms around a memory (Johnny Thunders) qui atterrit dans New Rose (The Damned). Une incursion chez AC/DC, avec un Whole Lotta Rosie qui donne envie de voir Axl oeuvrer à nouveau avec ce qui reste du combo australien. The Seeker des Who en fin de concert. Un bout de l'outro de Layla (avec Axl au piano enchaînant sur November Rain). Slash envoie sa légendaire cover du thème du Parrain. Il n'a pas perdu la main le bougre! Black Hole Sun en hommage à Chris Cornell, un soleil noir s'affiche sur les écrans dans lequel apparait la Space Needle de Seattle. Soundgarden, les Guns, Seattle vs LA. Hard rock vs grunge. Les deux tendances dominantes des années 90. Aujourd'hui, GNR fait la synthèse de tout, last men standing. 

Guns N'Roses, GN'RRetour sur les grands moments qui collent les poils. Civil War, toujours. Avec son intro sifflée, et cette attaque de guitare proprement monstrueuse. Sweet Child O Mine, et son intro hallucinée. Du pur Slash qui scotche au mur dès les premières notes. November Rain n'est pas un titre qui brille par sa modestie. Dans le genre ballade larmoyante, on atteint des sommets. C'est un Everest, aurait dit Dédé Manoukian, ci-devant juré de la Nouvelle Star de la grande époque, Axl l'attaque par la face Nord. Slash, jupitérien (c'est l'expression fashion du moment) fait hurler sa Gibson. Sur les écrans géants, gros plan ses mains baguousées à la Liberace qui martèle le clavier. Et ça fonctionne. Don't cry, Patience, que du classique GN'R. Et ce final flamboyant qui te fait te dresser sur tes pattes arrières, grimper sur ton siège en poussant des cris de bête sauvage, Paradise City. Glapissements. Take me down to the Paradise City, where the grass is green and the girls are pretty! Yeah baaaaaaaaby!!! Extase.

Dernier riff. Fin du game.

Le speaker du Stade de France annonce une panne électrique paralysant les lignes B et D du RER. Retour Paname sur la ligne 13. Moment de grâce post-concertum.

Setlist

Catégories : Musiques Lien permanent

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