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  • Lana Del Rey, premières impressions

    lana del reyJ'ai écouté l'album tant attendu de Lana Del Rey. Franchement, il n'y a pas de quoi déclencher des guerres thermonucléaires, ni tomber dans l'adulation béate. Plutôt un bon album, dont les meilleurs titres ont déjà été largement diffusés. Videogames, Born To Die, Blue Jeans, ont une tonalité plutôt sombre, où la voix est grave, le tempo lent. Des tubes, aucun souci à se faire. Des classiques probablement. Peut-être à ranger au rayon des "one hit wonders".

    Revue de détail des autres morceaux de l'album...

    Off the races, aux intonations aigues entendues parfois chez Kate Bush, période Baboushka. Pas mal. Bel arrangement.

    Diet Mountain Dew, ne déparerait pas sur un album d'Alicia Keys ou Britney Spears... Pas follichon, et déjà entendu.

    National Anthem, refrain avec choeurs plutôt sympa, mais même remarque que pour le morceau précédent.

    Dark Paradise, le style Lana Del Rey, entrevu dans Videogames, mais pas si dark qu'annoncé dans le titre.

    Radio, ballade intéressante, un peu languide, pas follement originale, la voix quitte le registre profond, pour quelque chose de déjà entendu ailleurs.

    Carmen, des cordes, une voix profonde, un climat, quelque chose d'original, qui correspond à un choix stylistique. Passons sur les lyrics en français...

    Million Dollar Man, ça commence bien, dans le genre ballade bluesy. Ca se gâte au refrain. Léger manque de personnalité. Une version iano-voix, pourrait déchirer, façon Tori Amos chantant Smells Like Teen Spirit, ou Melody Gardot.

    Summertime Sadness, belle ballade au climat envoutant. Bat For Lashes aurait pu la commettre.

    This is what makes us girls, plutôt plaisant à l'écoute, mais pas vraiement original. Produit façon Britney Spears meets Dido.

    Without You, ballade avec cordes, boîte à rythmes, pas follement originale non plus. Voir morceau précédent.

    Lolita, voix éthérée. Sympa.

    Lucky Ones, ballade qui conclut l'album, envoutante et attachante.

    Globalement, une presque réussite. Prometteur avec un goût d'inachevé. Un peu frustrant, quoi. Une production moins mainstream aurait probablement permis de placer tous les titres au même niveau que Videogames ou Born To Die.

    Il y a du Tori Amos, du Bat For Lashes pour le meilleur. Du Britney/Dido/Rihanna pour le mainstream. On aurait aimé plus de folie façon Lykke Li.

    Lana Del Rey, avec une construction médiatique similaire, n'a pas atteint la densité d'une Anna Calvi, dont le premier album était un sans faute absolu. Affaire à suivre.

    Enjoy!

     

     

    Catégories : Musiques Lien permanent
  • Bref, je prends le métro comme dans Bref

    Merci aux gens de Bref d'avoir retranscrit précisément des mois de vécu quotidien dans les sous-terrains avec les vrais gens...

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    Enjoy!
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  • Bloc-note express N°188

    Le 13 janvier, c'était baby-blues. Le coup de mou post-partum. Les Miscellanées sont en librairie. Le bébé est lancé. Etonnante sensation. Puis vient la promo, après le Midi2, le jour de la sortie, 25 minutes avec Philippe Dana sur le Mouv', viennent les chroniques sur les blogs, dans la presse. On les guette avec avidité. Tout n'est que premières fois.
    Fête au Motel, jeudi dernier, les amis, le cercle proche. C'est bon, ça. Quelques bières. Des dédicaces au coin du bar. Sympa.
    Passages aléatoires dans les Fnac de proximité, histoire de voir la mise en place et jouir de ces instants de fierté: voir son livre positionné sur les présentoirs, en pile. Belle sensation.
    Samedi, découverte de l'article dans Libé, une colonne avec photo de la couv. Libé, le canard qui m'accompagne depuis mes 18 ans. Gros kif, comme on dit.
    Ca et là quelques piques dans les divers articles. L'accueil des médias est globalement favorable. Le principe des Miscellanées surprend. Oui, ce livre est fouillis et foutraque. A l'image d'Internet. Ni plus ni moins. Oui, certains passages sont écrits dans un langage cru. Mais Internet est ainsi, le soft cohabite avec le hard, le lumineux avec le glauque absolu. Le mauvais goût avec la bien-pensance. Oui, l'écriture vient du blog. Mais à 50% seulement, l'un des auteurs étant journaliste.

    A part ça, life goes on. Missions, cours, rencontres.

    A part ça, J. Edgar est un bon Eastwood, certes didactique mais passionnant par son côté "je vais vous raconter la face cachée du personnage le plus tordu de l'histoire américaine". Et Leonardo Di Caprio magistral.
    En revanche, Millenium, Fincher ou pas, n'est que l'inutile remake de la première adaptation suédoise du roman de Stieg Larsson. Certes, il y a de beaux mouvements de caméra. Mais le film est long, se perd en route, et semble sur la fin vouloir se conclure rapidement, le réalisateur s'étant rendu compte de son égarement. Bref, décevant. Rien à voir avec le glauque Seven.

    A part ça, l'album de Skip the Use berce mes trajets en métro.

    Enjoy!

    Catégories : Bloc-note Lien permanent
  • L'art du voyage

    J'ai voyagé. Longtemps. J'ai pris des avions, moyens ou long courrier. J'ai aimé l'odeur du kérosène des aéroports.

    L'aéroport, première invitation au voyage. J'ai aimé ce moment où, passé le stress de la préparation des bagages, tu te présentais à l'enregistrement, avec billet, bagages et passeport... Il y a toujours eu un avant voyage. L'idée du voyage, cette excitation née de la projection. Je vais partir. Puis venait le moment où il s'agissait de savoir ce qui était indispensable au voyage. Fringues, accessoires, appareils photo, livres, iPod, magazines... Singe en peluche. Oui, j'ai voyagé avec mon singe. J'en avais même fait un blog. Je le photographiais à Tokyo, Seoul, San Francisco ou New York.

    Mais revenons aux aéroports. Une fois les bagages enregistrés, se diriger le pas léger vers la salle d'embarquement, passer les contrôles, attendre, grignoter quelque croissant dans le lounge voyageur, prendre un café en regardant l'activité sur les pistes. Attendre encore. Monter à bord, s'installer pour 3, 5 ou 13 heures, de jour comme de nuit. Recréer une bulle, sentir les vibrations de moteurs, attacher sa ceinture, sentir dans son corps la pression du décollage, le rugissement des réacteurs. Se sentir libre.

    Dans le voyage, il y avait la parenthèse du vol. 33 000 pieds au dessus du monde, qui n'apparaissait plus que sur une carte, sur un petit écran couleur que l'on consultait de temps à autre. Le temps passé dans l'avion a toujours été une phase magique, celle où tu n'étais plus joignable, où tu étais dans les limbes, ni chez toi, ni encore là bas. Tu étais au dessus de l'océan. Tu sentais le froid de l'extérieur quand tu poses ta main sur le Plexiglas du hublot, ou sur la parois de la carlingue. Parfois, comme sur les vols Paris-Tokyo, un coup d'oeil à la carte t'apprenais que tu survolais le désert de Gobi. Il faisait nuit. La seule lumière visible était celle de l'extrémité de l'aile. Puis il y avait le petit matin, le soleil qui apparait au dessus des nuages. Tu avais mal dormi. Ou peu dormi. Il restait quelques heures en l'air. Puis, une fois le café et les toasts engloutis, on entamait la descente. On perçait la couche nuageuse. On apercevait des champs aux formes géométriques. On apercevait des toits. Le paysage s'agitait, on survolait les autoroutes bondées. Des pointes d'écume apparaissaient à la surface de l'océan, les sillages des bateaux, aussi.

    L'avion s'éveillait. Chacun rangeait son terrier. Pliait sa couverture. Remplissaiit maladroitement le formulaire de débarquement en se demandant toujours quelles cases il devait remplir.
    Impact des roues sur le sol, freinage, immobilisation de l'appareil. Arrivée au parking, personne ne se lèvait, mais tout le monde avait déjà allumé son téléphone, malgré les consignes.

    Débarquement, formalités, attente. Attente du coup de tampon sur le passeport, attente des bagages, attente jusqu'à la délivrance, les premiers pas en terre inconnue.

    La première fois est toujours la meilleure. C'est connu. Presque un cliché. Et pourtant.

    Je me rappelle de la première vision du skyline de Manhattan, avec les Twin Towers encore debout, assis sur la banquette défoncée d'un Yellow Cab hors d'âge. Je me rappelle de mes premiers pas sur le sol japonais, juste sorti du terminal d'arrivée de Narita, attendant le Limousine Bus pour rejoindre Tokyo. Exquise politesse du chauffeur, annonces dans une langue incompréhensible, caractères kanji... Je me rappelle avoir été littéralement "Lost in Translation", déboussolé, perdu dans un monde que j'aspirais à découvrir depuis des années. Je me rappelle de mes premiers pas à Istanbul, d'une arrivée nocturne, et de cette impression étrange de ne pas savoir où j'allais, pas plus que le chauffeur de taxi, d'ailleurs. Je me rappelle de Montréal, où je me suis senti tellement chez moi, au point de vouloir émigrer au Québec une fois rentré à Paris. Je me rappelle avoir quitté Tokyo pour aller visiter les temples de Nikko, avoir quitté Seoul pour découvrir la DMZ à la frontière qui sépare les Corées du Nord et du Sud. Je me rappelle les virées à Lan Kwai Fong, Kabuki-cho, Soho, la Route 66, la Highway One. Je me rappelle des motels du South Dakota ou de Floride, des routes américaines interminables lignes droites, parcourues au volant d'une Chevy ou d'un RV. Je me souviens des monts Sorak dans le brouillard à l'Est de la Corée. Je me souviens de la vallée du Dras et du Dadès, des tentes caïdales, de la vision du sable et des rochers.

    Voyages d'affaires, voyages plaisir, seul ou en famille. Voyages, quoi. Vous me manquez.

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